239e régiment d'infanterie
Le 239e régiment d'infanterie (239e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française constitué en 1914 avec les bataillons de réserve du 39e régiment d'infanterie. Il combat au début de la Première Guerre mondiale puis au début de la Seconde Guerre mondiale.
239e régiment d'infanterie | |
Insigne régimentaire du 239e régiment d'infanterie | |
Création | |
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Dissolution | |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d'infanterie |
Rôle | Infanterie |
Garnison | Rouen |
Inscriptions sur l’emblème |
Artois 1915 Verdun 1916 |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Batailles | 1914 - Bataille de Charleroi 1914 - Bataille de Guise 1915 - Bataille de l'Artois 1916 - Bataille de Verdun 1940 - Bataille de France |
Création et différentes dénominations
- : formation du 239e régiment d'infanterie
- : dissolution.
- : le régiment est reformé
- : le régiment est dissous
Chefs de corps
- - : lieutenant-colonel Léchères
- 4 - : commandant Husband
- - : chef de bataillon Mouriès
- - : lieutenant-colonel Léchères
- - : lieutenant-colonel Despierres
- septembre 1939 -mai 1940 : colonel de Grouchy[1]
Drapeau
Il porte, brodées en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions Artois 1915 et Verdun 1916[2].
Décorations
Aucune citation au régiment.
Première Guerre mondiale
Affectations
Casernement Rouen, réserve d'infanterie du 3e Corps d'Armée.
- 3e Corps d'Armée à , rattachée à la 6e division d'infanterie.
- 130e Division d'Infanterie de à .
1914
- : transport par V.F. de Rouen vers Amagne-Lucquy.
- 9 - : mouvement vers le nord, le la frontière avec la Belgique est franchie.
- 22 - : engagé dans la bataille de Charleroi, mise en défense de Nalinnes, mouvement en direction de Bouffioulx avec de fortes pertes.
- 24 - : retraite en direction du sud.
- 29 - : engagé dans la bataille de Guise, occupation et défense de position autour de Landifay et d'Origny-Sainte-Benoite.
- - : retraite en direction du sud, résistance sur la Marne sur le pont de Thy.
- 4 - : mise en réserve durant la bataille de la Marne.
- 10 - : progression en direction du nord de Reims.
- - : occupation d'un secteur du front autour de Villers-Franqueux, au bois de Chauffour et le long de la route nationale 44.
- 26 - : combats violents locaux autour du bois de Chauffour, puis organisation et renforcement des positions.
1915
- mai - : retrait du front, mouvement en Artois. Le régiment est transféré au mois de juillet à la 130e division d'infanterie, il forme avec le 39e régiment d'infanterie la 260e brigade d'infanterie.
- - : occupation d'un secteur vers Neuville-Saint-Vaast, organisation du terrain en vue de l'offensive (sape, boyau de communication, parallèles de départ).
- 20 - : coups de main sur les tranchées allemandes.
- - : engagée dans la bataille de l'Artois, en réserve d'armée. Le régiment soutien une attaque de la 55e division d'infanterie vers la tranchée Nietzche, combats locaux.
- - : mouvement de rocade, occupation de centres de défense Entonnoir et Chantecler dans la région d'Arras.
- - : occupation d'un secteur dans la région de Souchez. Attaque allemande sur le fortin de Givenchy, repoussée.
1916
- - : retrait du front, transport par V.F. en Lorraine. Occupation d'un secteur vers Einvaux, puis organisation défensive d'un secteur vers Montcel, puis vers Mazeuilles et le long de la Seille.
- 5 - : engagée dans la bataille de Verdun, à partir du occupation d'un secteur vers Fleury-devant-Douaumont face au bois de la Caillette. Résistance aux attaques allemandes.
- : lourd bombardement allemande au gaz, suivi d'une attaque allemande sur le village de Fleury. Au cours de ces combats extrêmement violents plusieurs compagnies du régiment sont totalement détruites.
- - : retrait du front, reconstitution du régiment par l'apport du 2e bataillon du 405e régiment d'infanterie.
- - : occupation d'une portion du front en Argonne dans le secteur Marchand et de la Chalade, action locale, guerre des mines.
- 14 - : retrait du front, repos.
- - : mouvement vers Verdun, occupation d'un secteur au nord-ouest de Fleury ; travaux de terrassement et d'organisation du terrain sous le bombardement allemand.
- : coup de main allemand repoussé.
- - : retrait du front, repos.
- - : mouvement vers le front, occupation d'un secteur dans la région d'Haudiomont.
1917
- - : mouvement de rocade, occupation d'un secteur dans la région de Flirey à partir du , nombreux combats locaux.
- : coup de main français sur les tranchées allemandes.
- 4, 5 et : attaques locales allemandes repoussées.
- : attaque locale française qui atteint la troisième ligne allemande. Retrait du front dans les premiers jours de juillet.
- - 1er septembre : transport par V.F., relève du 114e bataillon de chasseurs alpins et du 274e régiment d'infanterie dans le secteur de Courtecon dans la zone de l'éperon de Beaulne. Tirs réguliers de l'artillerie allemande.
- 2 - : organisation défensive d'un secteur du front dans la région de Vassogne.
- - : le régiment est appelé pour poursuivre les troupes allemandes risquant de se replier.
- : reconnaissance dans la basse forêt de Courcy. Préparation à participer au débordement au nord-est de la forêt de Saint Gobain.
- : annonce de la dissolution de la 130e division d'infanterie et du 239e régiment d'infanterie. Les différentes unités composant le régiment sont ventilées au sein du 14e corps d'armée.
Pertes
Durant la Première Guerre mondiale, le régiment déplore la perte de 937 officiers, sous-officiers et soldats morts.
Seconde Guerre mondiale
Drôle de guerre
Le 239e régiment d'infanterie est reformé le dans le secteur de Rouen par le centre mobilisateur d'infanterie no 32 sous les ordres du colonel de Grouchy. Il appartient à la 53e division d'infanterie sous les ordres du général Blin. Cette division est en octobre à la disposition du XVIe corps d'armée en Flandre, elle renforce le secteur défensif des Flandres (qui devient ensuite le secteur fortifié des Flandres)[3]. Puis elle est affectée à la 9e armée en 1940, elle stationne alors dans la région de Novion-Porcien – Launois-sur-Vence, en tant que réserve de l'armée elle est susceptible de venir soutenir la 102e division d'infanterie de forteresse[4].
Bataille de France
Le régiment est dissous le pour renforcer les deux autres régiments d'infanterie de la 53e division légère d'infanterie[1].
Traditions et uniformes
Insigne
L'insigne date de 1939[réf. nécessaire]. Cor de chasse, avec un écu au milieu, couleur blanc bleu casque adrian grenade orangée.
Personnages célèbres ayant servi au 239e RI
Sources et bibliographie
- Capitaine Raymond Guillemain, Le 239e d'Infanterie. Souvenirs et épisodes de la vie de guerre d'un régiment de Rouen
- Historique du 239e régiment d'infanterie : 1914-1917, Rouen, H. Defontaine, , 32 p., lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
- Service historique de l'Armée, Les grandes unités françaises : historiques succincts (en) (GUF), vol. 2, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 624
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- Jean Beaux, Dunkerque : 1940, Presses de la cité, , p. 17 à 20
- Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 32.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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