Émile Letournel
Émile Letournel, né le à Saint-Pierre-et-Miquelon et mort le à Paris, est un chirurgien orthopédiste français.
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(à 66 ans) Paris |
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Chirurgien orthopédiste et traumatologue |
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Biographie
Élève brillant, il obtient une bourse à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour finir ses études au lycée français d'Édimbourg puis à Londres[1]. Il entre à la faculté de médecine de Paris en 1946[1] et décide rapidement de devenir chirurgien. Robert Judet l'accueille dans son service en 1954[1]. Il lui confie la mission de trouver une solution à la fracture du cotyle, dans l'articulation de la hanche qui, avec l'augmentation des accidents automobiles, devient un véritable problème. Émile Letournel va défricher un champ presque vierge. Il va décrire l'anatomo-pathologie de ces fractures, mettre au point les voies d'abord pour ces fractures difficiles et publier ses résultats dans de nombreuses revues. Il a écrit plusieurs livres sur le sujet dont deux en anglais qui auront un retentissement important.
Il s'est aussi intéressé à de vastes champs de l'orthopédie. Il développa des prothèses de hanche et de genou en partenariat avec Jean Lagrange. Le premier, il implanta en France une prothèse de genou en 1968[1]. Il a mis au point une technique d'arthrodèse scapulo-thoracique pour les patients atteints de myopathie fascio-scapulo-humérale. Il s'est ainsi fait une réputation mondiale pour la prise en charge de cas difficiles.
Il est le chef du département de chirurgie orthopédique du Centre médico-chirurgical de la porte de Choisy à Paris[1].
Il est admis à l'Académie nationale de médecine et à l'Académie nationale de chirurgie[1].
Il se fait connaître du grand public en opérant notamment des pilotes de Formule 1 — Jacques Laffite, Didier Pironi[1] — et de grands chefs cuisiniers tels que Michel Chabrand.
Il meurt à son domicile parisien le [1] à 66 ans.
Distinctions
- Chevalier de la Légion d'honneur (1988, remise par le président François Mitterrand)[1]
- Une rue de Saint-Pierre porte son nom depuis 1996
- Un timbre à son effigie a été émis par la Poste de Saint-Pierre en 1999
- Le lycée de Saint-Pierre-et-Miquelon porte son nom[2] depuis 2003[1]
Notes et références
- Le Vent de la Liberté, semaine du 9 au 15 janvier 1999, pp. 6-7
Liens externes
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