Épimaque d'Alexandrie
Saint Épimaque (Epimachus en latin) est un martyr vénéré par l’Église catholique. Sa fête est le 12 décembre[1] (auapravant le , en même temps que Gordien). Les deux sont cités ensemble et fêtés ensemble, le pour l'Église orthodoxe et le pour l'Église arménienne[2].
Ne pas confondre avec le Paradisier de Meyer, aussi appelé epimachus meyeri.
Saint Épimaque | |
Saints Gordien et Épimaque. Illustration de la Chronique de Nuremberg. | |
Décès | env. 250 |
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Vénéré par | Églises catholique, orthodoxe, arménienne |
Fête | 12 décembre |
Hagiographie
Épimaque a subi le martyre à Alexandrie sous l’empereur Dèce, vers 250, avec un dénommé Alexandre. Ils sont longtemps détenus, battus avec des massues, leurs chairs arrachés avec des crocs en fer, finalement brûlés à la chaux[3]. Ses ossements ont été transportés à Rome et enterrés dans les catacombes de la Voie Latine. Gordien, martyrisé en 362, a été enterré à côté du corps d'Épimaque qui s'y trouvait déjà[4]. C'est leur proximité dans la tombe qui fait que l'on cite Gordien et Épimaque ensemble. Ils sont vénérés ensemble le par l’Église catholique[5].
Les reliques des deux saints sont translatées vers 773-774 par Hildegarde de Vintzgau, l'épouse de Charlemagne, à l'abbaye de Kempten[3].
Les attributs d'Épimaque sont un poêle de faïence, un livre. Des églises qui ont les deux saints comme patrons sont en Allemagne sauf la dernière :
D'autres saints
Il existe plusieurs martyrs nommés Epimachus, et le peu d'information que l’on possède sur eux les fait confondre. Les bollandistes mentionnent cinq saints de ce nom[5] :
- un martyr commémoré par l'Église grecque le (Acta Sanctorum, XXIX, 280)
- Epimachus et Azirianus, martyrs vénérés par les Églises copte et abyssinienne le (Acta Sanctorum, LXI, 684)
- Épimaque de Péluse en Égypte, vénérés par l'Église orthodoxe d'Orient le (Acta Sanctorum, LXI, 704)
- Épimaque et Alexandre, martyrisés à Alexandrie durant la persécution de Dèce, commémoré par l'Église latine le
- Epimachus dont le corps était à côté de celui de Gordianus; honoré à Rome le .
La plupart des docteurs d'Église estiment que les deux derniers ne font qu'un, et que le corps d'Épimaque a été transporté à Rome peu avant le martyre de Gordien. Remi de Buck, un érudit bollandiste, soutient que les deux Épimaque sont différents, et rejette l’idée d'une translation des reliques d'Alexandrie à Rome[5].
Notes et références
- Saints Épimaque et Alexandre sur le site Nominis.
- Saint Épimaque sur le site du Ökumenisches Heiligenlexikon.
- Butler 1866.
- Voragine 2004.
- Herbermann 1913.
Bibliographie
- Charles Herbermann (éd.), « Sts. Gordianus and Epimachus », Encyclopédie catholique, Robert Appleton Company,
- Jacques de Voragine (trad. du latin), La Légende dorée, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », , 1549 p. (ISBN 2-07-011417-1)
- Alban Butler, The Lives of the Fathers, Martyrs, and Other Principal Saints, Dublin, James Duffy, (lire en ligne), « Gordianus and Epimachus ». Mis en ligne sur Bartleby.com en 2010. Traduction : Vies des pères, martyrs et autres principaux saints, par l'Abbé Godescard.
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