Économie de la Jordanie

La Jordanie est un petit pays dont les ressources naturelles et en particulier hydrauliques sont inexploitables. L'endettement général, la pauvreté et le chômage sont des problèmes récurrents. Le roi Abdallah II de Jordanie, à la tête du pays depuis 1999, a entrepris des réformes économiques sur le long terme afin de régler les problèmes le plus importants et d'améliorer les conditions de vie. La Jordanie a travaillé de 2003 à 2006 en étroite collaboration avec le FMI, a pratiqué une politique monétaire stricte associée à un important programme de privatisation. Le gouvernement a aussi libéralisé le régime commercial suffisamment pour sécuriser les participations éventuelles à l'Organisation mondiale du commerce (2000), un accord commercial avec les É.-U. (2001), et un accord de coopération avec l'Union européenne (2001). Ces mesures ont accru la productivité et ont impliqué des investissements étrangers. La Jordanie importait la plus grande partie de son pétrole d'Irak, mais la guerre d'Irak de 2003 l'a rendu plus dépendant des autres nations productrices de pétrole, forçant le gouvernement jordanien à élever le prix du pétrole au détail et les taxes. Le marché d'exportation de la Jordanie, qui dépendait lourdement des exportations vers l'Irak, a été également affecté par la guerre mais se reconstruisit rapidement en contribuant à la reconstruction irakienne. Les plus gros challenges auxquels la Jordanie dut faire face furent de se passer des aides financières, de réduire le déficit budgétaire, et de créer des aides à l'investissement pour relancer la dynamique de l'emploi.

Économie de la Jordanie

Le centre commercial de Zarka en 2009

Monnaie Dinar jordanien
Année fiscale année calendaire
Organisations internationales OMC
Statistiques
Produit intérieur brut (parité nominale) 29,23 milliards de $ (2011)
Produit intérieur brut en PPA 37,37 milliards de $ (2011)
Croissance du PIB 2,5 % (2011)
PIB par habitant en PPA 6 000 $ (2011)
PIB par secteur agriculture : 4,5 % (2011)
industrie : 30,8 % (2011)
services : 64,7 % (2011)
Inflation (IPC) 4,4 % (2011)
Pop. sous le seuil de pauvreté 14,2 % (2002)
Population active 1,771 million (2011)
Population active par secteur agriculture : 2,7 % (2011)
industrie : 20 % (2011)
services : 77,4 % (2011)
Taux de chômage 12,3 % (2011)
Commerce extérieur
Exportations 7,986 milliards $ (2011)
Importations 16,21 milliards $ (2011)
Finances publiques
Dette publique 57,5 % du PIB (2011)
Dette extérieure 7,644 milliard $ (2011)
Recettes publiques 5,922 milliards $ (2011)
Dépenses publiques 9,593 milliards $ (2011)
Sources :
https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/jo.html

En 2020, le taux de pauvreté s'élève 15,7% selon les chiffres officiels et la dette publique représente plus de 106% du produit intérieur brut. En 2021, le taux de chômage est de 25 %[1].

Secteur primaire

Marché aux légumes à Amman en 2018.

En 1996, le secteur primaire constitué de l'agriculture, de la sylviculture et de la pêche employait environ 7 % de la population active pour constituer 6 % du PIB. Ce faible niveau s'expliquait par les conditions défavorables (zones désertiques et faible pluviométrie). Les cultures principales sont l'orge et le blé, mais le pays produit également des fruits et légumes grâce à l’irrigation provenant du lac de Tibériade et du Jourdain.

Industrie

Conduite d'eau en construction pour amener l'eau de la nappe phréatique du Wadi Rum vers Amman, 2012.

En 1997, l'industrie employait 14 % de la main-d’œuvre pour 16,7 % du PIB. Principalement concentrée autour de l'extraction et l'exploitation minière, la fabrication et la transformation de produits finis à base de matières premières brutes ; et notamment à partir des phosphates et de la potasse. La Jordanie est l'un des trois plus importants exportateurs de phosphates au monde.

Énergie

Production jordanienne d'électricité entre 1980 et 2018 : énergie fossile, éolienne et solaire.

La Jordanie importe 97 % de ses besoins énergétiques. Elle produit un peu d'énergie hydroélectrique (par exemple aux barrages de Wadi Al-Mujib ou d'Al-Wehda).

Pour remédier partiellement à sa dépendance, le pays a décidé la construction près d'Amra d'une centrale nucléaire nationale composée de deux réacteurs de 1 000 MW. Construite par la compagnie russe Atomstroyexport, la centrale aurait dû être opérationnelle en 2023 et gérée par une autre entreprise russe, Rusatom overseas. D'un montant estimé de 10 milliards de dollars, la partie russe finance à hauteur de 49 % tandis que la Jordanie finance les 51 % restants[2]. Cependant, un projet de petit réacteur modulaire est abandonné en juin 2018 faute d'accord sur son financement[3].

Notes et références

  1. « Un Jordanien sur quatre est au chômage », sur L'Orient-Le Jour,
  2. La Russie va construire la première centrale nucléaire de Jordanie, dépêche AFP, le 28 octobre 2013, consulté le 30 octobre 2013.
  3. La Jordanie annule un accord nucléaire avec la Russie, Xinhua, 11 juin 2018, consulté le 21 novembre 2021.

Voir aussi

Articles connexes

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