Diocèse de Tournai

Le diocèse de Tournai (en latin Dioecesis Tornacensis) est un diocèse suffragant de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles. Il a été constitué au VIe siècle et l'on comptait en 2004 près de 900 000 baptisés pour 1 279 467 habitants. La cathédrale Notre-Dame de Tournai est la cathédrale du diocèse. Cette église romane a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial en 2000. La formation sacerdotale est dispensée au Séminaire de Tournai. L'évêque actuel est Guy Harpigny.

Diocèse de Tournai
(la) Dioecesis Tornacensis

La cathédrale Notre-Dame de Tournai.
Pays Belgique
Église catholique
Rite liturgique romain
Type de juridiction diocèse
Création VIe siècle
Province ecclésiastique Malines-Bruxelles
Siège Tournai
Conférence des évêques Conférence épiscopale de Belgique
Titulaire actuel Guy Harpigny
Langue(s) liturgique(s) français
Paroisses 584
Prêtres 130
Religieux 130
Religieuses 992
Superficie 3 796 km2
Population totale 1 279 467
Population catholique 900 000
Pourcentage de catholiques 70,3 %
Site web http://www.diocese-tournai.be/

Localisation du diocèse
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Histoire

Au VIIe siècle, saint Amand établit à Elnone une abbaye qui devient rapidement un centre de l’ordre bénédictin. Néanmoins, de 630 à 1146, le diocèse est rattaché à celui de Noyon dont il dépend et l’évêque est moins présent. En 1146 et jusqu’à la révision des diocèses de 1559, Tournai redevient un diocèse à part entière[1]. Il était initialement suffragant de l'archidiocèse de Reims[2].

Le pouillé de 1331 renseigne onze doyennés, auxquels vint, dans le cours du XIVe siècle, s'ajouter un douzième, celui de Seclin, détaché de Lille, le . Ce sont :

Le 12 mai 1559, le projet du roi d’Espagne et souverain des Pays-Bas, Philippe II, de réorganiser les évêchés des Pays-Bas aboutit à la promulgation de la bulle Super universas du pape Paul IV. Le diocèse de Tournai est alors amputé des archidiaconés de Gand et de Bruges, érigés en diocèses indépendants. Il perd un tiers de sa superficie, plus de 50% de ses paroisses. Le diocèse de Tournai devient suffragant de l'archidiocèse de Cambrai. Il perd par ailleurs une grande partie de son territoire, qui constitue dès lors les diocèses de Bruges et de Gand[4].

Après le concordat de 1801, le diocèse de Tournai devient suffragant de l'archidiocèse de Malines et son territoire est modifié afin de correspondre au département de Jemmapes, qui deviendra la province de Hainaut en 1815. Il est ainsi agrandi aux dépens de l'archidiocèse de Cambrai[4].

Séminaire

Le séminaire de Tournai accueille plusieurs institutions et services du diocèse: l'Institut Supérieur de Théologie, une bibliothèque accessible au public, l'aumônerie des étudiants, la librairie religieuse Siloë, la médiathèque, le service des pèlerinages diocésains, Missio, le secrétariat diocésain de l'enseignement, l'Académie de musique Saint-Grégoire[5]. Depuis 1808, l'imposant bâtiment de la rue des Jésuites est le lieu de formation des prêtres du diocèse de Tournai[6].

Notes

  1. « L’influence du diocèse de Tournai (XIIe siècle) | Connaître la Wallonie », sur connaitrelawallonie.wallonie.be (consulté le )
  2. Léon Vanderkindere, La Formation territoriale des principautés belges au Moyen Âge, vol. I, Bruxelles, H. Lamertin, (réimpr. 1981) (lire en ligne), p. 274
  3. Léon Vanderkindere, op. cit., p. 274-275.
  4. « Diocèse de Tournai », sur Le site de l'Eglise Catholique en Belgique (consulté le )
  5. « Accueil - Séminaire de Tournai », sur www.seminaire-tournai.be (consulté le )
  6. « Communauté religieuse Séminaire de Tournai à Tournai », sur Eglise info (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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