Élections générales québécoises de 1956

L'élection générale québécoise de 1956 est tenue le afin d'élire les députés de la 25e législature à l'Assemblée législative de la province du Québec (Canada). Il s'agit de la 25e élection générale depuis la confédération canadienne de 1867. Le gouvernement sortant de l'Union nationale, dirigé par le premier ministre Maurice Duplessis, est reporté au pouvoir et forme un quatrième gouvernement majoritaire consécutif, défaisant le Parti libéral de Georges-Émile Lapalme.

Élections générales québécoises de 1956
93 sièges de l'Assemblée législative
(Majorité absolue : 47 sièges)
Type d’élection Élection législative
Corps électoral et résultats
Inscrits 2 393 360
Votants 1 874 510
78,32%  2,4
Votes exprimés 1 845 729
Votes nuls 28 781
UN  Maurice Duplessis
Voix 956 082
51,8%
 1,3
Sièges obtenus 72  4
PLQ  Georges-Émile Lapalme
Voix 828 264
44,87%
 0,9
Sièges obtenus 20  3
Assemblée législative
Premier ministre
Sortant Élu
Maurice Duplessis
UN
Maurice Duplessis
UN

Contexte

Le , le gouvernement présente une loi qui prévoit qu'il n'y aura qu'un énumérateur et non deux pour le recensement des électeurs. Cela élimine le représentant de l'opposition, ne laissant que celui du gouvernement. L'opposition libérale crie au scandale et à la mainmise de l'Union nationale sur l'ensemble du processus électoral.

Le , le chef libéral Georges-Émile Lapalme prend son poste parlementaire de chef de l'opposition. Il avait été élu à l'Assemblée législative en juillet lors d'une élection partielle.

En , le nombre de sièges passe de 92 à 93.

En 1954, Duplessis annonce la création d'un impôt provincial sur le revenu. Jusque-là, seul le gouvernement fédéral percevait un tel impôt.

La campagne électorale de 1956 est ponctuée de débats virulents. Duplessis utilise encore la menace du communisme pour inciter les électeurs à l'appuyer. Un candidat libéral, René Hamel, s'en prend au gouvernement : « Notre province est comparable à une caverne de voleurs, où les taxes n'ont pour but que d'engraisser les rats du parti de l'Union nationale. »[1]

Dates importantes

  •  : émission du bref d'élection.
  •  : scrutin
  •  : ouverture de la session.

Résultats

Union nationaleLibéralIndépendant
72 sièges20 sièges1 siège
^
majorité

À l'âge de 66 ans, Maurice Duplessis remporte ce qui sera sa dernière élection générale. C'est sa cinquième victoire, dont la quatrième consécutive. Aucun autre chef politique du Québec n'a réalisé un tel exploit. En effet, depuis ce temps, aucun chef ou parti politique n'a été élu à plus de trois mandats majoritaires consécutifs.

Les libéraux perdent légèrement du terrain autant en nombre de voix qu'en nombre de sièges ; c'est la deuxième défaite consécutive de Lapalme depuis qu'il est chef du Parti libéral, et il se retirera avant la prochaine élection. Comme à l'élection précédente, aucun tiers-parti ne réussit à atteindre 1 % du vote.

Résultats par parti politique

élections précédentes • Résultats des élections générales de 1956 • élections suivantes
Partis Chef Candidats Sièges Voix
1952 diss. Élus +/- Nb  % +/-
     Union nationale Maurice Duplessis 93 68
-
72 +4 956 082 51,8 % -
     Libéral Georges-Émile Lapalme 92 23
-
20 -3 828 264 44,9 % -
     Social démocratique Thérèse Casgrain 26
-
-
-
-
11 232 0,6 % -
     Ouvrier progressiste 32
-
-
-
-
6 517 0,4 % -
     Libéral indépendant 7
-
-
-
-
4 438 0,2 % -
     Union nationale indépendant 10
-
-
-
-
4 108 0,2 % -
     Ouvrier 3
-
-
-
-
1 274 0,1 % -
     Union nationale ouvrier 1
-
-
-
-
516 0 % -
     Capital familial 1
-
-
-
-
93 0 % -
     Indépendant 7 1
-
1
-
33 205 1,8 % -
Total 272 92 93   1 845 729 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 78,3 % et 28 781 bulletins ont été rejetés.
Il y avait 2 393 360 personnes inscrites sur la liste électorale pour l'élection.
Source : Pierre Drouilly, Statistiques électorales du Québec. 1867-1989, Québec,
Assemblée nationale du Québec, , 3e éd., 962 p. (ISBN 2-551-12466-2)

Résultats par circonscription

Références

  1. Cité dans Bernard Saint-Aubin, Duplessis et son époque, Éditions La Presse, Collection Jadis et naguère, Montréal, 1979

Sources

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