Éméséniens

Les Éméséniens ou Émisènes[1] (en grec ancien : Ἐμισηνός / Emisēnós) forment l'ἔθνος (nation[2] ou tribu[3]) dont le phylarque Sampsigéram avait été soumis par Pompée à la République romaine[4][alpha 1] et s'était allié avec son fils Jamblique en 47 av. J.-C., d'après Strabon, à Quintus Caecilius Bassus contre Jules César[5]. Aréthuse était leur « lieu très-fort »[4].

Origine et culture

Cicéron a nommé Jamblique « phylarque des Arabes » dans une lettre (Lettres aux familiers 15.1)[6]. Si le nom de Jamblique participe — incontestablement selon Victor Langlois[7] — d'une « onomastique sémitique[8] », Maurice Sartre a cependant incité les historiens « à la prudence quant aux appellations des Anciens », telles que celle employée par Cicéron[9], considérant l'hésitation avec laquelle les auteurs anciens ont fait appartenir certains peuples, tels les Nabatéens ou les Ituréens, au groupe des « Arabes »[10] : « Ainsi, Nabatéens, Ituréens, Éméséniens peuvent être qualifiés d'Arabes ou distingués des Arabes, parfois chez le même auteur[10]. »

Histoire

Sampsigéram II et (son fils[11]) Azize, descendants de ces phylarques[11], sont présentés dans les Antiquités judaïques de Flavius Josèphe (18.5.4, 20.7.1) comme ayant été rois « d'Émèse ».

Notes et références

Notes

Pour cette raison, Cicéron avait appelé Pompée « Sampsiceramus » dans ses lettres à Atticus (2.14, 2.16, 2.17, 2.23), par dérision[4].

Références

Giacomo Lumbroso, p. 215.
Henri Seyrig, p. 187.
Maamoun Abdulkarim et Oriol Olesti-Vila.
Strabon, p. 209.
Strabon, p. 209 ; Henri Seyrig, p. 187.
M. Sartre, p. 175.
Victor Langlois, p. 54.
Maurice Sartre.
M. Sartre, p. 174-175.
M. Sartre, p. 174.
L'Art de vérifier les dates des faits historiques, p. 445.

Bibliographie

L'Art de vérifier les dates des faits historiques, vol. 2, Paris, 1819 (lire en ligne).
Giacomo Lumbroso, Recherches sur l'économie politique de l'Égypte sous les Lagides, Turin, 1870 (lire en ligne).
Henri Seyrig, « Caractères de l'histoire d'Émèse », dans Syria, 1959 (lire en ligne).
Maamoun Abdulkarim et Oriol Olesti-Vila, « Les centuriationes dans la province romaine de Syrie », dans Syria, vol. 84, 2007 (lire en ligne).
Maurice Sartre, D'Alexandre à Zénobie : Histoire du Levant antique, Fayard, 2001 (lire en ligne).
M. Sartre, « Conclusions », dans Topoi, vol. 14/1, 2006 (lire en ligne).
Strabon, Géographie, t. 5, Paris, 1819 (lire en ligne).
Victor Langlois, Numismatique des Arabes avant l'islamisme, Paris et Londres, 1859 (lire en ligne).

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[5] Pour cette raison, Cicéron avait appelé Pompée « Sampsiceramus » dans ses lettres à Atticus (2.14, 2.16, 2.17, 2.23), par dérision[4].

[1] Giacomo Lumbroso, p. 215.

[Seyrig_p187-2] Henri Seyrig, p. 187.

[3] Maamoun Abdulkarim et Oriol Olesti-Vila.

[Strabon,_p._209-4] Strabon, p. 209.

[6] Strabon, p. 209 ; Henri Seyrig, p. 187.

[7] M. Sartre, p. 175.

[8] Victor Langlois, p. 54.

[9] Maurice Sartre.

[10] M. Sartre, p. 174-175.

[M._Sartre,_p._174-11] M. Sartre, p. 174.

[L'Art_de_vérifier_les_dates_des_faits_historiques,_p._445-12] L'Art de vérifier les dates des faits historiques, p. 445.