Élections législatives vanuataises de 2004
Des élections législatives ont eu lieu au Vanuatu le .
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Élections législatives vanuataises de 2004 | ||||||||||||||
Il s'agissait d'élections anticipées, vingt-six mois après les précédentes, alors que la durée ordinaire d'une législature est de quatre ans. Leur tenue fut précipitée par la dissolution du Parlement (monocaméral), prononcée par le Président de la République Roger Abiut à la demande du Premier ministre Edward Natapei. Ce dernier avait en effet perdu sa majorité parlementaire à la suite de la défection de plusieurs députés[1].
Les trois grands partis entamèrent la campagne divisés. La coalition entre le Vanua'aku Pati et le Parti national unifié (partis anglophones, de tendance socialiste) s'était brisée, tandis que l'Union des partis modérés (francophone et plutôt conservatrice) était fragilisée par des dissensions internes[1].
En outre, un incident entacha l'élection sur l'île de Tanna, où des électeurs estimant leurs candidats battus incendièrent quatre urnes dont les bulletins n'avaient pas encore été dépouillés[1].
Il y eut 219 candidats, dont 52 indépendants[1].
Résultats
De nouveaux partis firent leur apparition au Parlement, où furent représentées dix mouvances politiques (plus que jamais auparavant), aux côtés de neuf députés sans étiquette. Parmi les cinquante-deux députés, vingt-cinq nouveaux faisaient leur entrée. Aucun parti n'approcha la majorité et, pour la première fois, il était impossible pour deux des grands partis traditionnels d'obtenir une majorité des sièges en s'unissant. Le scrutin de 2004 fut donc marqué par un éclatement politique sans précédent - mais similaire à ce qui se produisait depuis longtemps dans les pays voisins, Îles Salomon ou Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les 'grands partis' entamèrent donc des négociations avec les 'petits', en vue de former des coalitions, et l'Union des partis modérés parvint à constituer une majorité, avec le soutien notamment de députés sans étiquette, qui obtinrent des postes de ministres. Serge Vohor, de l'UPM, fut élu Premier ministre par le Parlement, avec 28 voix contre 24 pour Ham Lini, du Parti national unifié (soutenu par le Vanua'aku Pati)[1].
Partis ou coalitions | Dirigeants | Sièges | Changement par rapport à 2002 | |
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Parti national unifié | Ham Lini | 10 | +2 | |
Vanua'aku Pati | Edward Natapei | 8 | -6 | |
Union des partis modérés | Serge Vohor | 8 | -7 | |
Parti républicain | Maxime Carlot Korman? | 4 | +1 | |
Parti progressiste populaire | Sato Kilman | 4 | +3 | |
Confédération des Verts | Moana Carcasses Kalosil | 3 | +1 | |
Association de la communauté nationale | Sabi Natonga? | 2 | +2 | |
Parti progressiste mélanésien | Barak Sopé? | 3 | +1 | |
Association de la communauté nationale | ? | 2 | +2 | |
Parti de l'action populaire | ? | 1 | +1 | |
Namangi-Aute | Paul Telukluk | 1 | +1 | |
Candidats indépendants | n/a | 8 | +3 | |
Notes et références
- Vanuatu : élections du 6 juillet 2004, Union interparlementaire
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