À bâbord!
À bâbord! est un magazine québécois de gauche publiant 4 fois par année et traitant de problématiques sociales et politiques. La revue est fondée en 2003 par un groupe de travailleurs, d'intellectuels et de militants. Elle se distingue par sa structure de gestion non-hiérarchique et par son processus d'édition collectif.
À bâbord! | |
Pays | Canada Québec |
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Zone de diffusion | Canada Québec |
Langue | français |
Périodicité | Bimestriel |
Format | magazine |
Genre | Revue sociale et politique |
Date de fondation | 2003 |
Ville d’édition | Montréal |
Comité éditorial | Pierre Avignon, Valérie Beauchamp, Myriam Boivin-Comtois, Isabelle Bouchard, Adèle Clapperton-Richard, Wilfried Cordeau, Philippe de Grosbois, Yannick Delbecque, Francis Dolan, Élisabeth Doyon, Miriam Hatabi, Isabelle Larrivée, Mat Michaud, Jacques Pelletier, Samuel Raymond, Alexis Ross, Camille Simard, Claude Vaillancourt, Ramon Vitesse. |
ISSN | 1710-209X |
OCLC | 905086261 |
Site web | www.ababord.org |
Historique
À bâbord est fondée en 2003 par un groupe de militants, de syndicalistes et de travailleurs du secteur communautaire qui voient la nécessité d'un média alternatif au Québec. Au printemps, l'équipe publie l'ancêtre de la publication, intitulé Espace des possibles. À l'automne suivant, le premier numéro d'À bâbord! paraît. Les membre du collectif à sa formation sont Lucano Benvenuto, Monique Moisan, Pierre Mouterde, Alain Marcoux, Claude Rioux et Géatan Breton[1]. La revue est créée dans le contexte de l'élection de Jean Charest en tant que premier ministre du Québec et présente une caricature du politicien sur la couverture de son premier numéro[2]. La publication connait rapidement du succès, et est tirée à plus de 3500 exemplaires par numéro après sa première année[3].
En juin 2008, la publication fait face à une poursuite de la part d'Andy Srougi, membre du groupe de pression masculiniste Fathers 4 Justice, suite à un article de la militante féministe Barbara Legault paru dans la revue[4]. D'un montant de 24 000$, la poursuite menace alors la survie du magazine et l'oblige à brièvement éviter de traiter du mouvement masculiniste dans ses pages. La poursuite est finalement rejetée en septembre de la même année[5].
Depuis 2020, les archives de la revue sont disponibles par le biais de la plateforme Érudit[6] et, depuis 2018, sur le site Classiques des sciences sociales[7] de l'Université du Québec à Chicoutimi. À bâbord est membre de la Société de développement des périodiques culturels québécois (SODEP)[8].
Politique éditoriale et contenu
Contrairement à la majorité de la presse écrite, À bâbord fonctionne de manière collective et non-hiérarchique. Les thématiques des numéros sont choisies au préalable par comité. Les contributeurs à la revue sont généralement bénévoles, à l'exception de trois employés permanents qui permettent la coordination de la revue. En date de 2022, les trois membres de ce comité de coordination sont Claude Vaillancourt, Isabelle Bouchard et Yannick Delbecque[2]. Le personnel bénévole est généralement en roulement constant, le collectif étant formé de 20 à 30 membres[9]. Le financement de la revue provient des ventes, incluant ses abonnements, d'une subvention de Patrimoine Canada et de revenus publicitaires[2].
La revue est, dès sa création, indépendante. Son mandat est de proposer un espace d'information, de critique et d'analyse des problématiques sociales et politiques dans le but d'appuyer les mouvements sociaux d'origine populaire[6]. Bien qu'elle n'aie pas de ligne éditoriale clairement définie, la revue entretient des valeurs anti-néolibérales, altermondialistes et féministes. Cela a pour effet la représentation d'un large éventail des différentes tendances de gauche au sein de la publication[10].
Notes et références
- « La revue À Bâbord ! fête son 10e anniversaire | L'aut’journal », sur lautjournal.info (consulté le )
- « Solidaire | Solidaire - À Babord! | BaladoQuebec.CA », sur baladoquebec.ca (consulté le )
- Le Devoir, « En bref - Premier anniversaire d'À bâbord! », sur Le Devoir, (consulté le )
- Brian Myles, « Andy Srougi de retour en cour », sur Le Devoir, (consulté le )
- Brian Myles, « Andy Srougi perd sa poursuite en diffamation », sur Le Devoir, (consulté le )
- « À bâbord ! », sur Érudit (consulté le )
- Jean-Marie Tremblay, « À Babord !, revue sociale et politique », sur Classiques des sciences sociales (consulté le )
- « Numéro 92 - Été 2022 », sur Sodep (consulté le )
- Hélène Legault, Réflexion sur l'horizontalité et la verticalité chez les médias alternatifs au Québec à partir de l'étude de cinq cas (mémoire de maîtrise), Montréal, Université du Québec à Montréal, , 153 p. (lire en ligne), p. 117
- Ibid. p. 117.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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