Île de Ross

L'île de Ross est une île volcanique de la mer de Ross, dans l’océan Pacifique Sud. Elle fait face à la chaîne du Prince-Albert, située entre la Terre Victoria et la côte Hillary (en), dans la chaîne Transantarctique.

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Île de Ross

Carte de l'île de Ross.
Géographie
Continent Antarctique
Archipel Aucun
Localisation Océan Pacifique
Coordonnées 77° 30′ S, 168° 00′ E
Superficie 2 460 km2
Point culminant Mont Erebus (3 794 m)
Géologie Île volcanique
Administration
Secteur Dépendance de Ross
Démographie
Population Aucun habitant
Autres informations
Découverte 1841
Géolocalisation sur la carte : Antarctique
Île de Ross
Îles en Antarctique

Histoire

Découverte

Sir James Clark Ross découvre ce qu'il croit être une partie de la Terre Victoria en 1841 ( à cause de la calotte glaciaire), et nomme ses deux volcans d'après le nom des deux navires de l'expédition, l’HMS Erebus et l’HMS Terror[1].

Base des expéditions britanniques

Robert Falcon Scott baptise l'île en 1902, lors de l'expédition Discovery, en l'honneur de son découvreur.

Elle a été utilisée comme base de départ pour plusieurs expéditions des débuts de l'exploration de l'Antarctique. Scott considérera l'île comme son « fief personnel » et son utilisation pour l'expédition Nimrod par Ernest Shackleton sera à l'origine d'un conflit entre les deux explorateurs. L' expédition Terra Nova (où Scott trouva la mort) et l'expédition Endurance (de Shackleton) suivront. Les abris construits par Scott et Shackleton, au cap Evans, à Hut Point et au cap Royds sont encore visibles et sont préservés en tant que témoignage historique.

Le choix de l'île pour l'implantation de bases antarctiques et le départ d' expéditions vient notamment du fait qu'elle est et reste l'île méridionale la plus accessible par la mer.

Revendication

L’île de Ross appartient à la Dépendance de Ross, zone territoriale revendiquée par la Nouvelle-Zélande. Cette revendication n'est pas reconnue par la plupart des autres pays.

Géographie

L’île est située dans la mer de Ross et elle est séparée du continent par le détroit de McMurdo (à l'ouest), large de 45 kilomètres. La longueur de l’île, dans une direction est-ouest, est d'environ 75 km ; elle s'étend sur près de 73 km du cap Bird (au nord) au cap Armitage, situé à l’extrémité méridionale de la péninsule de la Pointe de la cabane (celle de Scott). La superficie de l’île est de 2 480 km2.

Le relief de l’île est dominé par les deux volcans, le mont Erebus (3 794 m) à l'est, et le mont Terror (3 230 m) à l'ouest. Les autres élévations de l'île sont le mont Bird (1 765 m), le mont Terra Nova (2 130 m)[2] et le mont Melton (en) (2 000 m)[3], d'autres volcans. Avec l’Erebus, Ross est la 6e île la plus élevée au monde.

Climat

Le climat est polaire d'inlandsis (très froid toute l'année)

Relevé météorologique à la base antarctique Scott
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température moyenne (°C) −4,5 −11,4 −20,5 −24 −25,6 −26 −28,3 −29,7 −28,1 −21,3 −11,4 −4,8 −19,6
Source : niwa.co.nz

Installations

L'île de Ross, à l'horizon, entourée par la banquise sur la mer de Ross.

De nos jours, l’île de Ross abrite deux bases proches de quelques kilomètres, implantées sur la côte à l'extrémité sud de l'île, de part et d'autre du cap Armitage :

  • la base néo-zélandaise de Scott (80 habitants pendant l'été, une douzaine pendant l'hiver) ;
  • la base américaine de McMurdo, la plus grande base exploitée dans l'Antarctique (1 000 habitants pendant l'été, moins de 200 pendant l'hiver).

Entre 1987 et 1992, l’île a également abrité la World Park Base, une implantation de Greenpeace.

Faune

À l’est de l’île, près du cap Crozier, se trouvent des aires de reproduction du manchot Adélie et du manchot empereur ; c'est une zone spécialement protégée (zone no 124) par accord international : toute traversée de la zone, ou survol, sont interdits.

Pollution aux microplastiques

En 2021, une équipe de scientifiques néozélandais a échantillonnée de la neige fraiche sur 19 sites de l'île et y a trouvée la présence des fibres de polymères, mettant ainsi en évidence les première preuves de présence de microplastique en Antarctique[4]. Vingt neufs particules de PET ont été trouvées dans un litre de neige. Les scientifiques envisagent une probabilité d'augmentation de la fonte des glace à cause de la présence de ces particules[5].

Protection

Les zones spécialement protégées de l'Antarctique (ZSPA/ASPA)[6] sur l'île sont :

Il s'agit de sites dotés de valeurs environnementale, scientifique, historique, esthétique ou naturelle exceptionnelles, ou toute combinaison de ces caractéristiques, ainsi que les sites faisant l'objet de recherches scientifiques en cours ou programmées.

L'entrée sans permis dans une ZSPA est interdite

Notes et références

  1. (en) Description sur geonames.usgs.gov
  2. L'altitude portée sur la carte (2830 m) est erronée
  3. L'altitude portée sur la carte (2700 m) est erronée
  4. (en) Alex R. Aves et al., « First evidence of microplastics in Antarctic snow », sur tc.copernicus.org,
  5. « Antarctique : il neige du microplastique. Le Journal des Sciences, la Méthode scientifique », sur Radiofrance.fr, (consulté le )
  6. (en) « Antarctic Specially Protected Area », dans Wikipedia, (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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