Énergie en république du Congo

Le secteur de l'énergie en République du Congo (ou Congo-Brazzaville) est caractérisé par une production assez importante d'hydrocarbures, presque entièrement en mer.

Secteur pétrolier et gazier amont

Bien qu'assez peu étendu, le domaine maritime de la République du Congo offre des ressources pétrolières importantes. Elles ont fait l'objet de nombreux appels d'offres pour attribuer les concessions à des compagnies pétrolières, se déplaçant peu à peu vers les eaux plus profondes[1].

La production de pétrole brut s'établit en 2020 à 307 000 barils/jours, ce qui fait du pays le troisième producteur de pétrole en Afrique subsaharienne, certes très loin après le Nigeria et l'Angola[2].

Le complexe de Moho-Bilondo, situé en mer sous plus de 600 m d'eau, est le plus grand gisement du pays. Le gisement a été découvert en 1995, une première phase a été mise en production en 2008[3]. Le pic de production a été franchi en 2018, à plus de 140 000 b/j, soit presque la moitié de la production du pays à cette date. TotalEnergies est l'opération du gisement[4].

Secteur pétrolier aval

Le pays possède une raffinerie de pétrole (CORAF : Congolaise de Raffinage), située à Pointe-Noire. C'est une petite installation, d'une capacité de 21 000 b/j. Un accord a été signé en 2020 avec des investisseurs chinois, qui doivent construire, également à Pointe-Noire, une nouvelle raffinerie d'une capacité cinq fois plus grande. Cela dépasse largement la consommation de carburants du pays, l'objectif étant de produire du carburant vendu dans les pays voisins[5].

Secteur de l'électricité

Selon les chiffres de la banque mondiale, 48% de la population dispose d'un accès à l'électricité, un chiffre qui a augmenté régulièrement (34% en 2005)[6].

Environ un tiers de la production (3,3 TWh en 2018) est hydroélectrique, deux tiers thermique[7]. Deux importantes centrales thermiques à gaz naturel ont été mises en service à proximité de Pointe-Noire au cours des années 2000, et leur capacité a été accrue depuis. Elles sont cogérées par l'État et la compagnie pétrolière Eni, cette dernière les approvisionnant en gaz. Il s'agit de gaz associé provenant de gisements de pétrole[8].


Notes et références

  1. « Congo (Brazzaville): Republic of the Congo launches oil exploration licensing round », sur www.energy-pedia.com (consulté le )
  2. BP statistical report on World energy, 2021
  3. (en-US) « Moho-Bilondo Ultra-Deepwater Oil Field, Congo », sur Offshore Technology (consulté le )
  4. (en-US) « Moho-Bilondo Conventional Oil Field, Congo Republic », sur Offshore Technology, (consulté le )
  5. « Afrique économie - Congo-Brazzaville: bientôt une deuxième raffinerie à Pointe Noire », sur RFI, (consulté le )
  6. « Access to electricity (% of population) - Congo, Rep. | Data », sur data.worldbank.org (consulté le )
  7. « International - U.S. Energy Information Administration (EIA) », sur www.eia.gov (consulté le )
  8. « Pointe-Noire : Signature du contrat d’exploitation de la Centrale électrique à gaz de Djéno(CED) | adiac-congo.com : toute l'actualité du Bassin du Congo », sur adiac.netisse.eu (consulté le )
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