Église Saint-Christophe de Pointe-Noire

L'église Saint-Christophe est un édifice religieux appartenant à l'Église catholique romaine et situé à Pointe-Noire, la capitale économique de la république du Congo. Elle est située dans le diocèse de Pointe-Noire (Dioecesis Nigrirostrensis), créé le par la bulle Dum Tantis du Pape Pie XII, inclus dans la province ecclésiastique de Brazzaville. Le rite utilisé est le rite catholique romain.

Église Saint-Christophe de Pointe-Noire
Présentation
Culte catholique romain
Type Église
Rattachement Diocèse de Pointe-Noire
Architecte Jean Abrassart
Style dominant Moderne
Géographie
Pays République du Congo
Département Pointe-Noire
Coordonnées 4° 46′ 24″ sud, 11° 51′ 51″ est
Géolocalisation sur la carte : République du Congo

Localisation

L'église Saint-Christophe se situe dans Mvoumvou, le second arrondissement de Pointe-Noire, au carrefour Sympatique, à l'angle des avenues Tchingobo et Raymond Paillet, en diagonale de l'agence de la SNE (Société nationale d'électricité).

Histoire

L'église a été fondée par les spiritains le [1].

Afin de créer une mission dédiée à Saint-Christophe, le diocèse de Pointe-Noire obtient, en , au quartier Mvoumvou, une concession de 7 500 m2. Les pères Jean-Marie Deblock et Pierre Wauters, avec le Frère Placide Azou, affectés à cette fondation, se trouvent en fait devant un certain nombre d'occupants du terrain. En attendant de pouvoir le rendre libre, ils s'installent, le , dans une case louée à M. Tatsasse et, sur la parcelle attenante, ils commencent la construction d'une chapelle provisoire. La première messe y est célébrée le .

La clôture de la concession peut commencer à partir de , car une partie des occupants s'y trouve encore. Ces derniers ne libéreront complètement le terrain qu'au mois d'. La construction d'une église en planches et d'une maison est commencée la mi-. Au début du mois de , la communauté s'installe dans ses nouveaux locaux et Mgr Jean-Baptiste Fauret, l’évêque du diocèse de Pointe-Noire, procède à la bénédiction de l'église.

Le courant électrique n'arrive dans le quartier qu'en 1963. En attendant la construction d'une église définitive, les activités paroissiales se déroulent dans des locaux provisoires. L'architecte Jean Abrassart, qui habitait le bâtiment à arcades, l'actuel hôtel de ville de Pointe-Noire, présente les plans du futur édifice en . Mais le projet attendra longtemps sa réalisation.

Vicaire de l'église Saint-François à son retour de France, l'abbé Godefroy Mpwaty sera le premier curé autochtone de la paroisse le [2]., avec le père Pierre Wauters comme vicaire. Les Pères. Deblock et Grall, quant à eux, quittent Saint-Christophe pour fonder la paroisse sainte-Bernadette, à Matende.

Le , à la nomination de l'abbé Godefroy Emile Mpwati, comme évêque de Pointe-Noire, en remplacement de Mgr Fauret, le père Joseph Gottar reprend la responsabilité de la paroisse pour le compte des spiritains. Dans la répartition des rôles, le Père Wauters s'occupe principalement de l'annexe de Saint- Christophe : le Christ-Roi de Loandjili, qui deviendra une paroisse indépendante en 1976.

En 1979, la construction en dur d'un presbytère et la transformation des anciens locaux d'habitation en salles de catéchisme sont supervisées par le Père Gottar, avec l'aide d'un coopérant architecte. N'ayant pas pu réaliser son projet de construction d'une nouvelle église, pour raisons de santé, il rentre en France en .

Le père Wauters achève ce projet, tout en reprenant la responsabilité de la paroisse.

La démission de Mgr Mpwati de ses fonctions diocésaines pour raisons de santé, en , vont plonger la paroisse dans des moments difficiles. C'est l'intervention de Mgr Georges-Firmin Singha qui va pacifier la situation.

En 1992, le Père Wauters transmets le flambeau au clergé diocésain.

Architecture

Initialement construite en planches de bois blanc[3], à l'image des habitations sommaires du quartier Planches voisin, le second quartier dit illégal de la ville, après Km 4, l'église Saint-Christophe est une construction simple. Elle prend le parti d'être dépourvue de tout superflu.

De forme rectangulaire, ses murs sont en parpaings recouverts d'enduit et peints en beige. L'édifice ne dispose étonnamment pas de plafond, à l'exception d'une large bande blanche juste au-dessus de l'autel. Il y a juste une charpente métallique qui supporte un toit en tôles galvanisées. Heureusement que l'éclairage et la ventilation se font grâce à une combinaison de claustras sur les quatre façades ajourées. Sur les deux petits côtés du rectangle, les claustras forment de larges fenêtres. L'un des grands côtés qui constitue l'entrée principale est orné de larges grilles en fer forgé. C'est par ce biais que se fait la grande luminosité et l'aération de l'église. Ce système est un bon exemple de l'architecture climatique adaptée aux tropiques.

Sur l'autre grand côté se trouve l'autel, surplombé sur un estrade, avec une série de claustras plus discrets sur le mur.

Notes et références

Références

  1. Jean Ernoult, Les Spiritains au Congo : de 1865 à nos jours, Paris, CONGRÉGATION DU SAINT-ESPRIT, coll. « Mémoire spiritaine », , 461 p. (ISBN 2-900666-11-2, lire en ligne), p. 378-379
  2. Guy Pannier, L’Église de Pointe-Noire : Évolution des communautés chrétiennes de 1947 à 1975, Paris, Karthala, coll. « Mémoirs d'églises », 382 p., p. 194-195
  3. Mouélé Kibaya, « Pointe-Noire : de sa fondation à nos jours », Congopage, (lire en ligne, consulté le )

Articles connexes

Liens externes


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