Élisabeth Renaud
Élisabeth Renaud, née le à Seloncourt (Doubs) et décédée le dans le 13e arrondissement de Paris, est une institutrice, féministe et une militante socialiste française.
Pour les articles homonymes, voir Renaud (homonymie).
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 86 ans) 13e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Catherine Émilie Renaud |
Nationalité | |
Activités |
Éditrice, militante pour les droits des femmes, enseignante, militante |
Parti politique | |
---|---|
Membre de |
Biographie
Famille
Élisabeth Renaud est issue d'un milieu ouvrier et protestant[1]. En 1870, elle obtient le brevet de capacité grace à son emploi à l’usine Japy[1]. Elle devient ensuite gouvernante dans une famille aristocrate de Saint-Pétersbourg[1].
En 1881, elle se marie avec un imprimeur qui meurt en 1886, la laissant veuve avec ses deux enfants[1].
Sa fille, Émilie Baduel, devient institutrice et se marie en avec Léo Guesde[2].
Militantisme
Élisabeth Renaud est participe en juillet 1897 au congrès national du Parti ouvrier français[2].
Dans L’Humanité nouvelle de mars et avril 1898, elle écrit un article sur « La Femme au XXe siècle » à partir d’une conférence qu’elle donne le 28 octobre 1897[2]. Elle y affirme, par exemple, que :
« Les féministes dignes de ce nom travaillent à la résolution de la question sociale en mettant la femme, que des siècles d’une éducation déprimante ont infériorisée, en état de prendre sa place dans une société nouvelle. »
En 1899, Louise Saumoneau et Élisabeth Renaud créent le Groupe féministe socialiste (GFS) (en)[3] (ou groupe des Féministes socialistes) à la suite du décès d’Aline Valette[2]. Le manifeste du GFS est signée par quatre femmes, toutes issues de milieux modestes, qui associent leurs métiers à leur nom : Louise Saumoneau (couturière), Elisabeth Renaud (institutrice), Estelle Mordelet et Florestine Malseigne (confectionneuses)[4]. Celui-ci témoigne de la « double oppression » subie par les femmes, expliquant que celles-ci sont exploitées par le capitalisme et légalement assujetties aux hommes[5].
En septembre 1899, en pleine affaire Dreyfus, ce groupe milite en faveur d’Alfred Dreyfus[2].
Références
- Édith Taïeb, Dictionnaire des créatrices, « Élisabeth RENAUD », sur www.dictionnaire-creatrices.com (consulté le )
- Justinien Raymond, Julien Chuzeville, « RENAUD Élisabeth », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
- (en) Sowerwine, 1982, p. xvii.
- (en) Sowerwine, 1982, p. 85.
- (en) French, 2008, p. 42.
Bibliographie
- French, Marilyn, From Eve to Dawn, a history of women in the world, Volume 4: Revolutions and struggles for justice in the 20th century, New York, The Feminist Press at CUNY, , 608 p. (ISBN 978-1-55861-628-8, lire en ligne), « Part one: The twentieth century-revolution »
- Sowerwine, Charles, Sisters or citizens?: Women and socialism in France since 1876, Cambridge, Cambridge University Press, , 608 p. (ISBN 978-0-521-23484-9, lire en ligne), « Origins »
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Portail des femmes et du féminisme
- Portail de l’éducation
- Portail du communisme