Église Notre-Dame de Coust

L'église Notre Dame est une église catholique située à Coust, dans le département français du Cher[1].

Église Notre-Dame de Coust
Vue générale
Présentation
Destination initiale
culte catholique
Diocèse
Paroisse
Paroisse de Charenton (d)
Style
roman
Construction
XIIe
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Adresse
Le Bourg
Coordonnées
46° 41′ 39″ N, 2° 35′ 56″ E
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Historique

L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1911[1]. Le , Pierre Morimard, curé résident de Coust, reçoit Monseigneur de La Rochefoucauld qui ordonne notamment la destruction d'un autel alors placé sous le clocher, et l'embellissement de l'autel du chœur.

Lors du départ en retraite en 1926 du dernier curé de Coust, l'abbé Le Amelot, la cure fut définitivement fermée et la paroisse desservie par Charenton. Depuis les années 2000, l'église n'est ouverte que lors des fêtes de la Saint-Vincent et de célébrations de mariage ou de funérailles. Pour la première fois depuis leur création, elle fut ouverte à la visite à l'occasion des Journées européennes du patrimoine en 2012.

Architecture

Cette église romane, remaniée au XVIe siècle, possède un clocher à flèche octogonale en pierre aux arêtes amorties de baguettes qui est attribué au XVIe siècle.

L’édifice se compose de cinq parties distinctes : une simple nef, un chœur, une abside en cul-de-four, un clocher et une sacristie, latéraux au chœur, et un « caquetoire », petit appentis adossé au clocher et à la nef. La nef est couverte par une voûte en berceau de bois plâtré. Sept vitraux à motifs géométriques et grisailles l'éclairent dont un œil-de-bœuf au-dessus du porche principal. Ce dernier, irrégulier et légèrement aigu, présente à l'extérieur un arc à deux ressauts et deux simples piédroits. Les fonts baptismaux datent du XVIIIe siècle ; au sol un cercle de tomettes matérialise l’ancienne baignoire des baptêmes. Deux autels, dédiés à la Vierge et à saint Joseph, furent adossés au XVIIIe siècle contre le mur diaphragme.

La voûte du chœur est en pierre et porte quelques traces de polychromie, dont deux frises représentant pour l'une des palmes et des fleurs de lys et pour l'autre, plus ancienne, une alternance de livres ouverts et de calices. De part et d'autre du chœur, des stalles masquent la base des pilastres carrés qui portent des arcades romanes. Deux d'entre elles ont laissé place à un arc gothique qui abritait probablement une sépulture. À sa construction, le chœur possédait deux petites baies de style roman très étroites et décorées au dehors par une archivolte, aujourd’hui comblées et remplacées par une simple fenêtre. L'abside, voûtée en cul-de-four, est percée de trois ouvertures dont les vitraux représentent la Vierge, Jésus et saint Joseph. À l'extérieur, celle du centre est décorée d'une archivolte à billettes. Le maitre autel date du XVIIIe siècle. Un ciel étoilé peint sur la voûte laisse voir des traces d’ocres plus anciennes.

Le clocher carré fut ajouté au XIIIe siècle, l’actuelle flèche de pierre a remplacé un toit de charpente au XVIe siècle. Au niveau de la chambre campanaire, chaque face est ouverte par une baie dont deux arcades géminées retombent sur des colonnes. Des murets masquent leurs bases. Le chapiteau de la colonne Sud, bien que de style roman, préfigure le style gothique, avec les feuilles d’eau (ou nénuphars). La structure permettant de gravir le clocher a été remplacée en par une construction en bois de chêne provenant de la forêt voisine de Tronçais. Le beffroi de charpente supporte quatre cloches. Thérèse, Ursule et Françoise-Gabrielle-Ève datent du XIXe siècle tandis que la dernière fut ajoutée lors de la dernière restauration des lieux. Thérèse a un diamètre de plus d’un mètre.

À l'extérieur, sous les regards des têtes humaines et d'animaux primitifs sculptés sur les modillons soutenant les corniches en doucine, on peut encore remarquer de nombreuses stries. Une théorie fait entendre que les griffures présentes sur les pierres des édifices religieux sont souvent les marques que des pèlerins ont laissées en prélevant de la pierre pour la conserver comme une sorte de relique, voire pour l'ingérer et s'approprier le lieu saint.

Le caquetoire, petit appentis attenant au clocher, a été récemment restauré ; il servait autrefois de porche d'entrée, abritant une simple porte sans ornements.

Dans les récits berrichons recueillis par le sculpteur Jean Baffier, on mentionne l'église dans ces termes : « Le bourg de Coust a un clocher de pierre que, soi-disant, il aurait bâti arié, nouter grand artisan. Je veus ben l'entender dire mais, asseurement moé, Je peu réponder de ren su iceli avènement »[2].

Dimensions

  • longueur totale de l'édifice : 28 m
  • longueur de la nef hors-œuvre : 17,80 m
  • largeur de la nef hors-œuvre : 7,90 m
  • longueur du chœur hors-œuvre : 6,55 m
  • largeur du chœur hors-œuvre : m
  • longueur de l'abside hors-œuvre : 4,20 m
  • largeur de l'abside hors œuvre : 5,10 m
  • base du clocher : 4,80 m

Références

  1. « Église Notre Dame », notice no PA00096781, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. « Nos géants d'auterfoés », Récits berrichons recueillis par Jean Baffier, préface de Jacques Boulanger, Revue du seizième siècle, Société des études rabelaisiennes, Champion, Paris, 1913 Texte en ligne. Réédité par Champion, Paris, 1920

Annexes

Liens internes

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