Émile de Kermenguy

Émile Louis Marie, comte de Kermenguy, né le à Saint-Pol-de-Léon (Finistère) et mort le à Paris, est un homme politique français. Propriétaire terrien et royaliste indépendant, il a exercé différents mandats locaux et a été représentant et député du Finistère pendant 22 ans.

Émile de Kermenguy

Émile de Kermenguy, député du Finistère de 1871 à 1893
Fonctions
Député du Finistère
Législature Assemblée nationale (1871)
Ire, IIe, IIIe, IVe, Ve et VIe (Troisième République)
Groupe politique Union des droites
Maire de Saint-Pol-de-Léon
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Pol-de-Léon
Date de décès
Lieu de décès Paris
Nationalité Française
Parti politique Union des droites

Famille

Emile de Kermenguy est issu de la famille de Kermenguy.

Cette famille a pris le nom de Kermenguy, du château et de la terre de ce nom en Cléder (Finistère), à la fin du XIVe siècle. Elle est un ramage de la famille Deryan ou Derrien, seigneur de Pratalan en Plouider et de Kersulien en Cléder. Jacques de Kermenguy, chevalier, chef de nom et d'armes, né en 1622, est reçu chevalier de Saint-Michel le . Il est maintenu noble d'extraction en Bretagne le . Il épouse en , Anne de Goësbriand. Les armoiries de la famille de Kermenguy : losangé d'argent et de sable, à la fasce de Gueules chargée d'un croissant d'argent. Sa devise: Tout pour le mieux.

La famille de Kermenguy ne doit pas être confondue avec la famille Cillart de Kermainguy, éteinte, originaire de Kermainguy en Pleumeur-Gautier (Côtes-d'Armor).

Émile-Louis de Kermenguy épouse à Saint-Vougay, le , Sidonie Marie Thérèse de Forsanz du Houx, née le , morte au château de Kermenguy le , fille d'Hilarion-Corentin-Damas, comte de Forsanz du Houx, propriétaire du château de Kerjean, et de Sidonie-Marie-Louise de Brilhac, dont :

  • Gaston-Marie-Guy, comte de Kermenguy, chef de nom et d'armes, né au château de Kerjean en Saint-Vougay, le .En tant que zouave pontifical, il prend part à la Bataille de Mentana et obtient la médaille de Bene-Merenti . Il rejoint les volontaires de l'Armée de l'Ouest en 1870. Puis, il est élu maire de Cléder et conseiller d'arrondissement de Morlaix pour le canton de Plouzévédé. Il épouse le à Saint-Pol-de-Léon, Pauline-Marie de Saisy de Kerampuil, née le au Château de Tronjoly en Cléder, fille de François-Marie-Louis, comte de Saisy de Kerampuil et d'Ambroisine-Marie de Parcevaux de Tronjoly, dont 6 enfants.
  • Sidonie-Marie-Anne de Kermenguy, née le à Kermenguy. Elle épouse le , Arthur-Louis-Marie de Dieuleveult, fils de Paul-Timothée de Dieuleveult, maire de Tréguier, conseiller général des Côtes du Nord, député à l'Assemblée législative de 1849 à 1851, et d'Olympe-Marie-Françoise de Kermenguy. (Les deux époux sont cousins germains), dont 2 fils. Il s'agit de la famille de Philippe de Dieuleveult, explorateur et homme de télévision, disparu tragiquement lors d'une mission en Afrique).
  • Alphonse-Marie, vicomte de Kermenguy, né le à Kermenguy, maire de Carantec (F). Il épouse le , Jeanne de Kergrist, fille de François de Kergrist et d'Aélaïde-Marie-Caroline de La Boëssière de Lennuic, dont 7 enfants.
  • Gabriel-Marie de Kermenguy, né le . Il épouse le , Blanche de Bernon, née le , fille d'Ange-Armand, baron de Bernon et de Blanche de Bonans (SP).

Vie politique

Émile de Kermenguy est élu conseiller général du canton de Plouzévédé en 1842, puis maire de Saint-Pol-de-Léon en 1848. Il démissionne de son mandat de conseiller général en 1851 pour désapprouver le coup d'État du .

En 1869, sur l'insistance de ses amis, il accepte de se présenter aux élections au Corps législatif et obtient 10 000 voix contre 12000 au candidat officiel. En 1871, il reprend par l'élection son siège de conseiller général et est élu représentant monarchiste du Finistère pour la 2e circonscription (Morlaix) en février. Faisant partie des monarchistes majoritaires, mais, divisés, il siège à la droite de l'Assemblée nationale, et, après la fin de la Commune (), il rallie les partisans d'Henri V, comte de Chambord, méfiants tant à l'égard des royalistes réalistes comme Adolphe Thiers que des royalistes catholiques ultramontains emmenés par Monseigneur Dupanloup,.
En 1875, il vote contre l'amendement Wallon qui confirme la République en ayant voté auparavant pour le prolongement du mandat de Mac Mahon et contre l'exil de la famille royale.

Réélu comme député du Finistère à la Chambre des députés en 1877, en 1881, en 1885, 1889 et en 1893, il se montre un opposant résolu aux lois sur l'enseignement et à la politique coloniale des gouvernements républicains[1]. En 1885, il est réélu sur une liste monarchiste conservatrice qui est élue tout entière et votera contre le retour au scrutin d'arrondissement.

Il meurt trois mois après sa dernière réélection, le à Paris, en ayant siégé comme législateur pendant 22 ans.

Il est représenté parmi d'autres notables dans le vitrail du transept droit de la basilique Notre Dame du Folgoët (29260).

Emile de Kermenguy est représenté dans un vitrail de la basilique Notre-Dame du Folgoët, au second rang, le deuxième à partie de la gauche.

Notes et références

Bibliographie

  • Jean Pascal, Dictionnaire des députés bretons de 1789 à 1983, PUF, 1983.
  • Finistère : Dictionnaire biographique illustré, Paris, Flammarion-Wagner, 1912.
  • Henri de La Messelière; Les Filiations bretonnes, Saint-Brieuc, Prud'homme, 1915, tome III, p. 274.
  • Dominique de Lafforest : Emile de Kermenguy, député du Finistère. ISBN n° 978953461527
  • « Émile de Kermenguy », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • « Émile de Kermenguy », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960

Articles connexes

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