Bill Callahan (musicien)

Callahan a commencé comme artiste très expérimental, utilisant majoritairement des instruments et des moyens d’enregistrements non-standards. Ses premiers morceaux manquant presque de structure mélodique et étaient maladroitement joués sur des guitares mal accordées, résultant en sons et ambiances dissonantes sur ses premières cassettes auto-produites et son album Sewn to the Sky (en)[1]. La majorité de ses productions primitives étaient instrumentales, un contraste frappant avec l’intérêt lyrique de ses compositions plus récentes. Son utilisation des techniques lo-fi était originellement une préférence esthétique, provenant toutefois de son manque de ressources pour faire et enregistrer de la musique. Une fois le contrat signé avec Drag City, il commence à enregistrer en studio et à utiliser une plus grande variété d’instruments pour ses morceaux. De 1993 à 2000, les enregistrements de Callahan sonnèrent de plus en plus « professionnels », intégrant plus d’instruments et une plus grande qualité audio. À cette période il enregistra deux albums avec l’influent producteur Jim O’Rourke et tortoise’s John McEntire « la tortue » et collabora avec Neil Hagerty. Callahan travailla également étroitement avec sa copine d’alors Cynthia Dall (en) au début de sa carrière, ils contribuèrent tous deux à leurs albums respectifs.

Après l’album de 2000 Dongs of Sevotion , Callahan commença à se réorienter vers un style d’enregistrement et une instrumentation plus simple, tout en retenant l’écriture plus consistante qu’il avait développé au fil des années. Ce tournant est particulièrement apparent dans Rain on Lens, Supper et A River Ain’t Too Much To Love.

Les morceaux de l’époque smog sont souvent basées sur des structures simples et répétitives, consistant en progression d’accords répétés pendant toute la durée du morceau. Son chant est caractérisé par une voix baryton. Mélodiquement et lyriquement, il a tendance à éviter l’approche couplet-chœurs, favorisée par beaucoup de paroliers contemporains, et lui préfère l’approche de la forme libre s’appuyant moins sur la répétition mélodique et lyrique. Les thèmes de l’écriture de Callahan incluent les relations, le monde animal, la migration, la nature et plus récemment la politique. Au sujet des voix dans ses albums, Callahan a énoncé « c’est souvent un personnage par enregistrement. Donc, si le personnage apparaît dans tous ou presque tous les morceaux sur un album, il finit par disparaître. Mais ça me fait bizarre d’en parler. Parce que je ne pense pas en terme clair de personnage. Mon album comme un tout pourrait être vu comme un personnage avec une grande quantité de voix. »

Sa manière impartiale de livrer son texte avec sarcasme et humour noir brouillent les émotions complexes et les rebondissements/renversements lyriques. La critique a souvent caractérisé sa musique de dépressive et d’intensément introvertie, avec une critique allant jusqu’à la décrire de «Peep-show sur un monde insulaire d’aliénation »[2]

Cat Power (chan Marshall) enregistra le morceau Bathysphere de Callahan sur son album de 1996 What Would the Community Think et présenta aussi un autre "Red Apples" sur son Cover Records, sorti en 2000

En 2007, il sortit son premier album-solo Woke a whale heart signé de son propre nom. Sometimes I Wish we were an Eagle le suit en avril 2009. Les deux enregistrements furent diffusés mondialement au travers de Drag City. En 2009, Callahan contribua à quatre albums en hommage à judo sill, kath Bloom, Chris Knox et merge records. En 2010, il sortit son premier album live, Rough travel for rare Thing, qui fut enregistré en 2007 au Toff à Melbourne en Australie. Apocalypse sortit en 2011 et fut bien accueilli.

Le critique Sasha Frere-Jones écrivit « mon album de Callahan préféré, pas parce qu’il a de meilleurs morceaux, ceux si sont éparpillés parmi au moins cinq autres- mais parce que il réussit exactement ce qu’il essaie de faire : il offre à son album de la cohérence ». Un film relatant la tournée de 2011 pour Apocalypse sortira en 2012[3]. La suite d’Apocalypse, Dream river fut diffusée en en septembre 2013[4]. En 2018, Callahan apparut dans Live at third Man Records. C’est son second album live et il contient des morceaux prélevés de ses 3 albums studios précédents.

L’album Shepherd in a Sheepskin Vest sorti en juin 2019 a reçu des critiques très favorables. Dans Pitchfork, Jayson Greene se réfère à lui comme « point culminant de sa carrière »[5].

Son morceau « Drover » tient une bonne place dans le dernier épisode de la série Wild Wild Country, dont le titre est tiré du refrain[6]. Sa reprise de Kath Bloom « the breeze/my baby cries est utilisée dans le 5^e épisode de la saison 3 de Sex Education.

En 2020 sort l'album Gold Record accueilli très favorablement. Heather Phares prétend que Gold Record est particulièrement satisfaisant pour les fans de longue date, comme un trésor de travail de la part de Callahan depuis son retour. mais il y a tout pour ravir quiconque aime l'écriture brillante et les performances terre-à-terre"[7].

Bien qu’il soit né dans le maryland, la famille Callahan passa un total de huit ans à vivre à knaresborough au nord du Yorkshire en Angleterre. Avec un retour de dans le Maryland de 1969 à 1973. Ses parents travaillaient comme analyste linguistique pour l’agence nationale de sécurité. En 2013, il s’engagea à la photographe et réalisatrice Hanly Banks ; ils se marièrent l’année d’après. Leur fils, Bass, est né en mars 2015.

En juillet 2010, Drag City publia les lettres de Callahan à Emma Bowlcut, un roman epistolaire.

Un livre de photographie de Callahan par Chris Taylor, intitulé The life and Times of William Callahan fut édité en janvier 2013.

En octobre 2014, une collection de dessins à l'encre de Callahan accompagné de paroles couvrant son premier album en tant que Somg fut intitulé I Drive a Valence.

• Sewn to the Sky (1990)
• Forgotten Foundation (1992)
• Julius Caesar (1993)
• Burning Kingdom (1994)
• Wild Love (1995)
• Kicking a Couple Around (1996)
• The Doctor Came at Dawn (1996)
• Red Apple Falls (1997)
• Knock Knock (1999)
• Dongs of Sevotion (2000)
• Rain on Lens (2001)
• Accumulation: None (2002)
• Supper (2003)
• A River Ain't Too Much to Love (2005)

• Woke on a Whaleheart (2007)
• Sometimes I Wish We Were an Eagle (2009)
• Apocalypse (2011)
• Dream River (2013)
• Have Fun with God (2014)
• Shepherd in a Sheepskin Vest (2019)
• Gold Record (2020)
• ytilaeR (2022)

• Bill Callahan (dessins), trois carnets de croquis : Women (DC272), The Death's Head Drawings (DC280), Ballerina Scratchpad (DC281), Drag City, 24/08/2004
• Bill Callahan, Letters to Emma Bowlcut, Roman épistolaire, Drag City, DC268, 20/07/2010, 79 p. (ISBN 978-0982048023)

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• Une interview en français de juillet 2005 pour le webzine PopNews.
• (en) Ben Ratliff, "He Can Sing It, if Not Speak It", 8 avril 2011, New York Times.

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