Éclairagisme

L'éclairagisme est la pratique des techniques d'utilisation de la lumière naturelle et artificielle principalement dans les édifices bâtis(auxquels s'ajoutent les paquebots), mais aussi désigne la réalisation de l'éclairage des vitrines et espaces commerciaux, et de l'éclairement des lieux de vie urbains.

Éclairage d'une rue de Toshigi au Japon, vue en 2021

L'éclairagiste est depuis l'utilisation banale actuelle de l'électricité, la personne chargée des éclairages.

Définition

Cinéma Palace à Montélimar 1920.

L'ingénieur R. Rouleau écrivait en 1937, dans la revue Le cinéopse, « L'éclairagisme est l'art de l'éclairage basé sur le calcul et la construction géométrique, les résultats de ces opérations techniques étant appliqués en tenant compte de l'esthétique du local à éclairer[1]. »

Histoire

Bâtiment de mairie illuminé, Katwijk (Hollande-Méridionale), 2020.

En France, en urbanisme, l'éclairage public est autant un enjeu économique qu'un des aspects de la sécurisation des villes datant de la fin du XVIIIe siècle[2][réf. non conforme].

L'éclairage électrique spectaculaire est réalisé à partir de l'invention de la lampe à arc en 1810 par Humphry Davy à l'aide de piles de Volta par obtention d'une incandescence[3][réf. non conforme].

Le terme éclairagisme est utilisé en français depuis les années 1930[Interprétation personnelle ?][4]. Depuis, les sources d'éclairage sont plus diverses et variées et les moyens de moduler le flux lumineux sont passés du contacteur ohmique au variateur. Le synchroniseur par contact jusque dans les années 1970[5] est devenu le synchroniseur électronique (à informatique allouée) programmable.

L'enseignement de l'éclairagisme est prodigué initialement en France par des cours diplômants de l'École supérieure d'électricité (Supélec) à Malakoff, qui a une spécialité en optique. Son directeur, « Paul Janet, est un collaborateur de Lux et cette revue publie le programme de cette formation, encourageant ses lecteurs à y participer. En 1927, l’École des travaux publics inaugure un cours du soir qui permet d’obtenir un certificat d’études spécialisé en éclairage[6][réf. non conforme] ». Les architectes Auguste Perret, René Herbst, Robert Mallet-Stevens font partie du collectif de la revue. L'éclairagisme est enseigné à cette époque dans d'autres pays.

Notes et références

  1. R. Rouleau, « Éclairagisme », Le cinéopse, série « Conseils à l'exploitation », Paris, juillet 1937, p.138 [lire en ligne], sur Gallica. L'article poursuit :
    « Une lampe électrique, source lumineuse la plus employée, est définie par le flux en lumens qu'elle émet sous une tension en volts nettement déterminée. Cette lampe ne donnera pas le même effet utile dans toutes les conditions et tous les milieux.
    Le flux émis pourra être dirigé soit par des réflecteurs, soit par des systèmes optiques, pour que l'effet utile sur une surface donnée, éclairement en lux, soit obtenu.
    D'autre part, les surfaces à éclairer ayant des pouvoirs absorbants très différents, la teinte des murs, du plafond et du sol entre en ligne de compte pour modifier la puissance nécessaire pour obtenir l'éclairement en lux désiré.
    [...] On a constaté qu'au point de vue physiologique, l'œil était satisfait pour un éclairement moindre en éclairage indirect qu'en éclairage direct.
    On peut ainsi réaliser l'éclairage indirect sensiblement avec la même dépense que l'éclairage direct qui emploie des corniches aux formes peu étudiées. »
  2. Philippe Chassaigne, La ville victorienne. La police, réponse aux dystrophies urbaines, fin XVIIIe-début XIXe siècles. Les quartiers dangereux par défaillance de l'éclairage public, 2003,  ( lire en ligne OpenEdition Criminalité et police à Londres au XIXe siècle ) .
  3. Jim Al-Khalili, prof. Univ. of Surrey, Guildford, (coordinateur), L'histoire de l'électricité, vidéo. -Production : The Open University & BBC, 2011, diff. Arte, 11/2014
  4. « Comment résoudre le problème de l'éclairage ? », Le Journal général des travaux publics et du bâtiment, Syndicat d'entrepreneurs de travaux publics d'Alger, d'Oran et de Constantine, (lire en ligne, consulté le ), sur Gallica : « Une formation spéciale est à demander aux décorateurs afin qu'ils n'ignorent pas les règles de l'éclairagisme et celles régissant les installations électriques. »
  5. Définitions lexicographiques et étymologiques de « synchroniseur » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
  6. Joseph Wetzel, La Construction savante, 1925,  ( lire en ligne Bibliothèque de Lyon, ouvrages numérisés par Google ) .

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