Église Notre-Dame de Cholet

L’église Notre-Dame est située au cœur du centre historique de Cholet, dans le diocèse d'Angers et le département de Maine-et-Loire en France.

Église Notre-Dame de Cholet
Vue côté sud-est
Présentation
Type
Diocèse
Paroisse
Paroisse Saint-Pierre-Notre-Dame (d)
Style
néo-gothique
Architecte
Construction
1854-1887
Hauteur
65 mètres (flèches surmontées des croix en fer comprises)
Religion
Propriétaire
Ville de Cholet
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Coordonnées
47° 03′ 40″ N, 0° 52′ 52″ O
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Cholet
Géolocalisation sur la carte : centre-ville de Cholet

Principal édifice religieux de la ville, ce sanctuaire néo-gothique, qui s'inspire de l'esthétique des grandes cathédrales du nord de la France, se distingue par ses dimensions imposantes, qui en font la deuxième plus vaste église du diocèse, derrière la cathédrale Saint-Maurice d'Angers. Ses deux flèches de pierre ajourées, qui culminent à 65 mètres, en font un repère incontournable dans le paysage urbain.

La construction de l'église a duré un peu plus de trente ans, de 1854 à 1887. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1999.

Localisation

L'église est située dans le centre-ville de Cholet, sur le parvis Saint Jean-Paul-II à proximité de la place Travot[1]. Elle fait partie de la paroisse Saint-Pierre - Notre-Dame, réunissant les deux églises Saint-Pierre et Notre-Dame[2].

Historique

Une première chapelle du prieuré Notre-Dame est édifiée vers le XIe siècle à l'emplacement de l'église actuelle[3] par des religieux de l'abbaye vendéenne de Saint-Michel-en-l'Herm[4],[5]. Aux alentours de 1185, la chapelle devient église paroissiale avec son premier curé, Guillaume de Bland[6].

Au XVe siècle, cette chapelle des religieux du prieuré est construite : petite, non voûtée, avec des bas-côtés très étroits et une horloge extérieure[4].

Durant la Révolution, cette petite église échappe à l'incendie et à la destruction car elle sert de magasin de fourrage, d'écurie puis de prison[6]. En l'absence d'entretien et de réparation, elle se détériore très rapidement : murs en ruine et nus (ils étaient autrefois recouverts de tapisseries de laine). En 1812, devant le danger résultant de la chute de pierres de ses murs, cette église en ruine est fermée au public par arrêté préfectoral. L'église Saint-Pierre accueille les paroissiens de Notre-Dame durant la fermeture.

En 1814, l'église en ruine est démolie et une nouvelle, la troisième, est reconstruite à la place, à la façon des églises poitevines, avec clocher formant une tour-lanterne, au-dessus du maître-autel. On doit sa reconstruction au curé Élie Beurier nommé en 1802[7]. Elle est achevée en 1820.

La nouvelle église devient vite trop petite, l'édification d'une quatrième église est entreprise de 1853 (ou 1854[8]) à 1887, d'après les plans de l'architecte bellopratain Alfred Tessier[9],[3],[6].

En 1872 Auguste Turpault (1807-1877), fils de François, ancien maire de Cholet (1815-1821), offre l'autel (qui initialement comprend six bougeoirs), ainsi que le vitrail situé au-dessus de la porte d'entrée de l'église[10].

L'édifice, propriété de la commune[3], est inscrit à l'inventaire des monuments historiques en 1999[3].

Des travaux de restauration sont programmés pour 2016 : pointes de flèches, ceintures métalliques, contreforts et vitraux[11].

Description

Inspirée des cathédrales du nord de la France, cette église est réalisée en pierre, dans un style néo-gothique. Elle possède un chœur à cinq absidioles et un transept. Elle est coiffée de deux clochers, prolongés chacun d'une flèche élancée et pointue, surmontée d'une croix en fer forgé, s'élevant à 65 mètres au-dessus du parvis. Ses dimensions imposantes en font la deuxième plus vaste église du diocèse derrière la cathédrale Saint-Maurice d'Angers.

Sur la façade, une statue de la Vierge, visible depuis le parvis devant l'entrée principale, est l'œuvre du sculpteur choletais Stanislas Biron[12].

On trouve notamment à l'intérieur :

  • un tableau, le Triomphe de la Vierge, peinture à l'huile du XVIIe siècle[13] ;
  • un autel[10] avec croix et six chandeliers du XIXe siècle[14] ;
  • deux sculptures d'Hippolyte Maindron[15] :
    • Sainte Geneviève par ses prières désarme Attila (groupe en marbre de 1857),
    • Le Baptême de Clovis par Saint Rémi (groupe en marbre de 1865).

Cloches

Depuis 1885, quatre cloches situées dans le beffroi nord composent le carillon de Notre-Dame [16] :

  • Marie-Joseph, un bourdon de 1 500 kg  baptisé en 1848 avec pour parrain Aimé Bonnet et pour marraine Mme Moricet  qui donne le do dièse ;
  • Agathe, d'un poids de 1 200 kg  baptisée en 1847 avec pour parrain Bernard Vallée et pour marraine Mlle Agathe Bonnet  qui donne le ré dièse ;
  • Magdeleine, de 750 kg, fondue en 1837, sonne l'Angélus en mi ;
  • Henriette, fondue en 1837, donne le sol dièse.

Ces quatre cloches donnent les notes correspondant à celles de la troisième octave du piano.

Orgue

L’orgue actuel a été construit par Joseph Beuchet entre 1965 et 1969. Il intègre l’ancien orgue construit par Louis Debierre, installé en 1903 dans l’église, d’abord au fond du chœur puis dans le transept droit, emplacement actuel de l’orgue.

L’instrument est composé de trois claviers manuels et d’un pédalier.

Iconographie

Liste des curés successifs

  • François Rabin de 1770 à 1790 ;
  • Élie Beurier (1802-....) ;
  • François-Augustin Coutant de 1854 à 1882[17] ;
  • Louis-Joseph Luçon de 1882 à 1888 ;
  • Eugène Grellier de 1888 à 1893 ;
  • Jean-Baptiste Dubillot de 1893 à 1928 ;
  • Paul Gallard de 1928 à 1940 ;
  • Pierre Douillard de 1941 à 1947 ;
  • Joseph Amiot.

Notes et références

  1. Institut national de l’information géographique et forestière (IGN), « Géoportail — Église Notre-Dame de Cholet », sur geoportail.fr (consulté le ).
  2. Diocèse d'Angers, « Doyenné de Cholet — Saint Pierre Notre Dame », sur catholique-angers.cef.fr (consulté le ).
  3. « Église Notre-Dame », notice no PA49000020, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  4. Mairie de Cholet, « Les églises », sur cholet.fr (consulté le ).
  5. Célestin Port (édition revue et mise à jour en 1965 par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. 1, H. Siraudeau et Cie (Angers), (BNF 33141105, lire en ligne), p. 757-758.
  6. Édition révisée de 1965 du Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou (op. cit.), p. 750.
  7. Mickaël Leclerc, « Cholet. Histoire locale. L’abbé Beurier, un prêtre bâtisseur », sur ouest-france.fr, Le Courrier de l'Ouest, (consulté le )
  8. Construction mentionnée à partir des années 1850 sur la base Mérimé (Église Notre-Dame, op. cit.), en 1853 sur le Célestin Port (édition révisée de 1965, op. cit.) et en 1854 sur le site de la mairie (Les églises, op. cit.).
  9. Fondation du patrimoine, « Église Notre-Dame de Cholet », sur fondation-patrimoine.org, page de 2012 (consulté le ).
  10. Philippe de Maillard 2018.
  11. « Gros travaux à l'église Notre-Dame à partir de mars », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  12. Christian Méas, « Ces défunts qui ont fait l'Histoire de Cholet », sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le )
  13. « Tableau le Triomphe de la Vierge », notice no PM49001532, base Palissy, ministère français de la Culture.
  14. « Autel, croix et 4 chandeliers », notice no PM49000592, base Palissy, ministère français de la Culture.
  15. « Cholet : deux sculptures de trois tonnes installées dans la basilique », sur cholet.maville.com, Ouest-France, (consulté le ).
  16. Jean-Paul Dumont, « À propos des cloches de Notre-Dame de Cholet », Synergences Hebdo, n°551, 17 au 30 juin 2020
  17. « église Notre-Dame », sur patrimoine-religieux.fr (consulté le )

Bibliographie

  • Philippe de Maillard, La fleur de lys et le martyre : Les tribulations de la famille Turpault dans la tourmente révolutionnaire, Vendée, Les Bons Livres pour Tous, , 296 p. (ISBN 978-2916988115, lire en ligne) .

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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