Œnone
Dans la mythologie grecque, Œnone, fille du dieu fleuve Cébren, est une nymphe.
Mythe
Elle est la première femme de Pâris, à qui elle prédit qu'il sera blessé au combat et qu'elle seule pourra le soigner. Pâris l'abandonne cependant pour épouser Hélène. Plus tard, lorsqu'il est blessé par Philoctète pendant la guerre de Troie, il lui demande de l'aider, mais Œnone refuse (ou bien arrive trop tard pour le soigner selon les versions). Prise de remords, elle se suicide en se poignardant, en se pendant ou encore en se noyant selon les versions.
Dans la culture
Oenone est également le titre d'un morceau de musique du groupe Pink Floyd.
La nourrice et confidente de Phèdre dans la tragédie de Jean Racine prend également le nom d'Œnone, et de même dans Hippolyte et Aricie, tragédie lyrique de Jean-Philippe Rameau (1733), mais ce personnage n'est pas nommé dans les sources antiques.
Évocation artistique
Musique
Œnone, opéra en 2 actes de Christian Kalkbrenner sur un livret d'Antoine Le Bailly, 1800 et 1812.
Peinture
Claude Gellée a peint en 1648 un Paysage avec Pâris et Œnone (encore appelé Le Gué), actuellement au Louvre. Œnone refusant de secourir Pâris blessé est un tableau de Léon Coignet (1816, Musée de Fécamp). D'autres tableaux ont représenté les deux phases des relations de Pâris et Œnone : leurs amours sur les pentes du mont Ida — et, bien plus tard, le refus d'Œnone d'utiliser sa connaissance des simples pour sauver Pâris mortellement blessé.
- Pâris et Œnone de Reyer van Blommendael, ca 1655 (Musée des Beaux-Arts de Lille).
- Œnone refuse de secourir Pâris au siège de Troie, par Antoine-Jean-Baptiste Thomas, prix de Rome, 1816.
Biologie
Le nom d'Œnone a été donné à un colibri, des papillons, des astéroïdes.
Les naturalistes français Jean-Baptiste de Lamarck et Jules-César Savigny ont également dédié un genre de vers marins à ce personnage : Oenone.