Économie de la Papouasie-Nouvelle-Guinée

La Papouasie-Nouvelle-Guinée est richement dotée de ressources naturelles, mais leur exploitation est entravée par le terrain accidenté et le coût élevé du développement de l'infrastructure. L'agriculture fournit une vie de subsistance pour 85 % de la population. Les dépôts de minerais, dont le pétrole, le cuivre, et l'or, contribuent à 72 % des recettes d'exportation. L'économie est en régression depuis 2000 mais s'est probablement légèrement améliorée en 2003. L'ancien premier ministre Mekere Morauta avait essayé de maintenir l'intégrité des institutions de l'État, de stabiliser le kina, de reconstituer la stabilité du budget national, de privatiser des entreprises publiques quand cela était approprié et d'assurer une paix durable sur Bougainville. Le gouvernement a pu s'attirer l'appui international, notamment en gagnant le support du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale en fixant des prêts d'aide au développement. Les défis significatifs se posent au premier ministre actuel[Quand ?] Michael Somare, y compris gagner davantage la confiance des épargnants, de continuer les efforts de privatisation des capitaux gouvernementaux et maintenir l'appui des parlementaires.

Mais dans ce pays où l'attachement aux valeurs ancestrales est omniprésent, la conception occidentale de l'économie est en butte aux plus virulentes résistances. En , des groupes ethniques de la région de Madang ont assigné à leur député le dépôt d'une proposition de loi visant à l'abolition de la monnaie-papier, et le retour à l'usage du kina – et du toea, sa subdivision – qui sont en fait des coquillages[réf. souhaitée]. Sur les marchés des principales villes de la province des Highlands, le troc est encore couramment pratiqué, l'échange marchand supporté par les valeurs fiduciaires est devenu un mode « obligatoire » avec les personnes qui n'ont pas ou ont abandonné tout lien avec le quotidien des tribus et ethnies.

Statistiques

Le PIB total est de 21,3 milliards de dollars américains en 2018[1].

Le PIB par habitant est de 2 490 US$ en 2018[2].

Le taux de croissance réelle du PIB est de 3,8 % en 2018[3].

Énergie

En , le gouvernement de James Marape renonce à renégocier le contrat d'un projet gazier de 13 milliards de dollars américains avec Total, ExxonMobil et Oil Search. Ce projet de gaz naturel liquéfié, intitulé « Papua LNG » est doté d'une capacité de 5,4 millions de tonnes par an et permettra d'exploiter des ressources gazières de plus de 1 milliard de barils équivalent pétrole, permettant au pays de doubler ses exportations de GNL, ce qui en ferait un acteur international majeur. La décision finale d'investissement est prévue en 2020[4].

Notes et références

  1. (en) World Economic Outlook database, April 2019, Gross domestic product, current prices, U.S. dollars, Fonds monétaire international, (consulté le )
  2. (en) « GDP per capita, current prices », Fonds monétaire international (consulté le ).
  3. (en) « IMF Data Mapper – Real GDP growth », Fonds monétaire international (consulté le )
  4. Enrique Moreira, « Gaz : la Papouasie donne enfin son feu vert à un projet de Total et Exxon », Les Échos, (lire en ligne).
  • Portail de l’économie
  • Portail de la Papouasie-Nouvelle-Guinée
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.