Émile Jeannin

Émile Jeannin (né le à Mulhouse et mort le à Strasbourg[1], surnommé Mimi Jeannin) fut un pionnier franco-allemand de l'aviation.

Émile Jeannin
Biographie
Naissance
Décès
(à 82 ans)
Strasbourg
Nationalité
Activité
Autres informations
Sport
Mimi Jeannin toujours élégant à Johannistal 1911
Le Stahltaube exposé dans le Deutchen Technikmuseum Berlin

Émile Jeannin, frère d'Henri Jeannin, fut un coureur cycliste populaire dès son plus jeune âge. Il courut aussi en automobile et en bateau à moteur[2].

De 1906 à 1908, il exploita à Berlin la société Sun Motorwagen Gesellschaft E. Jeannin & Co.

En 1909, Jeannin apprit à voler chez Farman à Mourmelon (France). Le , il acquit la licence allemande de pilote d'aéronef no 6. Le même mois, il entreprit (avec un avion non conforme) d'effectuer un vol record d'environ deux heures. Le , il remporta le 4e prix Lanz à Mannheim sur un biplan Farman. Fin septembre, il remporta le vol-Trèves-Metz[3]. Il fut ensuite brièvement "ingénieur" dans l'usine alsacienne d'avions Aviatik dans laquelle son frère Henri avait des parts. En , il fonda sa propre entreprise à Johannisthal, près de Berlin, et y construisit son modèle "Stahltaube" avec René Freindt de Lorraine. En 1913/14, il construisit 37 Stahltaube en acier pour l'administration de l'armée allemande. Le prix était compris entre 22 000 et 25 000 marks-or par pièce.

En , les National-Flugzeugwerke (NFW) sont sortis de son usine d'avions à Leipzig[4], ils ont été incorporés en 1917 dans les Deutschen Flugzeug-Werke

Au début de la Première Guerre mondiale, Emile Jeannin eut des problèmes en Allemagne, notamment en raison de son ascendance française et il dut vendre précipitamment son usine.

Après la guerre, à son retour à Mulhouse - maintenant française - il eut des problèmes avec l'autorité militaire française qui lui reprocha d'avoir construit des avions utilisés par l'armée allemande. Il fut condamné à une peine de prison puis expulsé vers l'Allemagne.

En mai 1921, à Berlin, il est accusé puis condamné à trois ans et demi de prison pour "actes indécents sur mineures de moins de 14 ans" dans son appartement berlinois. Son amante, Margot Hahn est elle aussi condamnée pour complicité, à six mois avec sursis[5].

Après avoir purgé sa peine, il rentre en Alsace et ne fut re-naturalisé français qu'en 1925 (source familiale).

Bibliographie

  • Marian Krzyzan, Holger Steinle, Die Jeannin-Stahltaube A.180 / 14. Aus den Anfängen der Fliegerei in Johannisthal.

Références

  1. Relevé généalogique sur Filae
  2. « Aviatik L'Aviation en Alsace », sur victor.stoeffler.pagesperso-orange.fr (consulté le )
  3. Sonja Steiner-Welz: Schütte-Lanz-Luftfahrzeuge aus Mannheim; S. 145
  4. Bruno Lange: Das Buch der deutschen Luftfahrttechnik. Band 1, S. 31
  5. (de) « Das Urteil im Prozeß Jeannin », Berliner Tageblatt und Handels-Zeitung, (lire en ligne)

Liens externes

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