Abbaye Saint-André-de-Sorède

L'abbaye Saint-André-de-Sorède est une ancienne abbaye bénédictine romane située à Saint-André, dans le département français des Pyrénées-Orientales[1] et la région Occitanie. Elle est classée monument historique.

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Église Saint-André de Sorède
Présentation
Type
Diocèse
Paroisse
Paroisse du Sacré-Cœur-des-Albères (d)
Dédicataire
Style
Religion
Usage
Patrimonialité
Localisation
Adresse
Coordonnées
42° 33′ 09″ N, 2° 58′ 16″ E

Histoire

Le monastère bénédictin de Saint-André fut fondé au Haut Moyen Âge. Fuyant l'Espagne, l'abbé Miro et ses moines vinrent s'installer sur les terres que Louis le Pieux leur octroya en 823. Par la suite, le village de Saint-André se forma autour de l'abbaye.

Bâtie sur un vieux sol gallo-romain aux environs de l'an 900, ruinée par les invasions successives, l'abbatiale a été reconstruite et consacrée le , la douzième année de règne du roi de France Louis VI, sous le pontificat du pape Calixte II et alors que Raimond-Bérenger III est comte de Barcelone.

À la demande de Philippe II, roi d'Espagne, le pape Clément VIII a rattaché l'abbaye Saint-André de Sorède à l'abbaye Sainte-Marie d'Arles-sur-Tech. Les bulles d'union sont datées du . Depuis cette date, l'abbaye de Sorède n'a plus de religieux et il y en a huit dans l'abbaye d'Arles[2].

Architecture

La façade

C'est en façade ouest que l'on observe le mieux les trois périodes chronologiques de l'église : en partie inférieure, un appareil en arête-de-poisson constitué de galets de rivière bruts (Xe), au dessus, un petit appareil constitué des mêmes matériaux mais grossièrement épannelés (XIe), puis pierre taillée en partie supérieure (XIIe). Les deux premières périodes sont sans doute assez proches. La troisième correspond au voûtement de la nef.

L'élément le plus remarquable de son décor est le linteau du portail ouest à peu près contemporain de celui de Saint-Génis-des-Fontaines et issu vraisemblablement du même atelier. Un Christ en gloire dans sa mandorle est encadré par deux anges puis deux séraphins et enfin quatre saints identifiés souvent à des apôtres.

Linteau du portail ouest.

Annexes

Ouvrages et articles

Par ordre chronologique de parution :

  • Georges Gaillard, « Saint-André-de-Sorède », dans Congrès archéologique de France. 112e session. Le Roussillon. 1954, Société française d'archéologie, Paris, 1955, p. 208-215
  • Marcel Durliat, Roussillon roman, éditions Zodiaque (collection la nuit des temps no 7), 1986 (4e édition). (ISBN 2-7369-0027-8), p. 35-36, 117-120, 263, planches 39 à 43 et planches couleurs p. 115 et 116.
  • (ca) « Sant Andreu de Sureda », dans Catalunya romànica, t. XIV : El Rossellò, Barcelone, Fundació Enciclopèdia Catalana, (lire en ligne)
  • Sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Le guide du patrimoine Languedoc Roussillon, Hachette, Paris, 1996, (ISBN 978-2-01-242333-6), p. 482-483
  • Géraldine Mallet, Églises romanes oubliées du Roussillon, Montpellier, Les Presses du Languedoc, , 334 p. (ISBN 978-2-8599-8244-7).
  • Fabricio Cardenas, « L'église Saint-André-de-Sorède vers 1884 », sur vieuxpapierspo.blogspot.fr des Pyrénées-Orientales, (consulté le ).

Fiches du Ministère de la culture

Articles connexes

Notes

  1. Mallet 2003, p. 253-258.
  2. Claude Devic, Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, tome 4, p. 452 (lire en ligne)
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