Élisa de Gamond
Élisa de Gamond, née à Bruxelles le et morte à Ixelles le , est une femme peintre belge connue pour ses œuvres de facture néo-classique relevant du domaine de la mythologie.
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Biographie
Élisa Joséphine Charlotte de Gamond, fille de Pierre Joseph de Gamond, avocat et conseiller à la cour d'appel de Bruxelles et d'Isabelle Angélique de Lados, salonnière, est née à Bruxelles en 1804[1].
Sa carrière d'artiste peintre débute vers 1820. En 1823, elle participe à l'exposition concours de l'Académie royale des beaux-arts de Gand en qualité d'élève de Joseph Paelinck. L'œuvre présentée se rapproche du genre historique[2]. Ses œuvres couvrent le champ de la peinture historique et des sujets mythologiques. En , son tableau La Nymphe égarée obtient à Gand le « prix pour les dames », décerné par les principaux artistes du royaume, qui consiste en une couronne de myrte et de roses, une médaille d'honneur et une indemnité de deux cents florins[3].
Elle épouse à Bruxelles, le [N 1], Auguste Théodore Giron, professeur à l'athénée royal de Bruxelles. Le couple a ensuite quatre enfants, nés entre 1828 et 1838[N 2]. Vers 1830, sa famille et elle s'établissent à Ixelles[N 3]. Selon l'historienne de l'art Alexia Creusen, son mariage aurait mis un terme à une carrière qui s'annonçait prometteuse[5].
Sa sœur cadette, Zoé de Gamond, s'illustre comme pédagogue et féministe. Élisa et elle tiennent salon, s'initiant à la politique à une époque où les femmes en étaient exclues, notamment en participant aux salons tenus par leur mère. Ce début de vie politique est en accord avec les événements révolutionnaires de 1830. Plus tard, les deux sœurs tiennent salon deux fois par semaine comme le faisait jadis leur mère[6].
Elle meurt, à l'âge de 64 ans, le , dans sa demeure rue Goffart à Ixelles[1],[N 4].
Œuvres
- 1826 : Nymphe égarée, huile sur toile exposée au salon de Gand et conservée au musée des Beaux-Arts de Gand.
- après 1827 : autoportrait au col de fourrure, dessin aux trois crayons sur papier.
Notes et références
Notes
- Son acte de mariage, rédigé en néerlandais la décrit comme « sans profession » (acte n° 240 de l'année 1827).
- Son fils Philippe est le père d'André Giron, précepteur des enfants de Louise-Antoinette de Habsbourg-Toscane, princesse héritière de Saxe, qui s'enfuit avec lui, provoquant, en 1903 son divorce avec le futur Frédéric-Auguste III roi de Saxe[4].
- Son second fils, Jean Philippe Alfred Giron, est né à Ixelles le (acte n° 179 de l'année 1832).
- Son acte de décès, rédigé en français le , précise qu'elle est morte la veille, le , à onze heures du soir, rue Goffart, 12 et la désigne comme « propriétaire ». Les déclarants sont : 1) Henri Giron, 40 ans, avocat à Bruxelles, fils de la défunte et 2) Philippe Giron, 30 ans, capitaine du génie à Anvers, fils de la défunte (acte n° 221 de l'année 1869).
Références
- Isidore de Stein d'Altenstein, Annuaire de la noblesse de Belgique, Bruxelles, Auguste Decq, , 410 p. (lire en ligne), p. 368.
- P.F. de Goesin, Exposition-concours : Académie Royale, Bruxelles, , 176 p. (lire en ligne), p. 171.
- « Jugement des concours », Le Belge, ami du roi et de la patrie, no 234, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
- Tobias Becker, « Baden ohne Hose », Der Spiegel, (lire en ligne [PDF]).
- Alexia Creusen, Femmes artistes en Belgique, L'Harmattan, , 419 p. (ISBN 978-2-296-03372-6), p. 144.
- Éliane Gubin et Valérie Piette, Isabelle Gatti de Gamond (1839-1905) : La passion d'enseigner, Bruxelles, Gief, , p. 12.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Dictionnaire des peintres belges
- (en) Bénézit
- (nl + en) RKDartists
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