Île Curtis (Nouvelle-Zélande)

L'île Curtis est une île volcanique[1] inhabitée de l'archipel des Kermadec, située dans le Sud-Ouest de l'océan Pacifique et formant avec sa voisine l'île Cheeseman une dépendance de la Nouvelle-Zélande.

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Île Curtis
Curtis Island (en)

Carte de l'île Curtis (à droite) et de l'île Cheeseman (à gauche).
Géographie
Pays Nouvelle-Zélande
Archipel Îles Kermadec
Localisation Océan Pacifique
Coordonnées 30° 32′ 28″ S, 178° 33′ 27″ O
Superficie 0,6 km2
Point culminant non nommé (47 m)
Géologie
Géologie Île volcanique
Type Volcan de subduction
Activité Inconnue
Dernière éruption inconnue
Code GVP 242010
Observatoire Institute of Geological & Nuclear Sciences
Administration
Îles éloignées de Nouvelle-Zélande Îles Kermadec
Démographie
Population Aucun habitant
Autres informations
Géolocalisation sur la carte : Océanie
Île Curtis
Îles en Nouvelle-Zélande

Géographie

Topographie

Vue de l'île Curtis (à gauche) et de l'île Cheeseman (à droite) depuis le nord.

L'île Curtis est située à mi-chemin entre l'île du Nord (Nouvelle-Zélande) et les Tonga, approximativement à la latitude de la Gold Coast dans le Queensland. Son point culminant est à 47 mètres d'altitude[1], sa superficie est de 0,6 km2 et elle mesure 500 mètres de largeur pour 800 mètres de longueur[1].

Géologie

Vue de l'intérieur du cratère de l'île Curtis.

L'île Curtis et l'île Cheeseman constituent les deux sommets d'un volcan sous-marin qui aurait émergé durant le pléistocène[1]. Les roches composant les deux îles sont majoritairement formées de dépôts andésitiques de coulées pyroclastiques[1]. Le fond du cratère de l'île Curtis est situé à seulement 10 mètres d'altitude[1]. Les études géologiques ont montré que l'île s'est soulevée de 18 mètres au cours des 200 dernières années dont sept mètres entre 1929 et 1964[1]. Des fumerolles sous-marines sont présentes sur les flancs de l'île[1].

Histoire

Le lieutenant John Watts fut le premier Européen à visiter l'île à la fin des années 1780 alors qu'il faisait route vers l'Australie avec à son bord une centaine de prisonnières déportées. Il la baptisa du nom d'un de ses officiers[2].

En 1793, une expédition scientifique française dirigée par l'amiral Antoine Bruny d'Entrecasteaux passe à portée des deux îles signalées par les britanniques. L'amiral venait de repérer une île qu'il avait baptisée Raoul en l'honneur de son quartier-maître et ayant découvert un quatrième îlot à cinquante deux milles nautiques de Curtis, il décida que les îles formaient un archipel qui fut baptisé les Kermadec, en l'honneur de son second[2]. En , Dumont d'Urville reconnaît la position de l'île lors de sa traversée entre la Nouvelle-Zélande et les Tonga[3].

En 1887, la Nouvelle-Zélande annexa les Kermadec. Trop rocheuse et aride pour être habitable, l'île servit de dépôt de nourriture et de matériel pour d'éventuels naufragés.

Durant la Première Guerre mondiale, l'Allemand Félix Von Luckner, commandant du navire marchand armé Seeadler, fit halte sur l'île pour se réapprovisionner en puisant dans le stock laissé par la marine néo-zélandaise à l'attention des équipages naufragés alors qu'il faisait route pour l'Amérique du Sud afin d'échapper à ces poursuivants néo-zélandais.

Références

  1. (en) Global volcanism program - Curtis Island
  2. (en) Ken Wollenberg, The Bottom of the Map (Le Bas de la carte), chapitre VIII, "Les îles découvertes par hasard"
  3. Jules Dumont d'Urville, Voyage de la corvette l'Astrolable, exécuté par Ordre du Roi, pendant les années 1826-1827-1828-1829, sous le commandement de M. J. Dumont d'Urville, capitaine de Vaisseau, Histoire du Voyage, Tome deuxième, Paris, J. Tatsu, , 650 p. (lire en ligne)

Voi aussi

Lien externe

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