Église Sainte-Marie de Brouilla

L'église Sainte-Marie de Brouilla est une église romane située à Brouilla, dans le département français des Pyrénées-Orientales[1]. Elle est connue pour son plan assez atypique (chevet trilobé) et surtout pour son portail roman sculpté en marbre blanc de Céret.

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Église Sainte-Marie
de Brouilla

Façade sud, portail roman et campanile
Présentation
Nom local Santa Maria
Culte Catholique romain
Dédicataire Sainte Marie
Type église paroissiale
Rattachement Diocèse de Perpignan-Elne
Début de la construction Xe siècle (1re mention)
Fin des travaux XIIe siècle (construction actuelle)
Style dominant Roman.
Protection  Classé MH (1972)
Géographie
Pays France
Région Languedoc-Roussillon
Département Pyrénées-Orientales
Ville Brouilla
Coordonnées 42° 33′ 58″ nord, 2° 54′ 15″ est
Géolocalisation sur la carte : France

Historique

La première mention de l'édifice date de 959[2]. L'église actuelle a été construite au XIIe siècle[3]. La totalité de l'église est classée au titre des monuments historiques par arrêté du [4].

Architecture

L'église Sainte-Marie présente une nef unique de cinq travées, voûtée en berceau en plein-cintre soutenu par des arcs doubleaux, terminée par une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. Au droit de la cinquième travée, plus large que les autres, s'ouvrent deux chapelles latérales semi-circulaires, conférant au chevet une forme trilobée.

La hauteur sous voûte (à la clef) est de 6,70 m[3].

Un clocher-mur à deux ouvertures s'élève sur le pignon ouest de l'édifice. Il est apparemment postérieur au reste de l'édifice, l'élévation du mur roman étant parfaitement visible (tracé pignon triangulaire de la toiture).

Le portail

Le portail monumental s'ouvre sur le mur sud de l'église, à hauteur de la deuxième travée de la nef. Il est en marbre blanc de Céret et est datable du XIIe siècle[5].

Ce portail s'inscrit au sein d'un avant-corps en saillie de la façade méridionale. Il est encadré par deux colonnes, surmontées par des chapiteaux sculptés, supportant une voussure unique ornée d'entrelacs et de rosettes.

Le chapiteau de gauche est sculpté de griffons, au nombre de quatre, à raison d'une tête commune pour deux griffons à chaque angle. Chaque facette de la corbeille est ornée par un personnage.

Sur le chapiteau de droite sont représentés des lions, dont deux courbés et un occupant l'angle.

Le tympan et le linteau sont parfaitement lisses, sans ornementation.

Ce portail est apparenté au "petit portail" de l'église Saint-Jacques de Villefranche-de-Conflent, et est attribué par certains auteurs au même groupe de sculpteurs[5]. L'influence du ou des ateliers ayant réalisé la tribune et le cloître du prieuré de Serrabone est également perceptible[6].

Notes et références

  1. Mallet 2003, p. 148, 149
  2. Mallet 2003, p. 148
  3. Durliat et 1986, p. 26
  4. « Eglise Sainte-Marie », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. Durliat 1986, p. 233
  6. Mallet 2003, p. 149

Annexes

Bibliographie

Par ordre chronologique de parution :

  • Marcel Durliat, « L'église de Brouilla », dans Congrès archéologique de France. 112e session Le Roussillon. 1954, Société française d'archéologie, Paris, 1955, p. 216-219
  • Marcel Durliat, Roussillon roman, La Pierre-Qui-Vire, Zodiaque, coll. « La Nuit des Temps » (no 7), , 4e éd., 321 p. (ISBN 2-7369-0027-8), p. 26-27
  • Géraldine Mallet, Églises romanes oubliées du Roussillon, Montpellier, Les Presses du Languedoc, , 334 p. (ISBN 978-2-8599-8244-7)
  • Jean-Bernard Mathon (dir.), Guillaume Dalmau et Catherine Rogé-Bonneau, Corpus des Vierges à l'Enfant (XIIe – XVe siècle) des Pyrénées-Orientales, Presses universitaires de Perpignan, coll. « Histoire de l'art », (ISBN 9782354121853, lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes


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