État indépendant d'Aramoana
L'État indépendant d'Aramoana est une micronation née de la campagne d'opposition au projet d'une fonderie d'aluminium à Aramoana, en Nouvelle-Zélande.
État indépendant d'Aramoana (1980-1981) Independent State of Aramoana (en) | |
Drapeau de l'État indépendant d'Aramoana | |
Administration | |
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Pays | Nouvelle-Zélande |
Territoire revendiqué | Le village d'Aramoana |
Statut politique | Micronation |
Capitale | Aramoana |
Gouvernement | République |
Démographie | |
Langue(s) | Anglais |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 46′ 37″ sud, 170° 42′ 21″ est |
Superficie | 0,452 km2 |
Histoire
Depuis sa création, le Conseil d'Otago Harbour (en) investit dans la construction d'un port au nord de son territoire. Cela comprend le dépôt de grosses pierres pour une digue protégeant l'entrée, un village de logements pour les travailleurs puis pour le tourisme, une vaste zone de marais salants et l'assèchement de pâturages pauvres.
Après l'ouverture de la fonderie d'aluminium de Comalco à Tiwai Point (en), près de Bluff, Otago cherche un projet similaire en 1974 à installer sur le territoire d'Aramoana. À la fin des années 1970, une grande fonderie d'aluminium est présentée par un consortium composé de Fletcher-Challenge, CSR Limited (en) et Alusuisse basé en Nouvelle-Zélande[1].
Un premier plan prévoit la destruction des villages d'Aramoana et de Te Ngaru ainsi que de la réserve de faune locale[2]. Il est retiré face aux protestations.
L'opposition reste alerte à toute activité inhabituelle sur le territoire dépendant du conseil d'Otago Harbour. Quand les sentinelles remarquent les préparatifs à des travaux d'aplanissement durant l'été 1979-1980, ils lancent bientôt la campagne "Save Aramoana".
Dans le même temps, le site est inscrit dans le schéma de district de Waikouaiti, dont on doute de la légalité et qui est attaqué au tribunal. Ceci a pour conséquence l'arrêt du chantier le temps de la procédure judiciaire. L'entreprise est d'abord condamnée à verser 50 000 dollars. Quand il est devenu clair que le projet ne serait pas en mesure de se faire selon les règles existantes, une campagne publique est lancée pour ou contre la fonderie.
Le gouvernement, favorable à la fonderie en vue de la construction du barrage de Clyde, dans le cadre du Think Big, adopte une loi de développement nationale. Waikouaiti, maintenant réuni avec Taieri pour former Silverpeaks (en), publie un schéma de développement plus solide sur le plan juridique pour des terrains industriels, en particulier pour une fonderie à Aramoana. Ces dispositions sont de nouveau portés au tribunal qui demande à ne plus faire référence à ce projet industriel[2].
Afin de maintenir l'attention du public, l'État indépendant d'Aramoana est proclamé en sécession de la Nouvelle-Zélande le , une série de timbres au nom de cet État est émise à l'occasion, un poste de douane et une ambassade proposent des passeports imprimés et des certificats de citoyenneté[3]. Une vente aux enchères d'œuvres d'artistes néo-zélandais comme Ralph Hotere permet de récolter 50 000 dollars locaux en 1982[4].
Le consortium est approuvé par le gouvernement néo-zélandais, qui propose de subventionner le coût de l'électricité nécessaire au fonctionnement de l'usine, ce qui fait craindre d'importantes hausses de prix de l'électricité dans tout le pays à plus long terme. La campagne d'opposition met en avant le doute sur la viabilité économique du projet. Ceci et la baisse des prix de l'aluminium sur les marchés mondiaux des matières premières conduisent finalement au retrait d'Alusuisse du consortium en [5]. Les autres partenaires ne réussissent pas à compenser ce retrait et abandonnent le projet[6].
On pense alors que le gouvernement ne prendra pas le risque de rédiger une loi qui aurait pour but la création de la fonderie comme il l'a fait pour le barrage de Clyde. Le Think Big étant de plus en plus décrié, le projet disparaît discrètement. Pechiney abandonne, Alusuisse se tourne vers le Zaïre. L'État indépendant réintègre pacifiquement la Nouvelle-Zélande, Aramoana retrouve la possession de son territoire, le marais salant est classé réserve naturelle.
La communauté gagne tous ses procès et réintègre officiellement la Nouvelle-Zélande en 1981[7].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Save Aramoana Campaign » (voir la liste des auteurs).
- (en) Mike Crean, « https://www.webcitation.org/5eklcV4DI », sur Stuff.co.nz (sur archives www.webcitation.org), Stuff.co.nz, (consulté le )
- « Otago Harbour Board Vesting, Reclamation, and Empowering Act 1981 No 9 (as at 01 July 2003), Local Act Contents – New Zealand Legislation », sur legislation.govt.nz (consulté le )
- (en) « Art Seen: Sculpture garden », sur Otago Daily Times Online News, (consulté le )
- (en) Michael Dunn, New Zealand Painting : A Concise History, Auckland, N.Z., Auckland University Press, , 218 p. (ISBN 978-1-86940-297-6, lire en ligne)
- (en) R.M.Farquhar, « Green Politics and the Reformation of Liberal Democratic Institutions. », University of Canterbury, , p. 168 (lire en ligne)
- (en) Ellie Constantine, « Aramoana: pathway to the sea », sur Otago Daily Times Online News, (consulté le )
- (en) Mohammad Bahareth, Micronations : For Those Who Are Tired of Existing Incompetent Governments and Are Longing for Something New and Refreshing, iUniverse, , 236 p. (ISBN 978-1-4620-6926-2, lire en ligne)
Annexes
Bibliographie
- (en) Mohammad Bahareth, Micronations: For Those Who Are Tired of Existing Incompetent Governments and Are Longing for Something New and Refreshing, iUniverse, 2011 (ISBN 978-1-4620-6926-2)
Articles connexes
Liens externes
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