Équipe du Maroc féminine de football

Après le retrait du Kenya en qualification de l'édition 1998, le Maroc se qualifie pour la première fois en phase finale du Championnat d'Afrique. Au Nigeria, les Marocaines perdent 0-8 contre les hôtes avant de battre l'Égypte 4-1. Le Maroc rencontre le Congo, également débutant dans la compétition, lors du dernier match de groupe, les deux équipes ayant la possibilité de se qualifier pour les demi-finales avec une victoire. Cependant, le match nul 0-0 élimine le Maroc, alors que le Congo se qualifie avec une meilleure différence de buts[2].

Deux ans plus tard, le Maroc se qualifie de nouveau pour le Championnat d'Afrique en Afrique du Sud grâce à une victoire 6-1 en cumulé sur l'Algérie. Cependant, après que l'équipe ait marqué le premier but contre le Cameroun lors du match d'ouverture de la phase de groupes, elle encaisse ensuite 13 buts, perd les trois matches et termine dernière du groupe[3].

Leurs campagnes 2002 et 2006 du Maroc sont stoppées par le Mali en phase de qualification. En 2002, le Maroc, entrant au deuxième tour de qualification, concèdent deux matchs nuls sans but à Bamako et Rabat et perdent la séance de tirs au but 5-4[4]. En 2004, le Maroc ne joue pas les qualifications, alors qu'une défaite globale 1-6 contre le Mali élimine les Marocaines de l'édition 2006.

Dans les années 2010, le Maroc ne se qualifie pour aucune phase finale de Championnat d'Afrique, qui devient en 2015 la Coupe d'Afrique des nations. Face à cette déception, la fédération nomme en 2020 de nouvelles personnalités à la tête des Lionnes de l'Atlas. L'Américaine Kelly Lindsey (en) est nommée directrice du football féminin en début d'année et prend également en charge dans un premier temps la sélection[5], avant la nomination du Français Reynald Pedros en novembre en tant que sélectionneur de l'équipe féminine du Maroc[6]. Dans le même temps, la fédération marocaine, qui vise 90 000 pratiquantes d'ici 2024, signe une convention avec la Ligue Nationale du Football Féminin pour le lancement de deux divisions professionnelles. Elle créera également un championnat national U17 en plus des championnats régionaux jeunes[7].

En janvier 2021, le Maroc, qui ambitionne de se qualifier pour la Coupe du monde 2023 et les JO 2024, obtient l'organisation de la CAN 2022. Il est donc directement qualifié pour la compétition, une première depuis 2000[8]^,[9].

En février, Reynald Pedros fait sa première liste avec pas moins de onze binationales évoluant à l'étranger[10]^,[11]. Au mois de juin, ce sont 17 binationales qui sont appelées sur les 23 joueuses. Cette volonté de s'appuyer davantage sur les binationales jouant dans des championnats étrangers, tout en ne délaissant pas les joueuses locales, est assumée par Reynald Pedros qui y voit un moyen de progresser sur le long terme[12].