Église Notre-Dame-de-Lourdes des Pavillons-sous-Bois
L'église Notre-Dame-de-Lourdes située avenue Aristide-Briand aux Pavillons-sous-Bois dans le département de la Seine-Saint-Denis en région Île-de-France est une église affectée au culte catholique[1],[2].
Type |
église |
---|---|
Destination initiale |
église paroissiale |
Diocèse | |
Paroisse |
Paroisse Notre-Dame-de-Lourdes (d) |
Construction |
1911 |
Religion | |
Propriétaire |
Association diocésaine de Saint Denis |
Pays | |
---|---|
Région | |
Département | |
Commune | |
Adresse |
57 allée du Chevalier de la Barre (d) |
Coordonnées |
48° 54′ 32″ N, 2° 30′ 14″ E |
---|
Elle est inaugurée par l'archevêque de Paris, Monseigneur Léon Adolphe Amette, le .
Histoire de l'église
Lorsque la séparation de l'Eglise et de l'Etat est prononcée en 1905, l'Etat procède à l'inventaire des biens des églises. Les Pavillons-sous-Bois ne se sentent pas concernés : ils ne possèdent pas de lieu de culte. Les fidèles pavillonnais suivent les offices dominicaux à l'église Saint-Louis du Raincy ou à Bondy.
Un abbé et des fidèles décidés
En 1908, l'abbé Alfonsi s'installe dans la commune, municipalité majoritairement ouvrière et socialiste. Dans un premier temps, l'abbé ouvre un oratoire dans la salle à manger d'une petite maison. Puis, il fait construire une petite chapelle. Deux années plus tard, avec l'aide de ses fidèles et malgré une majorité anticléricale, l'abbé pose la première pierre d'une église. La cérémonie est houleuse et la foule massée autour du terrain ne cache pas son hostilité. Alors que les fidèles de l'abbé Alfonsi entonnent des cantiques, une foule déchaînée tente de couvrir leurs voix aux cris de « A bas la calotte » et en chantant l'Internationale. Imperturbable, l'abbé continue sa bénédiction et les futurs paroissiens leurs chants religieux. Et l'église, placée sous le vocable de Notre-Dame-de-Lourdes, voit le jour. Elle est inaugurée par l'archevêque de Paris, Monseigneur Amette, le .
Les marécages obligent à construire l'église sur pilotis
Les travaux sont compliqués. Le terrain étant marécageux, l'édifice doit être construit sur des pilotis en chêne. Contrairement à l'orientation habituelle vers l'Est (vers Jérusalem), le bâtiment est orienté vers le Sud. On y pénètre par un portail percé dans un porche. La nef se compose de deux travées identiques, séparées par un large transept peu saillant. Le carré formé par leur croisée est couvert d'une coupole. Les vitraux ont été réalisés dans les années soixante-dix par un jeune artiste pavillonnais.
Les grandes orgues
En , la paroisse a fait l'acquisition d'un orgue de 23 jeux, du célèbre facteur Rudolf von Beckerath datant de 1959. Reconstruit par le facteur Yves Fossaert et son équipe, l'orgue a été béni et inauguré le par Monseigneur Delannoy, évêque de Saint Denis en France en présence de madame Katia Coppi, maire des Pavillons sous Bois, de monsieur Alain Ramadier, député de Seine-Saint-Denis, et de monsieur Philippe Dallier, premier vice président du Sénat.
Histoire de l'orgue :
Initialement, l'orgue se trouvait dans une église luthérienne en Allemagne. Rudolf von Beckerath reçut la commande pour la construction d'un orgue qu'il termina en 1959. En 2018, à la suite de la désacralisation de l'église, l'orgue est mis en vente. C'est à ce moment que la paroisse Notre Dame de Lourdes décida de l'acheter. Il s'agit donc du seul orgue Beckerath en France construit du vivant du fameux facteur.
Composition :
Composition (traduction française) :
G.- O. Positif de dos Pédale
clavier II 56 notes (C-g''') clavier I 56 notes (C-g''') 30 notes (C-f')
Montre 8' Bourdon en bois 8' Soubasse 16'
Flûte à cheminée 8' Prestant 4' Principal 8'
Prestant 4' Flûte à cheminée 4' Bourdon 8'
Flûte conique 4' Doublette 2' Octave 4'
Nazard 2'2/3 Sesquialtera II Mixture III
Flageolet 2' Larigot 1'1/3 Basson 16'
Fourniture IV-VI Cymbale III Clairon 4'
Trompette 8' Cromorne 8'
ACC I/II - I/P - II/P Tremblant doux I - Accord au tempérament inégal "Kellner"
Les salles paroissiales
La paroisse dispose de salles paroissiales atypiques appelées "Chalet". Ce nom est dû à la forme de la toiture et aux volets en bois rappelant les chalets montagnards.
Construit en 1976 sous l'impulsion de l'abbé Michel Mercier, curé de la paroisse, le "Chalet" s'est dégradé peu à peu et a finalement bénéficié d'une rénovation totale grâce aux Chantiers du Cardinal qui ont financé 90% des travaux. L'inauguration a été célébrée le dimanche .
Références
- Portail de l’architecture chrétienne
- Portail de la Seine-Saint-Denis