Élections scolaires au Québec

Les élections scolaires québécoises ont été instaurées dans la foulée des propositions de la Commission Parent, mise en place en 1961 dans l'objectif de faire « entrer le Québec dans la modernité » et de faire face à la crise de l'enseignement. Dans le cadre de cette réforme annoncée du système d'éducation, « le modèle retenu propose que des comités où peuvent siéger les parents soient créés dans chaque école et que les commissaires scolaires soient élus »[1]. Cette importance de la démocratisation des instances scolaires était alors « prioritaire dans l'esprit des membres de la Commission »[2].

Le gouvernement du Québec prévoit déposer un projet de loi le 1^er octobre 2019 afin d'abolir les commissions et les élections scolaires pour les remplacer par des centres de service. Ainsi, « les conseils des commissaires seraient remplacés par des conseils d’administration constitués de 16 membres non rémunérés : 8 parents, 4 personnes issues de la collectivité et 4 représentants scolaires »[3].

Cette abolition a été largement critiquée dans le milieu, notamment par Paul Gérin-Lajoie, premier titulaire du Ministère de l'Éducation (1964-1966). En 2012, celui-ci a en effet qualifié la proposition de la Coalition avenir Québec (CAQ) d'abolir les commissions scolaires[4] d’« idée sans bon sens », de « chimère », de « faux-fuyant »[5].

Dans une lettre envoyée au Devoir le 23 septembre 2016, Jean-Pierre Proulx rapporte toutefois les résultats d'un sondage Léger Marketing selon lequel 46 % des Québécois seraient pour l'abolition des élections scolaires, notamment en raison de son taux de participation anémique[6].

• Portail du Québec