Élections législatives cubaines de 2018

Des élections législatives ont lieu à Cuba le [1] afin de renouveler l'ensemble des sièges de l'Assemblée nationale du pouvoir populaire pour un nouveau mandat de cinq ans, à l'échéance de la législature entamée à la suite des élections de 2013. La nouvelle Assemblée élit ensuite les membres du Conseil d'État, et en nomme le président, qui exerce les fonctions de chef d'État et de gouvernement[2]. Habituellement organisées en février, les législatives sont décalées d'un mois à la suite des dégâts provoqués dans l'île par le passage de l'ouragan Irma en septembre de l'année précédente.

Élections législatives cubaines de 2018
605 sièges à l'Assemblée nationale du pouvoir populaire
Parti communiste et apparentés  Miguel Díaz-Canel
94,4%
 0,2
Sièges obtenus 605
Président de Cuba
Sortant Élu
Raúl Castro
PCC
Miguel Díaz-Canel
PCC

Ces élections sont les premières après la mort en 2016 du dirigeant historique de la Révolution cubaine, Fidel Castro. Son frère, le président Raúl Castro, a annoncé qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat en 2018. À l'issue des élections, un nouveau chef de l'État doit être élu[3].

Système électoral

Le modèle politique cubain repose sur un système à parti unique. Il n'est pas nécessaire d'être membre du Parti communiste cubain pour se présenter aux élections, mais les opposants sont écartés par le système de sélection des candidats. Les citoyens au niveau de la commune se réunissent avant l'élection pour proposer plusieurs candidats. D'autres candidats potentiels sont proposés par « les assemblées qui se composent de représentants des mouvements des travailleurs, de la jeunesse, des femmes, des étudiants et des paysans, ainsi que de membres des Comités de défense de la Révolution ». La Commission nationale des candidatures examine les propositions et retient, dans la liste, autant de candidats qu'il y a de sièges à pourvoir (c'est-à-dire entre un et huit par circonscription). La sélection s'opère sur la base « de critères comme le mérite, le patriotisme, les valeurs morales et le passé révolutionnaire »[2].

Pour être élu, un candidat doit voir sa candidature approuvée par une majorité absolue des citoyens dans sa circonscription[2]. Le vote a lieu à bulletin secret[4]. Le droit de vote s'obtient à seize ans ; pour être élu, il faut avoir au moins dix-huit ans[2]. Par tradition, les urnes électorales sont « gardées » par des enfants et des adolescents le jour de l'élection, les associant ainsi au scrutin bien qu'ils ne puissent pas voter[4].

Il n'y a pas de campagne électorale. Des informations biographiques relatives à chaque candidat sont affichées en public par les autorités[4]. Après l'élection, chaque député est censé rendre compte de ses activités à ses électeurs, qui peuvent en principe le démettre de ses fonctions en cours de mandat[4].

Candidats pressentis

Dès 2013, le vice-président Miguel Díaz-Canel est perçu comme le probable prochain président, auquel Raúl Castro souhaiterait confier sa succession[3],[5].

Résultats

Le taux de participation est de 82,9 %. 94,4 % des votants déposent un bulletin favorable à au moins l'un des candidats de leur circonscription. 4,3 % des votants n'approuvent aucun des candidats qui leur sont proposés, et 1,3 % déposent un bulletin nul. L'ensemble des 605 candidats sont déclarés élus[6].

Le , la nouvelle Assemblée élit effectivement Miguel Díaz-Canel, seul candidat, à la tête du Conseil d'État et du Conseil des ministres, faisant de lui le chef de l'État et du gouvernement. Il est élu à l'unanimité des députés, moins une voix, à bulletin secret, et entre en fonction immédiatement[7].

Références

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