Édouard Dudilieux

Édouard Léon François Dudilieux né à Paris 19e le [1] et mort à Paris 20e le [2], est un syndicaliste et un homme politique français. En 1926, il est élu au comité central et au bureau politique du Parti communiste français (PCF). En 1922, il avait été élu à la commission exécutive de la Confédération générale du travail unitaire (CGTU), puis, en 1923, était devenu membre du bureau et du secrétariat confédéral. Arrêté en 1929, avec d'autres membres du comité central, pour atteinte à la sûreté de l'État, il est libéré en 1930 et cesse toute activité militante. Sous l'occupation allemande, il est de nouveau arrêté en 1940 puis libéré en 1942.

Édouard Dudilieux
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Autres informations
Parti politique

Biographie

Secrétaire général depuis 1909 du Syndicat de l'imprimerie-typographie parisienne, il assiste, en 1912, comme délégué, au 12e congrès de la CGT et à la 5e conférence des Bourses du Travail, au Havre.

En 1914, il souscrit soixante actions de 250 F de la société « Maison des syndicats » et entre à son conseil d'administration. Il représente son organisation à l'Union des syndicats de la Seine en 1919. L'année suivante, candidat des comités syndicalistes révolutionnaires (CSR), il est élu au secrétariat de l'Union des syndicats de la Seine.

Au congrès parisien de la CGTU en 1921, il prend la tête de la délégation envoyée au siège de la CGT pour exposer les thèses des minoritaires.

En 1922, conformément aux statuts, il démissionne du secrétariat de l'Union des syndicats de la Seine, mais y est, cependant, reconduit. Au printemps, il avait été élu, au congrès de Saint-Étienne, membre de la commission exécutive de la CGTU. En novembre, il représente la CGTU au congrès de l'Internationale syndicale rouge (ISR), à Moscou.

L'année suivante, lors de la tenue du congrès de Bourges de la CGTU du 12 au , il présente le projet de résolution des événements d'Allemagne. Il est élu au bureau et au secrétariat de la confédération unitaire avec trois autres syndicalistes proches du PC-SFIC : Gaston Monmousseau, Jean-Louis Berrar et Julien Racamond[3].

En 1924, selon la police, il sollicite un passeport pour Prague, « pour affaire ». L'année suivante, il se rend, à nouveau, à Moscou, afin d'assister à la conférence du comité exécutif élargi de l'Internationale communiste (IC). En juin, le bureau politique (BP) du PCF évoque son ralliement prochain à l'organisation communiste. En juillet, avec Monmoussau et Racamond, il annonce son adhésion au PCF. Deux ans plus tard, le congrès de Lille du PCF, tenu du 20 au , l'élit au comité central et au bureau politique (BP). Dutilleux fait partie d'une nouveau groupe de dirigeants dont les membres joueront un rôle central au PCF pendant de longues années, voire toute leur vie. Ces membres, à la différence de leurs prédécesseurs, sont ouvriers ou originaires de milieux ouvriers[4].

En 1929, les conditions du congrès du PCF de Saint-Denis, tenu dans la clandestinité, ne permettent pas de savoir vraiment s'il est ou non reconduit au comité central. En avril, l'assemblée générale de la Banque ouvrière et paysanne l'élit commissaire aux comptes. En juillet, il est arrêté, avec d'autres membres du comité central, pour atteinte à la sûreté de l'État[5]. Il sera mis en liberté provisoire en 1930.

En 1940, il est arrêté et interné au Centre de séjour surveillé d'Aincourt, en Seine-et-Oise. En octobre, dans une lettre adressée au président de la commission de vérification, il indique avoir cessé depuis dix ans toute activité militante. Le syndicat général du Livre, demeuré légal, intervient en sa faveur en 1940. Il est transféré, en 1942, au camp de Pithiviers, dans le Loiret, et, en novembre, libéré.

Notes et références

  1. Archives de Paris en ligne, naissances 19e arrt 1881, acte n°2907 du 14/10/1881 (vue 4/31)
  2. Archives de Paris, décès 20e arrt 1951, acte n°1510 du 28/05/1951 (vue 12/31)
  3. Chronologie indicative de l'histoire du mouvement ouvrier français de 1914 à 1939, Maitron.org, site d'histoire sociale.
  4. (en) Matthew Worley, In Search of Revolution: International Communist Parties in the Third Period, I.B. Tauris, 2004, 379 pages, pp. 109-110 : « this congress also ushered in a new leadership group, many of whom would play central roles in the PCF over lengthy careers, sometimes lifetimes. According to Courtois and Lazar and Mortimer, this group were sociologically different from the previous generation, given that the vast majority had either been workers themselves or were from working class background: Pierre Sémard, the new general secretary, had been a railwayman; Gaston Monmousseau, Benoît Frachon, Edouard Dudilieux and Julien Racamond were integrated into the PB or Central Commitee (CG) as representatives of the communist-led trade union confederation (CGT-unitaire; and Thorez, Jean Cremet and Georges Marrane came from mining or metalworking backgrounds ».
  5. Le complot communiste. Perquisitions et arrestations, in Le Petit Parisien (Paris), 1929 : « Conformément aux décisions prises mardi pendant la conférence tenue au ministère de la Justice, la police a procédé, dès hier matin, à l'exécution des opérations prescrites par M. Peyre, juge d'instruction. C'est ainsi que M. Edouard Dudilieux, membre du bureau politique du parti communiste et secrétaire général de la C. G. T. U., a été arrêté à son domicile, 7, rue des Envierges. Une perquisition a amené la saisie de nombreux documents. M. Peyre a fait subir à M. Dudilieux l'interrogatoire d'identité, de même qu'à MM. Midol, Mattieux, Jourdëàux et Maizières, déjà sous les verrous. / Des mandats d'arrêt, qui seront vraisemblablement exécutés aujourd'hui, ont été décernés contre tous les membres du comité central du parti communiste. / Ont été toutefois exceptés de cette mesure MM. Monmousseau et Sémard, actuellement en Russie, Thorez, Bouthonnier, déjà arrêtés, et Duclos, député, Barbé, membre du comité central, Ferrât, secrétaire du bureau, et Cornavin, ancien député, ces quatre derniers en fuite. Des perquisitions, dont on lira d'autre part le récit, ont été opérées au « Secours rouge » [illisible]. Signalons enfin que tous les cortèges projetés pour le Ier août, ont été interdits ».

Sources

  • Portail du syndicalisme
  • Portail du communisme
  • Portail de la politique française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.