Épinay
Épinay est une ancienne commune française, située dans le département de l'Eure en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Mesnil-en-Ouche[1].
Pour les articles homonymes, voir Épinay (homonymie).
Épinay | |
La mairie (XIXe siècle). | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Bernay Terres de Normandie |
Code postal | 27330 |
Code commune | 27221 |
Démographie | |
Population | 330 hab. (2013) |
Densité | 24 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 58′ 55″ nord, 0° 38′ 34″ est |
Altitude | Min. 148 m Max. 194 m |
Superficie | 13,54 km2 |
Élections | |
Départementales | Bernay |
Historique | |
Commune(s) d'intégration | Mesnil-en-Ouche |
Localisation | |
Géographie
Description
Village du pays d'Ouche[2].
ZNIEFF de type 1
- ZNIEFF 230030198 – La mare du mont Pinchon[3].
ZNIEFF de type 2
- ZNIEFF 230009189 – La moyenne vallée de la Charentonne, le bois de Broglie[4].
Toponymie
Le village est attesté sous la forme latinisée Spinetum au XIIe siècle[5].
Albert Dauzat et Charles Rostaing expliquent ce type toponymique fréquent par le terme roman epinei signifiant « lieu planté d'(arbres à) épines »[6], François de Beaurepaire préfère le sens littéral de « lieu où il y a des épines » → « roncier »[5]. On disait en ancien français un epinei, comme on disait un chesnei, un saussei, etc.
Pour eux, les Épinay (homonymie) de la partie nord de la France et les Épinoy du Nord (cf. Épinoy, Spinetum 880[6]) remontent tous au gallo-roman *SPINETU (qu'il donnent sous la forme latinisée Spinetum[6]), basé sur les deux éléments d'origine latine spina, « épine » et -etu(m) suffixe collectif servant à désigner un ensemble d'arbres appartenant à la même espèce. Ce suffixe explique les terminaisons -ey, -ay, (parfois -et, et -oy). Une forme féminisée -ETA a abouti au suffixe du français moderne -aie de même sens (cf. Chênaie, Saulaie, etc.).
Le toponyme Epinay tirerait son nom des épines séculaires qui servaient jadis à séparer les héritages, les aubépines servaient autrefois à délimiter les parcelles de Normandie[7].
Les anciennes paroisses de Brézay, Long-Essart et Mont-Pinchon ont été rattachées à Épinay en 1792.
- Brézay remonte à un type gallo-roman *BRIS5[I]ACU, basés sur le nom de personne gaulois *Bris(i)os et le suffixe gaulois -acon[8] (celtique *-āko-). Homonymie avec Brézay, Brézé, Neuf-Brisach et Breisach-am-Rhein.
- Long-Essart remonte peut-être à un ancien *Longtuit (cf. Longtuit) ou *Lanquetuit (plusieurs noms de ce type en Normandie). En effet, le terme t(h)uit signifiait précisément « essart » en normanique (mot issu du vieux norrois þveit, même sens, cf. vieil anglais thwaith(e), idem)[9]. Ces types toponymiques en -tuit / Thuit sont fréquents dans le Roumois et la campagne du Neubourg contigus. Pourtant, ils ne semblent pas attestés dans le pays d'Ouche[10]. Cependant, la formation Long-Essart parait surtout propre à la Normandie, ce qui indique peut-être une influence et sans doute un défrichement plus tardif du pays d'Ouche, lorsque l'anglo-norrois (ou normanique), n'était plus pratiqué.
- Montpinchon : Homonymie avec Montpinchon (Manche et Calvados), forme normande de Montpinson « le mont du pinson » (même genre de formation que Montfaucon, Merlemont, Laigle, etc. ; autre explication voir Montpinchon)
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 330 habitants, en augmentation de 14,98 % par rapport à 2008 (Eure : 2,59 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Culture locale et patrimoine
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- « recueil des actes administratifs de l'Eure, voir page 23 » (consulté le ).
- « Le pays d'Ouche », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
- « La mare du mont Pinchon », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
- « La moyenne vallée de la Charentonne, le bois de Broglie », sur Muséum national d'histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard, Paris, 1981. p. 104.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1979. p. 266.
- Henri Gadeau de Kerville, « L’aubépine de Bouquetot », in Bulletin de la Société des amis des sciences naturelles de Rouen, imprimerie Julien Lecerf, Rouen, 1893, p. 167-172 (consultable en ligne)
- François de Beaurepaire, op. cit., p. 78
- Jean Renaud, « La toponymie normanique : Reflet d'une colonisation » in Anne-Marie Flambard Héricher, La progression des Vikings, des raids à la colonisation, Publications de l'Université de Rouen, 2003.
- Åse Kari H. Wagner, Les noms de lieux issus de l'implantation scandinave en Normandie : le cas des noms en -tuit in Les fondations scandinaves en occident et les débuts du duché de Normandie., Actes publiés sous la direction de Pierre Bauduin. Colloque de Cerisy-la-Salle.
- Aurélien Delavaud, « Mesnil-en-Ouche : après 27 ans de mandat, Daniel Groult passe la main : À l'heure de quitter son fauteuil de maire délégué d'Epinay (Eure), Daniel Groult explique sa décision et revient sur les dossiers qui ont marqué ses mandats », L'Éveil normand, (lire en ligne, consulté le ) « il a été conseiller municipal, adjoint, maire et enfin maire délégué depuis la création de la commune nouvelle de Mesnil-en-Ouche. En plein deuxième mandat dans ce rôle de premier édile, il a décidé de transmettre le flambeau ».
- Jerome Flury, « Mesnil-en-Ouche. Daniel Groult, un élu engagé pour la défense des haies : Maire délégué d'Epinay, Daniel Groult revient sur les ambitions de la commune de l'Eure en matière de préservation et de replantation des haies, afin de protéger la biodiversité », L'Éveil normand, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
- Notice no IA00019430, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA00019432, base Mérimée, ministère français de la Culture.