Église catholique au Liban
L'Église catholique au Liban (en arabe : الكنيسة الكاثوليكية في لبنان, translittéré : alkanisat alkathulikiat fi lubnan), désigne l'organisme institutionnel et sa communauté locale ayant pour religion le catholicisme au Liban.
de Nicosie
patriarcal
de Jérusalem
d'Amman
patriarcal
de Nazareth
d'Egypte-Heliopolis-Port Said
L'Église catholique au Liban dispose de six circonscriptions ecclésiastiques qui ne sont pas soumises à une juridiction nationale au sein d'une Église nationale, mais sont soumises à la juridiction universelle du pape, évêque de Rome, au sein de l'« Église universelle[1] ».
En étroite communion avec le Saint-Siège, les évêques des juridictions au Liban sont membres de deux instances de concertation :
- l'Assemblée des patriarches et des évêques catholiques au Liban ;
- la Conférence des évêques latins dans les régions arabes.
L'Église catholique est autorisée au Liban.
L'Église catholique est une confession religieuse minoritaire de ce pays.
Législation en matière religieuse
L'article 9 de la Constitution du Liban de 1926 stipule que « l'État respecte toutes les confessions et en garantit et protège le libre exercice à condition qu'il ne soit pas porté atteinte à l'ordre public »[2] autorisant ainsi la liberté de religion et donc l'Église catholique[3],[4].
Le Liban est une République parlementaire qui n’a pas de religion d'État, mais n'est pas non plus laïc. L'article 95 (modifié en 1990) stipule que « les communautés seront équitablement représentées dans les emplois publics et dans la composition du ministère » : le Président de la République doit être un catholique maronite et le nombre de députés chrétiens et musulmans est a parité exacte (l'accord de Taëf réserve 64 sièges sur 128 pour les chrétiens)[5], dont 43 pour les catholiques comme stipulé dans le pacte national libanais de 1943 que les musulmans devenus majoritaires demandent à réviser a leur profit.
L'article 10 stipule qu' « Il ne sera porté aucune atteinte au droit des communautés d'avoir leurs écoles, sous réserve des prescriptions générales sur l'instruction publique édictées par l'État. ».
L'article 19 stipule que des communautés sont « reconnues légalement en ce qui concerne exclusivement l'exercice des cultes religieux et la liberté de l'enseignement religieux ».
Le Code pénal libanais punit les personnes qui blasphèment[6] ou qui insultent publiquement les pratiques religieuses de quelque religion que ce soit[7], mais aucune loi n'interdit l'apostasie ni le prosélytisme[8],[9] au Liban.
En , Makassed, une association musulmane a publié la Déclaration de Beyrouth qui stipule que « nul ne peut être contraint à se convertir »[10].
Le droit privé (mariage, filiation, héritage) relève de la compétence de chacune des 18 communautés religieuses reconnues par l’État (12 chrétiennes, 5 musulmanes et la communauté juive). Le tribunal catholique n'autorise pas le divorce du mariage qui peut cependant être annulé. Sinon, les époux se convertissent à l'Islam ou à une autre confession chrétienne autorisant le divorce.
Il n'y a pas de tribunaux pour les athées qui n’ont aucun droit en tant que groupe institutionnel. Ils peuvent se marier à l’étranger puis valider leur mariage au Liban.
Catholicisme
L'Église catholique utilise six rites liturgiques au Liban :
- le rite romain, utilisé par le vicariat apostolique de Beyrouth de l'Église latine ;
- le rite oriental, utilisé par cinq Églises catholiques orientales :
- le rite syro-antiochien :
- le rite byzantin de l'Église grecque-catholique melkite ;
- le rite chaldéen de l'Église catholique chaldéenne ;
- le rite arménien de l'Église catholique arménienne.
Organisation
L'Église catholique au Liban est organisée en 1 126 paroisses rassemblées en six juridictions territoriales distinctes (l'Église latine et cinq Églises catholiques orientales sui iuris) :
Église latine
- Vicariat apostolique de Beyrouth comprenant 8 paroisses pour 15 000 catholiques.
Églises de rite syro-antiochien
L'Église maronite, majoritaire, a toujours été en communion avec le pape, et l’Église catholique syriaque a été fondée en 1783. Les deux Églises sont originaires de la région syro-libanaise et ont leur siège patriarcal au Liban.
Église | Emplacement | Diocèses suffragants |
---|---|---|
Église maronite (siège patriarcal au Liban) | Patriarcat d'Antioche des maronites |
|
Église catholique syriaque (siège patriarcal au Liban) | Patriarcat d'Antioche des Syriaques |
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Autres Églises sui iuris
Les Églises de rite byzantin, chaldéen et arménien ne sont pas des rites originaires de la région syro-libanaise et ses Églises ont leur siège patriarcal en dehors du Liban.
Rite | Emplacement | Diocèses suffragants |
---|---|---|
Rite byzantin | Archéparchie de Baalbek des Melkites | |
Archéparchie métropolitaine de Beyrouth-Jbeil des Melkites | ||
Archéparchie métropolitaine de Tyr des Melkites |
| |
Archéparchie de Zahlé des Melkites (suffrageant de l'Archéparchie métropolitaine de Damas) | ||
Rite chaldéen | Éparchie de Beyrouth des Chaldéens | |
Rite arménien | Patriarcat de Cilicie des Arméniens |
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Nonce apostolique au Liban
La nonciature apostolique au Liban a été créée le avec le bref For christi fidelium salutem du pape Pie XII .
- Alcide Giuseppe Marina, CM † (décédé le - le ) ;
- Giuseppe Beltrami † ( - , nommé internonce apostolique aux Pays-Bas) ;
- Paolo Bertoli † ( - , nommé nonce apostolique en France) ;
- Egano Righi-Lambertini † ( - , nonce apostolique au Chili) ;
- Gaetano Alibrandi † ( - , nommé nonce apostolique en Irlande) ;
- Alfredo Bruniera † ( - , nommé vice-président du Conseil pontifical "Cor Unum") ;
- Carlo Furno † ( - , nonce apostolique nommé au Brésil) ;
- Luciano Angeloni † ( - , nonce apostolique au Portugal) ;
- Pablo Puente Buces ( - , nonce apostolique en Grande-Bretagne) ;
- Antonio Maria Vegliò ( - , nommé secrétaire de la Congrégation pour les Églises orientales) ;
- Luigi Gatti ( - , nonce apostolique en Grèce) ;
- Gabriele Caccia ( - , nommée nonce apostolique aux Philippines) ;
- Joseph Spiteri, depuis le .
Institutions
Seize institutions religieuses ont leur maison mère au Liban, notamment la Congrégation des missionnaires libanais et les Franciscaines de la Croix du Liban.
Ecclésia
Dans une population de 6,2 millions d'habitants où 57,7% appartiennent à l'Islam[11], 36,2% appartiennent au christianisme dont 2 148 000[12] (27%) à l'Église catholique qui est une communauté religieuse minoritaire avec : 905 512 maronites (21%), 184 000 melkites (5%), 36 000 arméniens (1%), 28 000 syriaques, 4 000 latins et 4 000 chaldéens.
Puis viennent les Orthodoxes (108 985) et les Protestants (3 000). Les Juifs libanais, minorité ancienne, ont pour la plupart quitté le pays.
Les maronites sont rassemblés en périphérie et dans Beyrouth et dans la moitié nord du Liban.
Parmi les réfugiés syriens et irakiens, 1,3 million sont musulmans et des dizaines de milliers sont chrétiens.
Références
- « Catéchisme de l'Église Catholique », sur vatican.va (consulté le )
- « Liban Constitution du 23 mai 1926. », sur mjp.univ-perp.fr, (consulté le )
- (en) « Freedom in the World 2015 Lebanon », sur freedomhouse.org, (consulté le )
- (en) « Bureau of Democracy, Human Rights and Labor International Religious Freedom Report for 2014 Lebanon », sur state.gov, (consulté le )
- « La régulation du partage du pouvoir politique au Liban : la logique communautaire dans le cadre des accords de Taëf », sur archives-ouvertes.fr, (consulté le )
- (ar) « Décret n ° 340 du 1er mars 1943 sur le Code pénal », sur wipo.int : World Intellectual Property Organization (WIPO), (consulté le ) : « art. 273 »
- (ar) « Décret n ° 340 du 1er mars 1943 sur le Code pénal », sur wipo.int : World Intellectual Property Organization (WIPO), (consulté le ) : « art. 274. »
- « Prosélytisme », sur la-croix.com, (consulté le )
- « Palestiniens chrétiens et construction nationale », sur cairn.info, (consulté le )
- (en) « Muslims defend Christians’ freedom in Beirut Declaration », sur asianews.it, (consulté le )
- (en) « The World Factbook Lebanon », sur cia.gov, (consulté le )
- (it) « VIAGGIO APOSTOLICO DI SUA SANTITÀ BENEDETTO XVI IN LIBANO IN OCCASIONE DELLA FIRMA E DELLA PUBBLICAZIONE DELL’ESORTAZIONE APOSTOLICA POST-SINODALE DELL’ASSEMBLEA SPECIALE PER IL MEDIO ORIENTE DEL SINODO DEI VESCOVI (14 - 16 SETTEMBRE 2012) », sur press.vatican.va, (consulté le )
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