Église Notre-Dame-de-Victoire de Lorient

L'église Notre-Dame-de-Victoire, siège de la paroisse Saint-Louis, est une église située dans le centre de Lorient. Elle fut achevée en 1955[1] après les bombardements qui avaient détruit en 1943 l'église Saint-Louis de 1810. C'est la plus importante paroisse du Pays de Lorient.

Ne doit pas être confondu avec Église Notre-Dame-des-Victoires.

Église Notre-Dame-de-Victoire
Vue d'ensemble de l'église.
Présentation
Type
Culte
Rattachement
Fondation
Diocèse
Style
mouvement moderne
Architecte
Jean-Baptiste Hourlier (d)
Religion
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Commune
Coordonnées
47° 44′ 58″ N, 3° 21′ 39″ O
Localisation sur la carte de Bretagne
Localisation sur la carte de France
Localisation sur la carte de Lorient

La dédicace à Notre-Dame-de-Victoire fait référence au siège anglais de la ville en 1746.

Historique

Commencé en 1953 par l'architecte Jean-Baptiste Hourlier[2], grand prix de Rome 1926, architecte en chef adjoint de la Reconstruction de Lorient entre 1946 et 1952, l'édifice reçoit le label « Patrimoine du XXe siècle »[1].

Caractéristiques

Extérieur

Avec sa large coupole de 24 mètres de diamètre surplombant la nef à 26 mètres de hauteur, son style s'inspire de l'art néo-byzantin. La lumière y vient, comme dans les églises orientales, d'en haut. La coupole a gardé les stries des coffrages de bois qui ont servi à couler le béton.

Fait de béton, le clocher culmine à 54 mètres de haut, et est le point le plus élevé de Lorient. L'accès à son sommet se fait au moyen d'un escalier de 270 marches[3]. L'église est de forme rectangulaire de 36 mètres de largeur par 42 mètres de longueur.

Le porche, d'une hauteur de 12 mètres est orné d'une statue de la vierge réalisée comme l'ensemble de la statuaire de l'église par René Letourneur.

La façade est associée à une parole du christ : « Avance au large. »

Le portail sud présente une statue de saint Pierre.

Intérieur

Au centre, une coupole de vingt-quatre mètres de diamètre repose sur quatre grands piliers de béton brut. Le plafond de la coupole, lui aussi en béton brut de décoffrage, laisse apparaître le dessin de banche en forme d’étoile, jouant sur les diverses textures du béton. Nicolas Untersteller est l'auteur de la fresque de l'abside illustrant le couronnement de la Vierge.

Le maître-autel rectangulaire est en marbre blanc, il est encadré par deux ambons rehaussés d’appliques en bronze doré représentant, à gauche, les symboles des quatre évangélistes, à droite, les prophètes de l’ancien testament : Ezéchiel avec la roue, Daniel avec l’épi de blé.

Sur les côtés de la nef, sont peintes des fresques d'Henri Joubioux. A droite, « la mise au tombeau » en grisaille, fait face à l' « Annonciation ».

Le chemin de croix de Letourneur, est fait de simples plaques de granit gris poli.

Les baies en forme de lucarnes rectangulaires allongées, sont garnies de vitraux, composés de blocs de verre éclatés, œuvre des maîtres verriers Le Guevel et Michel.

Les fonts baptismaux, au fond de la nef à droite du porche, sont surmontés d’une fresque d’Adolphe Beaufrère (1876-1960) représentant l'origine du monde. Des claustras de béton forment des paravents autour du portail.

Le sol de l’église en granit des Pyrénées.

Deux chapelles latérales sont décorées de fresques de Xavier de Langlais. A gauche, la chapelle du Saint-sacrement, à droite, la chapelle Saint-Louis dans laquelle la fresque retrace la destruction de la ville. C'est dans la chapelle Saint-Louis qu'est conservée la statue de Notre-Dame-de-Victoire datant de 1850, œuvre du sculpteur Postel épargnée par la Seconde Guerre mondiale[4].

Il existe aussi une statue de saint Louis réalisée elle par Jean Mingam (1927-1987) et qui rappelle que la paroisse fut dédiée à saint Louis dès sa fondation en 1709.

Les deux orgues sont de facture d'orgues néo-classique, ils sont classés monuments historiques au titre d'objet.

L'orgue de tribune possède 3 242 tuyaux et 48 jeux ainsi que l'orgue du chœur à 12 jeux, furent fabriqués par la manufacture Roethinger de Strasbourg[5].

Les cloches

La tour-clocher renferme quatre cloches fondues, en 1956, par la fonderie Cornille-Havard, à Villedieu-les-Poêles.

  • Joseph, le bourdon, pesant 3 330 kg, donne le la ;
  • Marie, 1 320 kg, donne le ré ;
  • Louise, 955 kg, donne le mi ;
  • Anne, 640 kg, donne le fa dièse[6].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Janick Duval et Delphine Gouyet, Laissez-vous conter l'église ND-de-Victoire, Ville de Lorient, (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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