Église catholique en Allemagne
L'Église catholique en Allemagne (en allemand : « Katholische Kirche in Deutschland »), désigne l'organisme institutionnel et sa communauté locale ayant pour religion le catholicisme en Allemagne[2]. ».
Pays | Allemagne |
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Représentation | Conférence épiscopale allemande |
Président de la représentation | Mgr Reinhard Marx |
Langue(s) | Allemand |
Date | 2019 |
Population | 22,6 millions[1] |
Pourcentage | 27,2 % |
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L'Église en Allemagne est organisée en sept provinces ecclésiastiques, qui ne sont pas soumises à une juridiction nationale au sein d'une église nationale mais qui sont soumises à la juridiction universelle du pape, évêque de Rome, au sein de l'« Église universelle[2] ».
Les sept provinces répartissent 27 diocèses (sept archidiocèse métropolitain et vingt diocèses) qui rassemblent toutes les paroisses de l'Allemagne[3].
En étroite communion avec le Saint-Siège, les évêques des diocèses en Allemagne sont membres d'une instance de concertation, la Conférence épiscopale allemande.
Depuis 1918, l'Allemagne n'a plus de religions d'État ni officielles. L'article 4 de la loi fondamentale de 1949 stipule que « La liberté de professer des croyances religieuses sont inviolables »[4] autorisant[5],[6] ainsi l'Église catholique.
L'Église catholique est la communauté religieuse comptant le plus de membres en Allemagne si on excepte les sans-religions.
Histoire
Un des plus anciens archevêchés d'Allemagne est l'archidiocèse de Cologne qui remonte à 313, date du premier évêque de Cologne, Maternus. À cette époque, la ville de Cologne est romaine et les premiers chrétiens doivent se rassembler dans les sous-sols (voir Persécution des chrétiens dans la Rome antique).
Le discours de Luther, à la diète de Worms, en 1521, instaure le schisme entre les luthériens et catholiques[7].
La Conférence épiscopale allemande de 1931 puis en 1932, interdirent aux catholiques d'adhérer au parti national-socialiste. En revanche, la conférence de 1933 qui se tient quelques jours après le vote de la loi des pleins pouvoirs, lève cette interdiction.
L'Église catholique en Allemagne donna le , un pape allemand à la tête de l'Église catholique. L'ancien pape, Benoît XVI, né Joseph Alois Ratzinger en 1927, est, en effet, un Bavarois[8].
L'impôt sur la religion
Chaque citoyen Allemand doit, par ailleurs, déclarer sa religion au service des impôts, environ 8 % de l'impôt sur le revenu étant prélevé par l'Église à laquelle il appartient. Est dit catholique, ou protestant, toute personne étant baptisée : pour ne pas se voir prélever cette dime, il faut effectuer une sortie de l'Église (Kirchenaustritt), c'est-à-dire se faire rayer des registres de baptême, opération elle-même payante (environ 50 euros) [9]. Cette somme est d'environ 500 euros pour 40 000 euros de revenu annuel [10]. L'État prélève cet impôt à la source mais facture aux Églises les frais de leur recouvrement.
L'autonomie des sociétés religieuses, deuxième employeur après l'État
L'art. 140 de la loi fondamentale reprend les articles de la Constitution de Weimar relatifs aux rapports entre l'État et les cultes, dont l'art. 137 qui permet « aux sociétés à caractère religieux [Religionsgesellschaft, voir Körperschaftsstatus (de)] de créer une « corporation » ou collectivité de droit public qui leur permet de prendre en charge certains domaines du service public (comme l´enseignement, l´éducation, l´aide sociale, la santé publique, etc.) de manière parfaitement autonome (« selbstständig ») » [11]. Cette autonomie est très large, puisqu'elle permet à celles-ci de ne pas appliquer la loi sur l´organisation des entreprises (« Betriebsverfassungsgesetz (de) »), celle sur les discriminations (« Allgemeines Gleichbehandlungsgesetz (de) »), le droit de syndical et de grève, tandis que les prescriptions religieuses s'appliquent strictement [11]. Un médecin d'une clinique catholique a pu ainsi être licencié pour cause de remariage civil, ce qui a été validé par la Cour constitutionnelle allemande en [11].
Avec 1,3 million de salariés, la Caritas et la Diaconie sont ainsi les deuxièmes plus gros employeurs après l'État [11].
Organisation
- Province ecclésiastique de Bamberg
- Province ecclésiastique de Berlin
- Province ecclésiastique de Cologne
- Province ecclésiastique de Fribourg-en-Brisgau
- Province ecclésiastique de Hambourg
- Province ecclésiastique de Munich et Freising
- Province ecclésiastique de Paderborn
- Juridictions indépendantes :
Principaux sanctuaires et pèlerinages
- Sanctuaire Notre-Dame d'Altötting, considéré comme le « Lourdes allemand »;
- Sanctuaire brutaliste de Neviges (par l'architecte Gottfried Böhm) et son église Marie, Reine de la Paix, à Velbert, et son pèlerinage marial;
- Basilique des Quatorze-Saints ;
- Chapelle mariale de Wigratzbad où se situe également un des séminaires traditionalistes de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre.
Statistiques
En 2017, dans une population de 80,5 millions d'habitants, après 30[12] millions de sans-religions (36 %), l'Église catholique est le deuxième groupe sociologique, avec 23,6 millions catholique (29 %), avant les protestants (27 %), les orthodoxes (1,9 %) et les musulmans (4,4 %) [13],[14].
Références
- Religionszugehörigkeiten in Deutschland 2019, fowid.de, 23/08/2020
- « Catéchisme de l'Église Catholique », sur vatican.va (consulté le )
- Annuario pontificio 2011, Città del Vaticano, 2011.
- « Loi fondamentale pour la République fédérale d'Allemagne », sur bundesregierung.de, (consulté le )
- (en) « Freedom in the World 2015 Latvia », sur freedomhouse.org, (consulté le )
- (en) « Bureau of Democracy, Human Rights and Labor International Religious Freedom Report for 2014 Latvia », sur state.gov, (consulté le )
- Dominique FERNANDEZ, « Géopolitique de la Suède et du luthéranisme au XXe siècle », sur diploweb.com,
- tatsachen, « Les Églises et les communautés religieuses », sur (consulté le )
- Français d’Allemagne, il est urgent de vous faire rayer des listes de baptême, Rue 89, 17 février 2015
- Impôt sur la religion, Guide Munich-French Connection, accès le 18 mars 2015
- Paul Mougeolle, « Les droits et libertés fondamentaux des salariés face à l’autonomie des employeurs religieux en Allemagne », La Revue des droits de l'homme [En ligne], Actualités Droits-Libertés, mis en ligne le 18 mars 2015, consulté le 18 mars 2015. URL : http://revdh.revues.org/1074
- Religionszugehörigkeiten in Deutschland 2016, fowid.de, 04/09/2017.
- (en) « The world factbook Germany », sur cia.gov (consulté le )
- « L'observatoire de la liberté religieuse Allemagne », sur liberte-religieuse.org (consulté le )
Articles connexes
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