(minuscule ), appelé is, est une lettre additionnelle de l’alphabet latin utilisée en latin au Moyen Âge comme abréviation de -is, et en cornique pour -ys et -es.

is
 
 
Graphies
Capitale
Bas de casse
Utilisation
Écriture alphabet latin

Utilisation

L’is cornique est utilisé dans un manuscrit du XVIe siècle de Bewnans Ke (en) (La vie de saint Ké), pièce de théâtre du XVe ou XVIe siècle, comme abréviation de -is en latin ou -ys et -es en cornique[1].

Exemples de mots latins avec l’abréviation -is : actis, regis, veris, legis, dictis (de Chassant 1884).

Selon Alphonse Chassant, en latin, le signe « sert à marquer la terminaison is et se lie à plusieurs lettres, et notamment aux c, g, r, t, avec lesquels, il produit les désinences cis, gis, ris, tis. Ce petit signe se rencontre spécialement dans les impressions gothiques. Il remplaçait par sa forme concise le trait que faisaient les scribes à la suite des lettres [...] désignées, et qui avait la même signification. »[2]

Charles Trice Martin, en 1892 et en 1910, ainsi qu’Adriano Capelli, en 1928, répertorient plusieurs abbréviations latines comportant le signe ꝭ[3],[4].

Description de ꝭ dans Johnson et Jenkins 1915.

Représentations informatiques

Le is peut être représenté avec les caractères Unicode (latin étendu D) suivants :

formesreprésentationschaînes
de caractères
points de codedescriptions
capitaleU+A76CU+A76Clettre majuscule latine is
minusculeU+A76DU+A76Dlettre minuscule latine is

Notes et références

Bibliographie

  • [Cappelli 1928a] (it) Adriano Cappelli, Dizzionario di abbreviature latini ed italiani, Milan, (lire en ligne)
  • [Cappelli 1928b] (de) Adriano Cappelli, Lexicon abbreviaturarum, Leipzig, J. J. Weber, (lire en ligne)
  • Alphonse Chassant, Dictionnaire des abréviations latines et francaises usitées dans les inscriptions lapidaires et métalliques, les manuscrits et les chartes du moyen âge, Paris, Martin, (lire en ligne)
  • (en) Michael Everson (directeur), Peter Baker, António Emiliano, Florian Grammel, Odd Einar Haugen, Diana Luft, Susana Pedro, Gerd Schumacher et Andreas Stötzner, Proposal to add medievalist characters to the UCS, (lire en ligne)
  • (en) Charles Johnson et Hilary Jenkinson, English court hand, A.D. 1066 to 1500 : illustrated chiefly from the public records, Oxford, Clarendon Press, (lire en ligne)
  • (en) Charles Trice Martin, The record interpreter: A collection of abbreviations, Latin words and names used in English historical manuscripts and records, London, Reeves and Turner, (lire en ligne)
  • (en) Charles Trice Martin, The record interpreter: A collection of abbreviations, Latin words and names used in English historical manuscripts and records, London, Stevens and Sons, , 2e éd. (lire en ligne)

Voir aussi

  • Portail de l’écriture
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