Solidar Suisse
Solidar Suisse est une organisation non gouvernementale (ONG) suisse qui s’engage depuis 70 ans pour des conditions de travail décentes, la participation démocratique et l’amélioration des conditions de vie dans les pays plus démunis. Elle est connue sous le nom d’Œuvre suisse d'entraide ouvrière (OSEO) jusqu’en 2011 au plan suisse, et encore par la suite pour ses antennes régionales devenues indépendantes.
Pour la banque publique française des entreprises, voir Oséo.
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Solidar est active au niveau international autant que national. En 2015, plus de 50 projets se développent en collaboration avec des organisations partenaires dans 15 pays du Sud et d’Europe de l'Est[réf. nécessaire][1]. En Suisse, l’association mène des campagnes de sensibilisation sur les conséquences des activités des pays riches sur les pays en développement.
La Direction du développement et de la coopération (DDC), les fédérations de coopération des cantons de Vaud (FEDEVACO) et Genève (FGC), ainsi que de nombreuses villes suisses comptent parmi les partenaires de Solidar. L’association est porteuse du label de qualité ZEWO.
Histoire
L’association est créée en 1936 par l'Union syndicale suisse et le Parti socialiste suisse, sous le nom de l'Œuvre suisse d'entraide ouvrière (OSEO). Initialement, l’axe d’action principal de l’OSEO consiste à soutenir les familles et enfants vivant en Suisse dans une situation de précarité, notamment à travers le financement de camps de vacances ou l’ouverture de foyers[2].
Très vite, l’association s’engage en Espagne pour aider les enfants victimes de la Guerre civile espagnole. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle distribue des colis alimentaires dans des camps de réfugiés en Europe, et prend en charge plus de 2000 réfugiés sur le territoire helvétique. Dans l’immédiat après-guerre, l’OSEO dispense entre autres de l’aide d’urgence, du soutien social et ouvre des foyers pour les enfants.
Dès 1951, l’association élargit son spectre d’action. À travers la création de la section Fondation internationale ouvrière, l’OSEO entreprend ses premiers projets de coopération au développement en Palestine et Israël ou en ex-Yougoslavie.
Durant les décennies suivantes, l’OSEO maintient ses activités en faveur de la population suisse tout en développant des activités internationales. Elle soutient alors des réfugiés fuyant guerres civiles ou dictatures (Algérie en 1954, Hongrie en 1956, Chili et Argentine dans les années 1970 ou encore Turquie dans les années 1980). En parallèle, elle multiplie les actions d’aides humanitaires à la suite de catastrophes naturelles. Peu à peu, l’OSEO définit des pays « prioritaires » en matière de coopération au développement.
En 2011, la Fondation internationale ouvrière devient Solidar Suisse.
Une dizaine d’antennes régionales de l’OSEO continuent cependant à développer de manière indépendante des activités autour de la réinsertion professionnelle, la formation ou encore l’intégration de personnes migrantes[3].
Domaines d'engagement
En 2015, Solidar est active dans 15 pays : le Burkina Faso, le Mozambique, l’Afrique du Sud, le Kosovo, la Bosnie, la Serbie, le Liban, le Pakistan, les Philippines, le Sri Lanka, la Chine, le Népal, la Bolivie, le Nicaragua et le Salvador.
Ses principaux axes d’engagement sont les suivants.
Le travail décent
Solidar s’engage pour des conditions de travail plus respecteuses des droits humains. Aux côtés des syndicats régionaux, Solidar œuvre pour des salaires suffisants et des conditions de travail respectant la santé des employés. Au travers de conseils juridiques et du renforcement d'associations syndicales, Solidar œuvre pour que les travailleurs acquièrent une connaissance plus étendue de leurs droits.
La démocratie et la participation politique
Solidar encourage une participation citoyenne effective et inclusive à travers des formations, des programmes d’information ou encore des projets socio-culturels mis en place par des organisations locales. Des projets spécifiques pour les jeunes ont également vu le jour.
L’aide humanitaire
Solidar met en place, en partenariat avec des organisations basées localement, des programmes de reconstruction, de distribution de matériel logistique à la suite de catastrophes naturelles ou de crises politiques.
Campagnes nationales
Depuis 2008, Solidar mène des campagnes de sensibilisations nationales telles que « Achats publics responsables- Non à l'exploitation grâce à nos impôts », « Pour une FIFA et des Coupes du monde socialement responsables », « Fair Toys », sur les jouets venus de Chine, « Stop à la spéculation alimentaire » ou encore « Pour des casseroles produites dans des conditions décentes ». Elle prend également part à l’Initiative populaire « Entreprises responsables – pour protéger l’être humain et l’environnement » et a mené, en 2011, 2013 et 2016 une évaluation des politiques communales en matière de coopération au développement et d’achats équitables (Rating Solidar des communes).
Partenaires
Outre les partenaires institutionnels que sont la Direction du développement et de la coopération (DDC) et les fédérations de coopération des cantons de Vaud (FEDEVACO) et Genève (FGC), Solidar est partenaire de la plate-forme humanitaire des médias suisses La Chaîne du Bonheur. Pour ses projets au Liban, Solidar est également partenaire du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (UNHCR)[4][réf. nécessaire].
En 2014, Solidar réunissait un peu moins de 16 millions de francs pour ses activités internationales. Environ un tiers de cette somme émane de fonds privés (institutions privées, fondations et donateurs individuels), tandis que les deux autres tiers viennent de la Confédération, des cantons et des communes[5][réf. nécessaire].
Collaborateurs
La centrale de Solidar se trouve à Zurich et son antenne romande à Lausanne. L'association compte 34 collaborateurs suisses en 2015. Dans chaque pays où elle est active, il existe un bureau de coordination géré par des professionnels locaux de l'aide humanitaire et du développement.
Depuis 2008, le président du comité de Solidar est Hans-Jürg Fehr. En 2015, l'association Solidar Genève a vu le jour. La politicienne genevoise Olga Baranova en est la présidente.
Publications
Solidar publie quatre fois par an le magazine Solidarité[6], qui rend compte de ses projets internationaux et nationaux, et traite plus globalement de thématiques en lien avec la coopération Nord-Sud.
Solidar publie chaque année un rapport annuel. Le rapport annuel de 2014 est disponible sur le site officiel.
Bibliographie
- (de) B.-E. Lupp, Von der Klassensolidarität zur humanitären Hilfe,
Filmographie
- « OSEO, Œuvre Suisse d’Entraide Ouvrière », Témoignages et présentations de mesures favorisant l’accès au monde du travail et facilitant la réintégration sociale des personnes défavorisées en Suisse romande, 3 min 06 s, Émission «Ensemble», sur www.rts.ch, Radio Télévision Suisse RTS, (consulté le ).
Notes et références
- « Une lettre au nouveau », sur www.solidar.ch (consulté le )
- OSEO (Œuvre suisse d'entraide ouvrière), Solidarité, numéro spécial pour les 60 ans, mai 2/2006,
- « Œuvre suisse d'entraide ouvrière (OSEO) »
- Solidar Suisse, Rapport annuel 2014, Lausanne, Solidar Suisse, (lire en ligne)
- Solidar Suisse, Rapport annuel Solidar 2014, Lausanne, Solidar Suisse, (lire en ligne)
- Magazine Solidarité.
Voir aussi
Articles connexes
- Organisation suisse d'aide aux réfugiés, faîtière dont Solidar Suisse est membre
- Don suisse pour les victimes de la guerre
Liens externes
- (de)(fr) Site officiel
- (fr) Chronique illustrée des actions de l’OSEO de 1936 à 2005
- « Solidar Suisse », dans la base de données Dodis des Documents diplomatiques suisses
- Antonia Schmidlin, « Solidar Suisse » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Réseau International de Solidar
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