Édouard Vuillermoz

Édouard Vuillermoz (ou Louis Édouard Vuillermoz ou Louis E. Vuillermoz, il abandonne le prénom Louis pour éviter toute ambiguité avec son fils) (né le à Quingey et mort le à Paris 18e[1]) est un corniste et professeur de musique français.

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Ne doit pas être confondu avec Louis Vuillermoz (corniste).

Édouard Vuillermoz
Édouard Vuillermoz, corniste, par le Studio Piaz Paris
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Biographie

Édouard Vuillermoz étudie au Conservatoire de Paris dans la classe de Jean Mohr (1823-1891) et reçoit le premier prix du cor en 1889 (en jouant du cor naturel). À partir de 1894, il devient membre de l'orchestre de la Société des concerts du Conservatoire. Il devient ensuite cor solo aux Concerts du Châtelet et à l'orchestre de l'Opéra de Paris. Il joue alors du cor à piston, instrument situé entre le cor naturel et le cor d'harmonie (double) moderne.

Au bout de quinze années de vie parisienne, Édouard Vuillermoz quitte Paris, s'installe en 1904 à Monte-Carlo pendant une vingtaine d'années dans une région qu'il affectionne et joue dans l’orchestre du Casino dirigé par Léon Jehin.

A l'occasion d’un concert exceptionnel donné à Berlin en 1906, Édouard Vuillermoz joue la partie de premier cor du Konzertstück op. 86 de Robert Schumann avec la Philharmonie de Berlin[2] et il est dit que la sonorité de l'école française de cor s'avère proche de celle de l'orchestre allemand (sans vibrato) et qu'il:

cultivated a gentle, almost completely straight, sound.

 John Humphries, The Early Horn[3], p. 72

« cultivait une sonorité douce, presque complètement droite. »

 The Early Horn[4], p. 72

Igor Stravinsky le consulte sur les techniques de jeu du cor avec le pavillon en l'air[5] pour l'écriture du Sacre du printemps, composé vers 1910.

En septembre 1925, on lui propose à Paris le poste de cor solo à la Société des Concerts où il se produit en soliste dans la Villanelle de Paul Dukas.

Il a également joué dans l'orchestre des concerts Straram[6], créé en 1925 avec les meilleurs musiciens des orchestres parisiens de l'époque et dans la société du double quintette de Paris.

Il a également enseigné au Conservatoire de Paris pendant seulement trois ans de 1934 à 1937[5].

Édouard Vuillermoz a créé le Poème pour cor et piano (ou orchestre) de Charles Koechlin le . Il est le dédicataire de plusieurs œuvres telles Intermezzo de Fernand Jehin, Nocturne de Paul Jeanjean, Polonaise de Joseph-François Rousselot, Rêverie de François Kinapenne, Soir d'Automne de Georges Malézieux. Au début des années 1920, Jean-Marie Maxime-Alphonse (cor solo de l'Opéra-Comique et des Concerts-Pasdeloup) dédie à Édouard Vuillermoz les six cahiers d’études nouvelles et progressives pour cor[7], toujours en usage.

Édouard Vuillermoz compose Dix Pièces Mélodiques[5]. Il rédige également des œuvres pédagogiques et une collection de transcriptions pour cor[8].

Il est le père du compositeur Jean Vuillermoz (1906-1939)[5], né à Monte-Carlo et du corniste Louis Vuillermoz. Dans les années 1930, il se produit fréquemment avec son fils Louis lors de concerts et à la radio.

Il décède à Paris le .

Proche des facteurs d'instruments en cuivre français, Édouard Vuillermoz a influencé la facture du cor[2], notamment avec l’emploi du troisième piston ascendant, et du cor double.

Distinction

Il reçoit les Palmes académiques en 1900.

Enregistrements

Édouard Vuillermoz a réalisé de nombreux enregistrements, par exemple:

  • Nikolaï Rimski-Korsakov, Shéhérazade (Le récit du Prince Kalender), Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire (Édouard Vuillermoz, cor solo), dir. Philippe Gaubert, 1928, (CD, Vogue , 665001, 1990)
  • César Franck, Symphonie en Ré mineur (Lento. Allegro non troppo), Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire (Édouard Vuillermoz, cor solo), dir. Philippe Gaubert, 1928, (CD, Timpani, 4C4017,1993)
  • Camille Saint-Saëns, Romance en Fa op. 86; Émile Vuillermoz, Pièce mélodique n° 8; avec Édouard Vuillermoz (cor), G. Haas (piano), (Gramophone, l 753, 78 t., 1929)
  • Richard Wagner, Siegfried (Une journée sur le Rhin), Orchestre Straram (Édouard Vuillermoz, cor solo), dir. Franz von Hoesslin, 1929, (Historische Ton Dokumente , 5.01113, 2008)

Œuvres pédagogiques

  • Édouard Vuillermoz, Dix pièces mélodiques a changements de tons : [pour] cor a pistons [et piano], Paris, A. Leduc, .

Notes et références

  1. Relevé généalogique sur Geneanet
  2. Vincent Andrieux, « L’univers sonore d’Henri Chaussier. Perspectives sur le jeu des instruments à vent en France au début de l’ère de l’enregistrement (circa 1898–1938) », dans Romantic Brass. Französische Hornpraxis und historisch informierter Blechblasinstrumentenbau Symposium 2 Herausgegeben von Daniel Allenbach,Adrian von Steiger und Martin Skamletz, éditions Argus, (ISBN 978-3-931264-86-4, lire en ligne), p. 295.
  3. (en) John Humphries, The Early Horn: A Practical Guide, Cambridge University Press, , 150 p. (ISBN 978-0521635592), p. 72.
  4. (en) John Humphries, The Early Horn: A Practical Guide, Cambridge University Press, , 150 p. (ISBN 978-0521635592), p. 72.
  5. (en) Juli Ann Buxbaum, Edouard Vuillermoz and Dix Pièces Mélodiques, Arizona State University, (lire en ligne).
  6. « Orchestre Straram », sur straram.fr, (consulté le ).
  7. Jean-Marie Maxime-Alphonse, Deux cents Études Nouvelles et Progressives pour Cor en six cahiers formant un ensemble complet de la petite difficulté à la virtuosite, vol. 1–6, Paris, Alphonse Leduc, 1920–1924.
  8. Édouard Vuillermoz, collection Les Classiques du Cor (Paris: Alphonse Leduc), 1934

Liens externes

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