Économie du Laos
Le Laos est peuplé de 5,5 millions d'habitants, dont 85 % vivent dans les zones rurales. Son économie est la plus petite de tous les pays d'Asie du Sud-Est.
Économie du Laos | |
Rue de Vientiane, la capitale du Laos | |
Monnaie | Kip |
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Année fiscale | 1er Octobre - 30 Septembre |
Organisations internationales | ASEAN |
Statistiques | |
Produit intérieur brut (parité nominale) | 16,98 milliards de US$ (2017, est.) |
Produit intérieur brut en PPA | 49,21 milliards de US$ (2017, est.) |
Rang pour le PIB en PPA | 110e par tête : 156e |
Croissance du PIB | 6,8 % (2017, est.) |
PIB par habitant en PPA | 7 400 US$ (2017, est.) |
PIB par secteur | agriculture : 20,9 % industrie : 33,2 % services : 45,9 % (2017, est.) |
Inflation (IPC) | 0,8 % (2017, est.) |
Pop. sous le seuil de pauvreté | 22 % (2013, est.) |
Indice de développement humain (IDH) | 0,601 - 139e [1] |
Population active | 3,582 millions (2017, est.) |
Population active par secteur | agriculture : 73,1 % industrie : 6,1 % services : 20,6 % (2012, est.) |
Taux de chômage | 1,5 % (2016, est.) |
Principales industries | exploitation minière (cuivre, étain, or, gypse); bois, énergie électrique, transformation agricole, caoutchouc, construction, vêtements, ciment, tourisme |
Commerce extérieur | |
Exportations | 2,881 milliards de US$ (2017, est.) |
Biens exportés | produits du bois, café, électricité, étain, cuivre, or, manioc |
Principaux clients | 2017 : Thaïlande 42,6 % Chine 28,7 % Viêt Nam 10,4 % Inde 4,4 % |
Importations | 5,852 milliards de US$ (2017, est.) |
Biens importés | machines et équipement, véhicules, carburant, biens de consommation |
Principaux fournisseurs | 2017 : Thaïlande 59,1 % Chine 21,5 % Viêt Nam 9,8 % |
Finances publiques | |
Dette publique | 62,8 % du PIB (2017, est.) |
Dette extérieure | 13,64 milliards de US$ (2017, est.) |
Recettes publiques | 3,144 milliards de US$ (2017, est.) |
Dépenses publiques | 4,098 milliards de US$ (2017, est.) |
Déficit public | 5,6 % du PIB |
Sources : https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/mp.html |
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Généralités
Un démarrage économique sérieux ne peut être envisageable sans le développement des infrastructures actuellement axé sur le réseau routier et les télécommunications. L'ensemble du réseau d'infrastructures reste cependant modeste : pas de chemin de fer, presque pas de réseau téléphonique, peu de routes.
Le Laos s'est ouvert en 1986 aux « nouveaux mécanismes économiques ». Le Code des Investissements a été promulgué dans la foulée en 1988. Celui-ci ouvre largement l’économie aux participations étrangères et valorise les notions de profit, de rentabilité et de productivité. L’entreprise privée est depuis lors considérée comme le centre du « nouveau système de gestion économique »[2]. Un premier Programme d'ajustement structurel a été adopté en 1989 avec le soutien du FMI et de la Banque mondiale. Les investissements étrangers restent modestes et se portent sur les métiers du tourisme (hôtellerie, restauration, les services si l'on excepte les grands projets de type le barrage hydroélectrique de Nam Theun 2 dont Électricité de France est l'un des principaux partenaires.
La stabilité macroéconomique en termes de change et d'inflation semble se maintenir et le Laos bénéficie actuellement de l'assistance technique de la Banque asiatique de développement (ADB) pour entreprendre les réformes du secteur bancaire. Avec un revenu par tête de 300 dollars, le Laos est un des pays les plus pauvres du monde. L’aide internationale assure un tiers du budget national.
Le septième plan quinquennal de développement socio-économique national (2011-2015), a pour objectif d'éradiquer la pauvreté, de préparer l'abandon du statut de pays moins avancé en 2020 et de poser les bases de l'industrialisation et de la modernisation du Laos[3].
Agriculture
Le secteur agricole est le plus important et représente 52 % du PIB. Principale source de revenus du pays, il occupe 85 % de la population active. Les terres cultivables (4 %) sont essentiellement vouées à la riziculture. Les principales cultures sont vivrières (riz, maïs, fécules), tandis que le café, les arachides (cacahuètes), le coton et le tabac sont destinés à la commercialisation. Inclus dans le Triangle d'or, le Laos est le troisième producteur mondial d'opium derrière l'Afghanistan et la Birmanie voisine.
Élevage
Buffles, bovins, porcs, chèvres, moutons et volailles.
Exploitation forestière
L'exploitation des produits du bois représentait environ un tiers des exportations du pays dans les années 1990. La déforestation se poursuit sur un rythme important malgré l'interdiction d'exporation du bois brute prise en 2004[4].
Industrie
L'industrie produit 22 % du PIB, et est pour l'essentiel récente. Elle est composée essentiellement d'entreprises des secteurs textile, exploitation du bois, de l'industrie agroalimentaire et de la production d'énergie hydroélectrique. Le sous-sol, quoique riche en ressources, nécessiterait de gros investissements pour avoir une production rentable. Il contient baryte, étain, charbon, gypse et saphirs. Il y a quelques fours à chaux, destinés à un marché local.
La production d'électricité avec le projet de barrage de Nam Theun 2 est un atout potentiel important puisque le Laos approvisionnera ses voisins dont certains (Chine, Thaïlande, Viêt Nam) sont en forte croissance et ont une demande en énergie qui ne cesse de progresser. Ce projet de développement durable se heurte à plusieurs inconnues notamment, l’impact qu’il pourra avoir sur l’environnement au cœur de la forêt laotienne et le relogement de 6 000 personnes déplacées.
La forêt recouvre 90 % du pays, et son exploitation pourrait être une source appréciable de revenus pour le pays, s'il trouve un débouché (le pays n'a pas d'accès à la mer).
Secteur tertiaire
Tourisme
Le tourisme représente la première source de devises du Laos (chiffres 2005)[5], devant l'hydroélectricité. Plus de 2,5 millions de touristes ont visité le pays en 2010, produisant un revenu de plus de 380 millions de dollars[6]. Les prévisions du gouvernement sont de plus de 3,5 millions de touristes en 2015, pour un revenu de presque 500 millions de dollars, et de plus de 4 millions en 2020, pour un peu plus de 620 millions de dollars[7]. L'essentiel des touristes est constitué de ressortissants des pays de l'ASEAN.
Commerce et investissements étrangers
Le pays retourne progressivement au libre échange et à l'entreprise privée depuis la libéralisation des lois sur les investissements étrangers et l'admission du Laos à l'ASEAN en 1997. Le pays a adhéré à l'Organisation mondiale du commerce le [8]. La bourse de Vientiane, ouverte le [9], a commencé ses cotations le [10]. C'est une coentreprise avec la Corée du Sud, qui bénéficie de l'aide technique de la Thaïlande.
En 2004, l'Australie est le quatrième investisseur du pays, avec 48 projets totalisant 324 millions de dollars. Le Japon et la Chine sont également de gros investisseurs au Laos.
Le Japon est de loin celui qui apporte l'aide économique la plus importante (18 millions de dollars en 1999).
Le principal fournisseur est la Thaïlande (64 % des importations).
Les principaux clients sont : Thaïlande (20 %), France (8 %), Japon (3 %).
Notes et références
- « | Human Development Reports », sur hdr.undp.org (consulté le )
- Ann-Alice Legrais & Anne-Cécile Worms, « Le Laos restaure son économie », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
- Somsavat Lengsavad, vice-premier ministre du Laos, cité in (en) « First Lao securities exchange opens », sur VIET NAM BUSINESS NEWS, (consulté le )
- (en) Laos : a country study, Hopkins, Susannah, 1995
- (en) Lao National Tourism Administration, National Ecotourism Strategy and Action Plan 2005-2010, Summary, p. 4
- (en) Lao National Tourism Administration, 2010 Statistical Report on Tourism in Laos, p. 5
- (en) Lao National Tourism Administration, 2010 Statistical Report on Tourism in Laos, p. 22
- « OMC | République démocratique populaire Lao - Renseignements par Membre », sur www.wto.org (consulté le )
- (en) First Lao securities exchange opens, VIET NAM BUSINESS NEWS, 11 oct. 2010
- Le Laos communiste se tourne à son tour vers la bourse article sur le site France 24.fr
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