Éric Lux (homme d'affaires)
Éric Lux (né le à Luxembourg) est un entrepreneur et homme d'affaires luxembourgeois président d'Iko (anciennement Ikogest), organisation luxembourgeoise de développement et d'investissement immobilier. Il est également directeur de Genii Capital, co-fondé avec Gérard Lopez, société spécialisés dans la gestion des marques, les technologies d'avenir, le sport automobile et un large éventail d'activités de capital-risque. Il parle couramment anglais, français, allemand et luxembourgeois.
Naissance |
Esch-sur-Alzette, Luxembourg |
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Nationalité | Luxembourgeois |
Profession |
Biographie
Éric Lux a obtenu en 1993 une maitrise à la Business School de Lausanne [1]. Entre 1993 et 1997, il est consultant chez Arthur Andersen Luxembourg et se spécialise dans l'ingénierie des procédés, l'activity based costing (ABC), les systèmes de gestion par activité et par coût, dans le management par la qualité totale (TQM) et les réorganisations stratégiques de sociétés. En 1997, Eric Lux reprend Ikodomos Holding.
En 2004, il fonde SecureIT, une société active dans les datacenters. Il cède une partie à Gary Kneip, qui en prend la direction et revend la société en 2013.
Eric Lux est, à travers l'une de ses holdings, également actionnaire dans Mangrove Capital Partners, société basée à Luxembourg et active dans le capital risque.
Il a fondé Pharos Real Estate Fund en 2005 et co-fondé Olos Fund en 2009, deux fonds immobiliers luxembourgeois.
En 2008, il fonde avec Gérard Lopez, Genii Capital [2].
Investissements immobiliers
Éric Lux est un entrepreneur spécialisé dans l'immobilier et les placements privés, à la tête d'Iko, l'une des premières organisations luxembourgeoises de développement et d'investissement immobilier [3]. Ses activités commerciales sont étendues dans plusieurs projets de diversification de capital-risque en Europe et en Asie.
En 30 ans, Iko s’est construit une position de leader dans le marché de l'immobilier au Luxembourg, avec la construction de résidences, d’immobilier commercial, de loisirs et de bureaux [4].
Depuis 2005, Lucron Development, la filiale immobilière d'Ikodomos Holding en Slovaquie, développe des projets résidentiels et commerciaux dans le cadre de la diversification géographique des activités commerciales d’Iko.
En 2014, à travers une coentreprise avec le fonds allemand KanAm Grund, Éric Lux est associé à de grandes transactions immobilières avec des investisseurs sud-coréens. Iko finance également la construction de deux centres commerciaux, achevés en 2017, de bureaux et de résidences au Luxembourg [5].
Sports
Eric Lux est un passionné de sport automobile. Le , Genii Capital annonce être sur le point d'acquérir une part importante de Renault F1 Team [6]. Le mercredi , Genii Capital et Group Lotus plc annoncent la création de l'écurie Lotus Renault GP engagée en Championnat du monde de Formule 1 2011 dans le cadre d’une alliance entre les deux entreprises afin de valoriser des opportunités commerciales et technologiques pour la gamme à venir de voitures sportives de Group Lotus. En 4 ans, l’écurie a réalisé 23 podiums et a remporté 2 courses. Alors qu’elle ne possédait que très peu de sponsors, Lotus a notamment réussi à attirer Microsoft, Unilever et Coca-Cola comme partenaires de l’équipe [7].
En , Genii Capital décide de diminuer son investissement en F1 tout en restant actionnaire de l’écurie rebaptisée Renault Sport F1 Team [8].
Chaplin's World
Eric Lux, par l’intermédiaire de Genii Capital, a racheté en 2008 le manoir de Ban à la Fondation du Musée Charlie Chaplin [9]. Situé à Corsier-sur-Vevey, sur les rives du lac Léman en Suisse, le manoir de Ban est célèbre pour avoir été la résidence de Charlie Chaplin durant 25 ans, de 1952 à son décès en 1977. Le manoir est inscrit à l’inventaire suisse des biens culturels d'importance nationale.
Le , La Compagnie des Alpes (CDA), acteur majeur de l’industrie des loisirs en Europe et Genii Capital, associé à Chaplin Museum Development (CMD), ont annoncé la conclusion d’un partenariat en vue de l’ouverture d’un musée consacré à l’œuvre et au destin exceptionnel de Charlie Chaplin [10]. Un investissement dépassant les 50 millions de francs suisse est effectué. Ouvert le [11], le Chaplin’s World se trouve au cœur de la Riviera Vaudoise, dans un parc de 14 hectares offrant une vue imprenable sur le Lac Léman. Le musée dispose de plus de 3 000 m2 de découvertes à l’enseigne du rire et de l’émotion.
Suspicions de malversations
Selon les documents issus du cabinet Mossack Fonseca, la société d’Eric Lux, Gravity Sport Management, serait impliquée dans le scandale d’évasion fiscale des Panama Papers[12].
L’opacité des fonds ayant été utilisés lors du rachat du manoir de Ban à la Fondation du Musée Charlie Chaplin a provoqué la démission de la trésorière du manoir considérant que celui-ci « a été bradé sans condition, racheté par des fonds privés étrangers dont on ne pourra jamais vérifier la provenance »[13],[14].
Le nom d’Eric Lux a par ailleurs été mentionné en marge du scandale international de détournement d’argent du fonds souverain malaisien, 1MDB. Alors que l’origine des capitaux dédiés à l'écurie Formule 1 en 2010 était difficile à retracer, un article du Luxemburger Wort a révélé que l’associé d’Eric Lux, Gérard Lopez, aurait rencontré quelque temps auparavant Tarek Obaid et son associé, le prince Turki Bin Abdullah Al Saoud, tous deux suspectés dans le scandale financier 1MDB[15].
Notes et références
- "Biographie expresse"
- "Genii Capital - Eric Lux"
- "La promotion à l’affiche"
- "One on One: un immeuble plus qu’une localisation"
- "Un nouveau centre commercial à Schengen"
- "F1: Renault cède une partie de son écurie à Genii Capital"
- "Lotus signe un nouveau partenaire"
- "Renault rachète Lotus à Genii Capital"
- "Chaplin enfin immortalisé en Suisse"
- Victoria Chaplin: «Le musée permettra de faire vivre la maison de mes parents»
- Le nouveau musée Chaplin ouvre ses portes en Suisse, au Manoir de Ban qui était sa maison
- Sylvain Morvan, « Pourquoi il ne faut pas vendre le Losc à Gérard Lopez », sur Mediacités, (consulté le )
- Slate.fr, « Les drôles de rouages financiers du musée Chaplin », sur Slate.fr, (consulté le )
- « Le grand musée Chaplin cherche toujours des millions », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- (de) « En marge du scandale 1MDB: Les liaisons dangereuses de Gerard Lopez », sur Wort.lu, (consulté le )
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