Église Saint-Augustin d'Espagnac

L'église Saint-Augustin d'Espagnac est une église catholique située à Espagnac sur le territoire de la commune d'Espagnac-Sainte-Eulalie, dans le département du Lot, en France. Bâtie à l'emplacement d'un ancien prieuré, cette église gothique date des XIIIe – XIVe siècles ; elle est classée monument historique[1].

Église Saint-Augustin
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Saint Augustin
Type Église paroissiale
Rattachement Diocèse de Cahors (siège)
Début de la construction seconde moitié du XIIIe siècle
Fin des travaux deuxième quart du XIVe siècle
Style dominant Gothique
Protection  Classé MH (1906)
Géographie
Pays France
Région Occitanie
Département Lot
Commune Espagnac-Sainte-Eulalie
Village Espagnac
Coordonnées 44° 35′ 33″ nord, 1° 50′ 24″ est
Géolocalisation sur la carte : Lot
Géolocalisation sur la carte : Midi-Pyrénées
Géolocalisation sur la carte : France

Historique

L'église Saint-Augustin était l'église du monastère Notre-Dame de Val-Paradis. Elle avait été précédée par un premier prieuré fondé vers 1150 par le bienheureux Bertrand de Griffeuil. Il est cédé à l'abbaye de la Couronne, en Charente. Le prieuré est confié au début du XIIIe siècle à une communauté de chanoinesses de Saint-Augustin.

Aymeric Hébrard de Saint-Sulpice, évêque de Coïmbra, prend sous sa protection le monastère et le fait reconstruire[2]. La reconstruction de l'église est achevée vers 1289. Le tombeau d'Aymeric Hébrard de Saint-Sulpice a été érigé avant 1295. La nef actuelle est contemporaine du tombeau de l'évêque.

Le chevet actuel est le résultat d'une reconstruction. Elle est datée à partir de l'identification des armoiries représentées sur une clef de voûte et sur l'écu du gisant d'un chevalier. Edmond Albe donnait ces armoiries aux Calvignac[3]. Louis d'Alauzier y reconnaissait les armes des Cardaillac-Brengues et le gisant d'Hugues, chevalier, écuyer du pape Jean XXII en 1316-1317, marié à Bernarde de Trian, nièce du pape. Il rendit hommage en 1321 à l'évêque de Cahors pour la terre de Calvignac. Il est décédé en 1342. On peut remarquer que le tombeau de Gaillard de Cardaillac, grand archidiacre de la cathédrale de Rodez, mort en 1359, porte les mêmes armoiries, sans le lion. À partir de cette hypothèse, on peut dater la reconstruction du chevet des années 1320-1340.

Les deux chapelles latérales ont été réalisées dans la première moitié du XIVe siècle.

La moitié occidentale a été laissée en ruines lors de la restauration des bâtiments au XVIIe siècle. L'église a alors été réduite au chevet et à une travée et demie de la nef. La nef en comportait quatre ou cinq à sa construction.

L'édifice est classé au titre des monuments historiques le [1].

Plusieurs objets sont référencer dans la base Palissy[1].

Description

L'église est à nef unique. Les ruines de la nef sont romanes. Le chevet est de style gothique. L’abside pentagonale est voûtée de croisées d’ogives. Les clefs sont sculptées aux armes de la famille Cardaillac de Brengues-Montbrun.

Références

  1. « Église d'Espagnac », notice no PA00095066, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Guillaume Lacoste, Histoire générale de la province de Quercy, Tome 2, p. 380, J. Girma libraire-éditeur, Cahors, 1884 ( Lire en ligne )
  3. Monographies d'Edmond Albe : Calvignac

Annexes

Bibliographie

  • Colette Chantraine, Vallées du Lot et du Célé. Figeac, p. 45-46, Les éditions du Laquet, Martel, 1993 (ISBN 978-2-9506140-4-9) ; p. 96
  • Edmond Albe, Armand Viré, L’Hébrardie. Espagnac (Lot). Histoire du Prieuré de Val-Paradis d’Espagnac de l’Ordre des Chanoinesses Régulières de Saint-Augustin, Imprimerie Lachaise, Brive, 1924, p. 106
  • Louis d’Alauzier, L’église d’Espagnac et ses tombeaux, Imprimerie A. Coueslant, Cahors, 1960, p. 22
  • Sous la direction de Nicolas Bru, Archives de pierre. Les églises du Moyen Âge dans le Lot, p. 190-191, SilvanaEditoriale, Milan, 2012 (ISBN 978-8-836621-04-0)

Liens internes

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