Église Notre-Dame de l'Assomption de Villiers-le-Bâcle

L'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Villiers-le-Bâcle est une église du diocèse d'Evry, située dans la commune de Villiers-le-Bâcle, dans le département de l’Essonne, en France. Elle est dédiée à Notre-Dame de l'Assomption, et une chapelle Saint-Louis y est consacrée depuis le XIVe siècle.

Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Villiers-le-Bâcle
Présentation
Type
Diocèse
Religion
Localisation
Adresse
Coordonnées
48° 43′ 30″ N, 2° 07′ 37″ E

Description

L'église est située non loin de la place principale du village, encerclée par une ferme et le parc du château de Villiers, datant du XVIIe siècle. Elle est entourée par le cimetière communal[1].

Histoire

L'édifice

Construite au cours du XIIIème siècle[2], l'église est détruite lors de la Guerre de Cent Ans. Une chapelle Saint-Louis est signalée dès le XIVème siècle. En 1462, il ne reste que le clocher, et l'office est déplacé dans la commune voisine, à Gif-sur-Yvette. Ce n'est qu'à la fin du XVe siècle que l'église est reconstruite et que les offices reprennent[1].

Le bâtiment est remanié au XVIIe siècle, sous l'impulsion de Michel Lucas, châtelain de Villiers, qui fait également construire le château Louis XIII situé à côté de l'église. De cet édifice, seul subsiste le clocher[3],[2].

Au XVIIIe siècle sont installés trois nouveaux vitraux (du cycle de la Vierge) et une chaire en bois sculptée (inscrite à l'inventaire des monuments historiques)[2]. La chapelle Saint-Louis, communiquant avec le château, est reconstruite aux frais de Dame Anjorrant de Tracy et consacrée en 1780.

Le reste de la décoration de l'église semble avoir subi les dommages de la Révolution française et le sol recouvert des pierres tombales des Seigneurs de Villiers disparaît.

Au XIXe siècle, les murs sont rebâtis en pierre meulière, typique de la région. Le curé Georges Scott termine les peintures de l'abside en 1884, achevant la restauration de l'église qui a commencé en 1845[1].

Enfin, une dernière restauration a eu lieu entre 1993 et 1996, pour raviver les couleurs des fresques de la nef et de l'abside et habiller les murs de boiseries[3]. C'est au cours de cette restauration que la commune rachète une portion de terrain au propriétaire du château de Villiers, Yves Lecoq, afin de pouvoir faire le tour du bâtiment de l'église depuis le cimetière.

Le cimetière

Seul vestige du sol médiéval de l'église, une dalle funéraire en calcaire, gravée, datant de 1269, a longtemps été exposée sur la façade ouest du bâtiment. Elle est conservée aujourd'hui à l'intérieur de l'église: elle fut celle d'un chevalier, Guillaume de Voisins, fondateur de l'église, représenté en armure[3],[4].

Le cimetière communal a accueilli en 1971 la tombe du peintre Léonard Foujita, qui avait résidé dans la commune les dernières années de sa vie. Sa dépouille a été transférée dans la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix à Reims, en 2003, à la demande de sa veuve, Kimiyo Foujita[3]. La tombe, devenue cénotaphe, est toujours visible: en pierre de granit rose surmontée d'un trèfle, symbole de la Trinité. Une plaque a longtemps orné cette tombe, témoignant des liens que le peintre avait su tisser avec les villebâclais: "Le conseil municipal et les habitants de Villiers, à un homme de cœur".

Héritage culturel et artistique

L'ange du vitrail de l'Annonciation (détail).

L'église Notre-Dame de l'Assomption de Villiers-le-Bâcle regroupe des œuvres d'art, datant du XVIIIe, XIXe et XXe siècle[3].

XVIIIe siècle

XIXe siècle

  • Les peintures polychromes de style pompéien de la chapelle Saint-Louis.
  • Les peintures polychromes de style romano-byzantin, dans la nef et l'abside, réalisées par le curé Georges Scott en 1884.
  • Un chemin de croix en peinture sur porcelaine, de l'atelier de Lucien Chovet, installé en 1859.

XXe siècle

  • Le vitrail de la Nativité, offert par le Comte Biver en 1954 (représenté comme un berger en adoration).
  • Le vitrail de la chapelle Saint-Louis, commandé en 1995 par la municipalité à la mémoire du dédicataire de la chapelle, Louis IX, représenté en prière sous un chêne. Il est dû à l'atelier Gaudin.

Notes et références

  1. « Eglise Notre Dame de l'Assomption de Villiers-le-Bâcle », sur secteurpastoraldelyvette.fr
  2. Histoire Du Diocese De Paris: Contenant la suite des Paroisses du Doyenné de Châteaufort ; [1], Prault, (lire en ligne)
  3. « Villier-le-Bâcle, Notre Dame de l'Assomption », sur evry.catholique.fr
  4. « Eglise Notre-Dame de l'Assomption de Villiers le Bâcle - paroisse de Gif sur Yvette », sur secteurpastoraldelyvette.fr (consulté le ).
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