+972 Magazine

+972 est un magazine d’information et blogue communautaire de gauche indépendant créé en par un groupe d’écrivains établis en Israël et en Palestine, bien que le magazine inclut également des écrivains nord-américains[1].

+972 a des éditorialistes réguliers mais également des contributeurs occasionnels. La société est codétenue par les auteurs et l’équipe éditoriale. C'est une organisation à but non lucratif. Les contenus proposés sur +972 se veulent de gauche et progressistes. L’écrivain Noam Sheizaf, PDG de +972, décrit l’esprit du magazine comme « une nouvelle et surtout jeune voix qui prendrait part au débat international concernant Israël et la Palestine »[réf. nécessaire].

Le nom du magazine est dérivé du code international 972 qui est partagé par Israël et les territoires palestiniens[2].

Principes

La journaliste américano-israélienne, Liel Leibovitz, a écrit sur le magazine juif américain Tablet que +972 a été fondé en août 2011 lorsque quatre journalistes et également blogueurs, tous quatre progressistes et opposés à la colonisation israélienne, sont convenus de créer une plate-forme commune[3]. Sarah Wildman (en), quant à elle, a décrit +972 dans le journal The Nation comme « Né à l'été 2010 comme un site ombrelle pour des blogs préexistants... le site est maintenant un journal en ligne pour plus d'une douzaine d'écrivains, un mélange d'Israéliens, une binationale américano-canadienne-israélienne, et deux Palestiniens, qui tous « occupent », si vous pardonnez le terme, l'espace sur le spectre de la gauche »[2].

+972 a une structure organisationnelle horizontale, collaborative. Les nouveaux membres proposés sont « votés par le groupe et peuvent être rejetés »[2]. L'éditeur n'a ni le pouvoir d'embaucher ni de licencier des membres.

Le magazine a une « éthique journalistique peu orthodoxe : tous les blogueurs de la revue ont toute liberté pour écrire ce qu'ils veulent »[3]. Selon The Nation, les éditeurs ne font pas d'affectation de sujets, « Il n'y a pas de hiérarchie. Deux éditeurs [aujourd'hui plus que un] relisent et font un contrôle de conformité sur chaque article... s'ils voient quelque chose qui doit être changé pour des raisons juridiques, ils notifient l'auteur avant de faire le changement »[2]. Selon Leibovitz, « Ce magazine en « pièces détachées » ... adhère à des pratiques journalistiques saines aussi bien dans la collecte des nouvelles que sur des reportages impartiaux » [réf. nécessaire]. Ses points de vue sont engagés « dans la promotion d'une vision du monde progressive de la politique israélienne, en préconisant un terme à l'occupation israélienne de la Cisjordanie, en invitant à la protection des droits civils en Israël et en Palestine et en soutenant des causes spécifiques visant à un changement social et politique »[3]. Toujours selon Leibovitz, les journalistes sont bien placés pour parler de la Cisjordanie parce que plusieurs membres sont des « participants fréquents à des manifestations conjointes israélo-palestiniennes derrière la Ligne verte », et travaillent en étroite collaboration avec « des militants qui coordonnent les manifestations »[3]. Sarah Wildman, dans The Nation, décrit le blog comme « engagé et progressiste »[2].

Financement

En 2010, la Fondation Heinrich Böll, un think-tank allemand affilié au Parti vert allemand, rentre à condition de 6 000 euros dans le financement. Et entre 2012 et 2016, le journal a reçu 120 000 $ de subvention du Rockefeller Brothers Fund[4]. Selon The Nation, +972 avait reçu des subventions de Modèle:Unitébre du Fonds de justice sociale, le New Israel Fund[2].

Lecteurs

Akiva Eldar (en) et Merav Michaeli ont déclaré au journal The Nation que les Israéliens n'ont jamais entendu parler de +972, Michaeli le décrivant comme simplement « pas pertinent » à la politique israélienne[2]. Les rédacteurs du magazine affirment que la grande majorité des lecteurs de + 972 sont en dehors d'Israël, avec environ 40 % aux États-Unis et 20 % dans les territoires palestiniens[2]. Selon le PDG Noam Sheizaf, seulement environ 20 % de ses lecteurs sont israéliens[3]. Et selon le site de statistiques sur le trafic Alexa, 40,1 % du trafic du site vient des États-Unis, 9,5 % en France, 8,1 % en provenance d'Israël, 6 % du Canada, et 6 % du Royaume-Uni[5].

Critique

Selon The Nation, les points de vue politique de +972 sont critiqués par Haaretz et une certaine gauche israélienne[2]. L'organisation pro-israélienne NGO Monitor a présenté +972 comme antisémite car elle a déclaré qu'Israël pratiquait l'apartheid[6]. Noam Sheizaf a répondu à ces critiques : « Les attaques contre +972 menées par NGO Monitor ont été faites de manière classique, à l'image de Im Tirzu et d'organisations similaires : sans débattre sur le fond des articles ou sur les éditoriaux, mais en essayant de nous délégitimer et nous réduire au silence »[7]. En , Sheizaf déclare : « Les juifs américains libéraux ne sont pas de notre côté. La plupart des américains n'approuveront mon libéralisme que jusqu'à un certain degré. Quand je me bats pour qu'une femme arabe devienne docteur, ils se mobiliseront et donneront au New Israel Fund. Mais si je dis que Jérusalem est une ville apartheid, - ce qui est vrai, Jérusalem est la pire ville en termes de ségrégations civiles - les libéraux américains sortiront de leur gonds »[2].

Notes et références

Lien externe

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