Église Notre-Dame-de-Nazareth de Seyne
L'église Notre-Dame-de-Nazareth est une église située à Seyne, en France[1].
Pour les articles homonymes, voir Église Notre-Dame-de-Nazareth, Église Notre-Dame et Notre-Dame.
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Classé MH () |
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44° 21′ 03″ N, 6° 21′ 16″ E |
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Description
L’église Notre-Dame-de-Nazareth, de style roman, a globalement conservé son aspect primitif[2]. Attribuée légendairement à Charlemagne, la construction du bâtiment actuel peut remonter au milieu du XIIe siècle[3]. La façade occidentale est ornée d’une vaste rosace à douze rayons[4]. Elle est également ornée d’un cadran solaire, composé sur une plaque de marbre, et datant de 1878[5]. L’ancien porche a disparu[6]. Son portail à voussures a conservé ses chapiteaux sculptés[7]. La nef, longue de 28 m et haute de 14,5 m[7], est composée de trois travées voûtées en berceau[3], et séparées par des arcs doubleaux à double rouleau[8]. Le chœur est à chevet plat, et voûté lui aussi en berceau. Avant le chœur, deux chapelles latérales forment un faux transept[3]. Le portail de la façade sud est de style gothique (XIIIe siècle ou début du XIVe siècle). Il a la particularité d’être encadré de deux départs d’arches allant s’appuyer sur les contreforts qui l’encadrent[7]. Les vantaux du portail datent de 1631[9]. La flèche du clocher a été refaite après le siège du duc d’Épernon. Quelques travaux de consolidation (rejointoiement, restauration du contrefort sud-ouest) ont été faits en 1967[7].
Les chapiteaux sont sculptés de visages humains et de personnages aux corps tordus par les tourments que des diables leur infligent[3]. Les fonts baptismaux ont 4 m de diamètre[10]. L’église est classée monument historique depuis 1862[11].
Localisation
L'église est située à Seyne, dans le département français des Alpes-de-Haute-Provence.
Historique
L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1862[1].
Mobilier
La Sainte-Famille de l’autel est peinte directement sur le panneau du retable, dans un style archaïque pour le XVIIe[12]. La chaire en bois, au décor sculpté, datant du tournant des XVIIe et XVIIIe siècles[13], est classée[14].
Le mobilier de l’église comprend :
- plusieurs croix de procession, dont une en argent ornée d’émaux champlevés, du XVIe siècle (classée[15]) ;
- une sculpture sur bois en haut-relief de sainte Madeleine, dorée, du XVIIIe siècle, classée[16] ;
- l’autel et le tabernacle du couvent des dominicains, en bois doré, du XVIIe siècle (classé[17]) ;
- un tableau de la Sainte-Famille, du XVIe siècle, classé[18] ;
- un bénitier en marbre de Maurin, du XVIIe siècle[19] ;
- un tabernacle placé sous un baldaquin à six pieds, du XVIe siècle, venant du couvent des trinitaires, classé[20] ;
Enfin, le prêtre dispose de vêtements sacerdotaux au grand complet (chasuble, dalmatiques, chape, voile recouvrant le calice, bourse, étole, manipule), en satin broché, aux ornements colorés, avec une croix historiée d’un paysage, du XVIIIe siècle, ensemble unique pour le département[21], classé[22].
Voir aussi
Articles connexes
Références
- « Église », notice no PA00080486, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p., p. 74.
- Raymond Collier, op. cit., p. 88.
- Raymond Collier, op. cit., p. 80
- Jean-Marie Homet et Franck Rozet, Cadrans solaires des Alpes-de-Haute-Provence, Aix-en-Provence, Édisud, (ISBN 2-7449-0309-4), p. 101.
- Raymond Collier, op. cit., p. 81.
- Raymond Collier, op. cit., p. 89.
- Raymond Collier, op. cit., p. 75.
- Raymond Collier, op. cit., p. 519.
- Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, coll. « Villes et villages de France », Deslogis-Lacoste, Paris, 1989, 72 p. (non paginé). (ISBN 2-7399-5004-7).
- Liste de 1862,« Eglise », notice no PA00080486, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 23 novembre 2010
- Raymond Collier, op. cit., p. 477.
- Raymond Collier, op. cit., p. 517.
- Arrêté du 22 février 1979,« chaire à prêcher », notice no PM04000422, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 23 novembre 2010.
- Arrêté du 14 avril 1942,« croix de procession », notice no PM04000414, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 23 novembre 2010.
- Arrêté du 20 juin 1933, « haut-relief : sainte Madeleine », notice no PM04000410, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 23 novembre 2010.
- Arrêté du 20 janvier 1936, « autel, tabernacle », notice no PM04000406, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 23 novembre 2010.
- Arrêté du 19 juin 1908, « tableau : sainte famille (la) », notice no PM04000404, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 23 novembre 2010.
- Arrêté du 23 octobre 1989, « bénitier », notice no PM04000598, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 23 novembre 2010.
- Arrêté du 19 juin 1908,« autel (maître-autel) », notice no PM04000421, base Palissy, ministère français de la Culture ,consultée le 23 novembre 2010.
- Raymond Collier, op. cit., p. 531.
- Arrêté du 19 juin 1908,« chape, dalmatiques (2), chasuble », notice no PM04000405, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 23 novembre 2010.
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