Îlot Saint-Éloi
L'îlot Saint-Éloi est un quartier du 12e arrondissement de Paris qui a fait l'objet d'une rénovation urbaine entre 1958 et 1977. Il est délimité par les rues de Charenton, Montgallet, de Reuilly, et Érard.
Îlot Saint-Éloi | ||
Plan de l’îlot Saint-Éloi | ||
Administration | ||
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Arrondissement de Paris | 12e | |
Quartier | Picpus | |
Code IRIS | 751124619 Picpus 19 | |
Démographie | ||
Population | 4 284 hab. (2017) | |
Densité | 53 550 hab./km2 | |
Étapes d’urbanisation | 1958 - 1977 opération de rénovation urbaine | |
Géographie | ||
Coordonnées | 48° 50′ 41″ nord, 2° 23′ 12″ est | |
Altitude | 39 m |
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Superficie | 8 ha = 0,08 km2 | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Situation et description
L'îlot Saint-Éloi est un quadrilatère d'environ 8 hectares[1] situé dans 12e arrondissement de Paris. Il est délimité par les rues de Charenton, Montgallet, de Reuilly, et Érard[2]. Il regroupait 4 284 habitants en 2017[3].
L'îlot Saint-Éloi est structuré par des immeubles de grande hauteur strictement orientés nord-sud, sans rapport avec le tissu urbain environnant[4]. En son centre se trouve le square Saint-Éloi au milieu duquel il y a un bassin ornementé d'une baleine recouverte de mosaïque, dite "baleine bleue". Il cumule des difficultés liées à la concentration de ménages à faibles revenus et à la répartition peu claire des responsabilités en matière de gestion des espaces[5].
Histoire
Origine
Dans ce qui deviendra l'îlot Saint-Éloi se trouvait, à partir de 1713, le couvent des Mathurines ou Dames de la Trinité ainsi que l'hôtel de M. de Nocé[1]. Puis en 1728 y fut construit rue de Charenton l'hôtel d'une dame de Lépinois[1].
Opération de rénovation urbaine (1958-1977)
L'îlot Saint-Éloi fait l'objet d'une opération de rénovation urbaine à partir de 1958[6]. « Jugé moins insalubre que mal utilisé »[6], l'îlot Saint-Éloi renferme alors surtout des ateliers vétustes composés d'un rez-de-chaussée et d'un seul étage datant du Second Empire[1] ainsi que des entrepôts et des habitations, desservis par un enchevêtrement de passages et d'impasses[6]. Se trouvait également dans l'îlot, l'église Saint-Éloi[1].
Il est décidé de faire table-rase de l'îlot et de le reconstruire en affranchissant les constructions de l'alignement sur rue, l'objectif étant de privilégier la fonction résidentielle aux activités artisanales et industrielle[7]. La reconstruction de l'îlot est confiée à l'architecte et urbaniste Marc Leboucher qui coordonne l'opération[6]. L'opération concerne le quadrilatère délimité par les rues de Reuilly, Érard, de Charenton et, au sud-est, par la cité Moynet, la rue Sainte-Claire-Deville et une ligne qui prolongerait ces deux rues vers la rue de Reuilly[1].
Initialement, l'îlot devait être longé par une rocade routière qui devait relier la Place d'Italie à la place de la Nation via le pont d'Austerlitz mais qui fut vite abandonnée[8]. Les immeubles d'habitation, pour la plupart subventionnés, sont construits pour partie sur dalle et des équipements collectifs sont créés (square, écoles, gymnase, centre commercial, marché)[6]. L'église Saint-Éloi, reconstruite à un nouvel emplacement, est achevée en 1968[1]. Dans l'îlot, les espaces publics et privés s'imbriquent, organisés autour du square Saint-Éloi[8]. L'opération de rénovation urbaine a conduit à la disparition de la rue Lepeu et d'une partie des passages Montgallet et Stinville et à la création des rues d'Artagnan et du Colonel-Rozanoff, toutes deux piétonnes conformément aux principes urbanistiques de l'époque tendant à séparer la circulation automobile de celle des piétons[9].
Bibliographie
- Pauline Rossi, « Constructions et démolitions dans le faubourg Saint-Antoine (1930-1990) », Histoire urbaine, vol. 43, , p. 115-135 (lire en ligne)
- Jacques Hillairet, Le XIIe arrondissement et son histoire, Les Éditions de Minuit, (réimpr. 1989) (ISBN 2-7073-0556-1)
- APUR, Paris et ses quartiers : 12e arrondissement, , 72 p. (lire en ligne)
Notes et références
- Jacques Hillairet, p. 69
- Pauline Rossi, p. 123
- Population en 2017 - Recensement de la population - Base infracommunale (IRIS) sur le site de l'INSEE
- APUR, p. 50
- APUR, p. 55 et 70
- Pauline Rossi, p. 121
- Pauline Rossi, p. 120
- Pauline Rossi, p. 122
- Pauline Rossi, « Histoire de la rénovation de l'îlot Saint Eloi », sur Blog Histoire de l'îlot Saint-Eloi,
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