Émile René Ménard (peintre)

Marie Auguste Émile René Ménard, dit René Ménard, né le à Paris (5e arrondissement)[2] et mort le à Paris (14e arrondissement)[3], est un peintre symboliste français[4].

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René Ménard
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Marie Auguste Émile René Ménard
Nationalité
Activités
Formation
Maître
Lieu de travail
Mouvement
Fratrie
Distinction
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 7919-7920, 2 pièces, -)[1]

Biographie

René Ménard est le fils du peintre René Joseph Ménard, secrétaire de l'École des arts décoratifs de Paris, et frère cadet de Louise Ménard (1861-1957), également artiste peintre connue sous son nom de femme mariée : Louise Galtier-Boissière. Il est aussi le neveu du chimiste, poète et philosophe Louis Ménard, auteur des Rêveries d'un païen mystique.

Dès l'enfance, René Ménard est baigné dans un milieu artistique : Corot, Millet et les peintres de l'École de Barbizon fréquentent sa famille, le familiarisant avec la nature et le paysage ainsi qu'avec les sujets antiques. Il étudie à l'Académie Julian à partir de 1880, après avoir été élève de Paul Baudry, William Bouguereau et Henri Lehmann.

Connu pour ses paysages symbolistes et crépusculaires, il participe au Salon de la Sécession à Munich, et au Salon de la Libre Esthétique à Bruxelles en 1897. En , il rejoint la Société nouvelle de peintres et de sculpteurs, avec une première exposition collective à la galerie Georges Petit à Paris en [5]. Plusieurs expositions personnelles lui sont consacrées ensuite chez Georges Petit. Il est nommé professeur à l'Académie de la Grande Chaumière en 1904. Il un des membres du groupe dit de la Bande noire.

En 1921, Ménard expose au Salon des douze en compagnie d'Henri Martin et d'Edmond Aman-Jean. Des galeries de Buffalo et de Boston diffusent son art aux États-Unis. De nombreuses commandes de l'État couronnent sa carrière : le cycle pour les Hautes études à la Sorbonne, la Faculté de droit, la fresque Les Atomes pour l'Institut de chimie, ou encore pour la Caisse des dépôts à Marseille. Son art allie un classicisme rigoureux et clair à une facture diffuse et onirique. Victor Soulier en 1894 dans L'Art et la Vie y trouvait « des visions d'une nature pacifiée, baignée d'aube et de crépuscule, où l'âme semble se retremper dans la candeur des aurores, et aspirer l'onction biblique qui découle des aurores[6] ».

René Ménard est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1900, et promu au grade d'officier du même ordre en 1910[7].

Il est inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse (10e division).

Œuvres dans les collections publiques

En Belgique
En France
  • Beauvais, musée départemental de l'Oise : Paysage à la meule, huile sur toile.
  • Belfort, musée d'Art et d'Histoire: Paysage, huile sur carton, vers 1900.
  • Bordeaux, musée des Beaux-Arts :
    • L'Arc-en-ciel[13] ;
    • La Lande de Sainte-Marguerite, 1920[14].
  • Brest, musée des Beaux-Arts de Brest [15]:
    • Les errants, pastel sur papier marouflé sur toile, 61,5 x 90,5 cm ;
    • Paysages aux pins rouges, pastel sur papier marouflé sur toile, 91,4 x 104,3 cm ;
    • Deux nymphes au bain, pastel sur carton marouflé sur toile, 136 x 94,5 cm ;
    • Pâtre au crépuscule, Provence, pastel sur papier marouflé sur toile, 52,7 x 67 cm ;
    • Les dômes de la mosquée Barkouk, Le Caire, 1884, huile sur toile, 62,8 x 85 cm ;
    • Naïades au bord d'un lac, pastel sur papier marouflé sur toile, 42 x 50 cm ;
    • Deux naïades dans un parc, 1895.
  • Gray (Haute-Saône), musée Baron-Martin :
    • (Joueur de flûte), sanguine ;
    • Ronde de nymphes, étude jour le printemps renaît, sanguine ;
    • Pinède, lavis d’aquarelle ;
    • Pinède ou bord de la mer, dessin au crayon sur papier ;
    • Étude de baigneuse, crayon sur papier.
  • Nantes, musée des Beaux-Arts : Aigues-Mortes[16].
  • Paris :
    • musée d'Orsay :
      • Rêve antique, 1909, diptyque ;
      • La Vie pastorale, 1909, diptyque ;
      • L'Âge d'or, 1908, diptyque[17] ;
      • Orage sur les marais, ou Les Marais en Bretagne, pastel[18] ;
      • Le Jugement de Pâris, 1907, pastel[18] ;
      • Bucolique, étude de décoration[19] ;
      • La Piazzetta[20] ;
      • Le Palais des Doges, 1912[21] ;
      • Le Troupeau, 1901[22] ;
      • Portrait de Charles Cottet, 1896[23] ;
      • Portrait de Louis Ménard, 1893[24].
    • Petit Palais :
      • L'Age d'or, carton pour la salle des Actes de la faculté de droit de Paris, vers 1907-1908, détrempe sur toile ;
      • Terre antique, le temple, 1901, huile sur toile ;
      • Les Dryades, huile sur toile ;
      • Harmonie du soir en vert, pastel ;
      • Idylle antique, vers 1907, pastel ;
      • L'heure du bain, pastel ;
      • Vision antique, 1911, pastel.
  • Pau, musée des Beaux-Arts :
    • Baigneuse sur la grève, 1921[25] ;
    • Paysage au ciel d'orage[26].
  • Toulon, musée d'art de Toulon :
    • Aigues-Mortes, huile sur toile ;
    • Paysage de Provence, Bormes-les-Mimosas, huile sur toile ;
    • Marais des Lecques, huile sur toile.
En Russie

Élèves

Galerie

Notes et références

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom MÉNARD E. René (consulté le )
  2. Archives de Paris, acte de naissance n°1127 dressé le 16/04/1862, vue 29 / 31
  3. Archives de Paris, acte de décès n°254, vue 26 / 31
  4. (en)Benezit
  5. « Choses du jour : Un nouveau salon », par Étienne Charles, in: La Liberté, Paris, 6 juillet 1899, p. 1 — sur Gallica.
  6. Jean-David Jumeau-Lafond, Les Peintres de l'âme : le symbolisme idéaliste en France, Bruxelles, Snoeck-Ducaju & Zoon, 1999.
  7. « Dossier de l'ordre de la Légion d'honneur d’Émile René Ménard », base Léonore, ministère français de la Culture
  8. balat.kikirpa.be.
  9. balat.kikirpa.be.
  10. balat.kikirpa.be.
  11. balat.kikirpa.be.
  12. balat.kikirpa.be.
  13. « L'arc-en-ciel », notice no 00650003756, base Joconde, ministère français de la Culture
  14. « La lande de Sainte_Marguerite », notice no 000PE023283, base Joconde, ministère français de la Culture
  15. Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p.
  16. « Aigues-Mortes », notice no 07430001935, base Joconde, ministère français de la Culture
  17. Ces trois diptyques ont été conçus pour la Salle des actes de la Faculté de droit à Paris
  18. Le mystère et l'éclat, Pastels du musée d'Orsay, rmn (ISBN 978-2-7118-5584-1) p. 36
  19. « Bucolique », notice no 000PE018540, base Joconde, ministère français de la Culture
  20. « La Piazzetta », notice no 000PE018538, base Joconde, ministère français de la Culture
  21. « Palais des Doges », notice no 000PE018539, base Joconde, ministère français de la Culture
  22. « Le troupeau », notice no 000PE018535, base Joconde, ministère français de la Culture
  23. « Charles Cottet », notice no 000PE018536, base Joconde, ministère français de la Culture
  24. « Louis Ménard », notice no 000PE018165, base Joconde, ministère français de la Culture
  25. « baigneuse sur la grève », notice no 00980000383, base Joconde, ministère français de la Culture
  26. « Paysage au ciel d'orage », notice no 00980000150, base Joconde, ministère français de la Culture

Annexes

Bibliographie

  • Jean-David Jumeau-Lafond, Les peintres de l'âme : le symbolisme idéaliste en France, [catalogue de l'exposition du musée d'Ixelles], Bruxelles, Snoeck-Ducaju & Zoon, 1999.

Liens externes

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