41e division d'infanterie (Empire allemand)

La 41e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui combat lors de la Première Guerre mondiale. Elle forme avec la 37e division d'infanterie le 20e corps d'armée (de) rattaché à la 8e armée allemande. La division est déployée sur le front de l'Est et combat à Tannenberg, aux lacs de Mazurie et en Pologne. En 1915, la 41e division poursuit les troupes russes et occupe un secteur du front le long du Niémen. En 1916, elle est transférée dans les Carpates et participe à la campagne de Roumanie et capture Bucarest.

Pour les articles homonymes, voir 41e division d'infanterie.

41e division d'infanterie
Création 1899
Dissolution 1919
Pays Empire allemand
Type Division d'infanterie
Garnison Deutsch Eylau[1]
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille de Tannenberg
1914 - Première bataille des lacs de Mazurie
1914 - Bataille de la Vistule
1914 - Bataille de Łódź
1915 - Offensive de Gorlice-Tarnów
1916 - bataille de l'Argeș
1917 - Bataille du Chemin des Dames
1918 - Offensive Michael
1918 - Offensive des Cent-Jours
(Bataille d'Amiens)
(Offensive Meuse-Argonne)

En , la 41e division d'infanterie est transférée sur le front de l'Ouest, tout d'abord en Lorraine, puis le long de l'Aisne. Elle est engagée dans la bataille du Chemin des Dames, puis occupe successivement un secteur en Champagne puis en Flandres. En 1918, la division combat lors de l'offensive Michael, puis au cours de l'été à la bataille d'Amiens. Elle occupe ensuite un secteur du front dans l'Argonne. Après la signature de l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Première Guerre mondiale

Temps de paix, début 1914

18e régiment d'infanterie (de) (Osterode)
59e régiment d'infanterie (Deutsch Eylau), (Soldau)
148e régiment d'infanterie (Elbing), (Bromberg), (Braunsberg)
152e régiment d'infanterie (pl) (Marienburg), (Stuhm)
  • 41e brigade de cavalerie (Deutsch Eylau)
5e régiment de cuirassiers (Riesenburg), (Rosenberg in Westpreußen), (Deutsch Eylau)
4e régiment d'uhlans (Thorn)
  • 41e brigade d'artillerie de campagne (Deutsch Eylau)
35e régiment d'artillerie de campagne
79e régiment d'artillerie de campagne

Composition à la mobilisation - 1915

  • 72e brigade d'infanterie
18e régiment d'infanterie
59e régiment d'infanterie
  • 74e brigade d'infanterie
148e régiment d'infanterie
152e régiment d'infanterie
  • 41e brigade d'artillerie de campagne
35e régiment d'artillerie de campagne
79e régiment d'artillerie de campagne
  • 10e régiment de dragons
  • 2e et 3e compagnies du 26e bataillon de pionniers

1916

  • 74e brigade d'infanterie
18e régiment d'infanterie
148e régiment d'infanterie
152e régiment d'infanterie
  • 41e brigade d'artillerie de campagne
35e régiment d'artillerie de campagne
79e régiment d'artillerie de campagne
  • 9e bataillon de landwehr
  • 3 escadrons du 10e régiment de dragons
  • 2e et 3e compagnies du 26e bataillon de pionniers

1917

  • 74e brigade d'infanterie
18e régiment d'infanterie
148e régiment d'infanterie
152e régiment d'infanterie (régiment d'infanterie teutonique)
  • 41e commandement d'artillerie divisionnaire
79e régiment d'artillerie de campagne
  • 1er escadron du 10e régiment de dragons
  • 2e et 3e compagnies du 26e bataillon de pionniers (135e bataillon de pionniers)

1918

  • 74e brigade d'infanterie
18e régiment d'infanterie
148e régiment d'infanterie
152e régiment d'infanterie
  • 41e commandement d'artillerie divisionnaire
79e régiment d'artillerie de campagne
2e bataillon du 15e régiment d'artillerie à pied (5e, 7e et 8e batteries)
  • 4e escadron du 10e régiment de dragons
  • 1re et 2e compagnies du 26e bataillon de pionniers

Historique

Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, la 41e division d'infanterie forme avec la 37e division d'infanterie le 20e corps d'armée (de) rattaché à la VIIIe armée allemande.

1914

  • 3 -  : concentration de la division sur le front de l'Est.
  • 9 -  : action de couverture face à la 2e armée russe.
  • 22 -  : engagée dans la bataille de Tannenberg.
  • -  : exploitation de la bataille, redéploiement vers l'Est.
  • 6 -  : engagée dans la première bataille des lacs de Mazurie.
  • 15 -  : poursuite des troupes russes, puis mouvement vers la frontière avec la Pologne russe.
  • -  : engagée dans la bataille de la Vistule.
-  : combats d'approche et progression vers Varsovie.
9 -  : combats pour la prise de Varsovie.
20 -  : la division combat le long de la Pilica.
  • 1er -  : occupation successive de Lubranice et de Golembin les 12 et . Combats autour de Kutno les 14 et .
  • -  : engagée dans la bataille de Łódź.
  • -  : occupation et organisation d'un secteur le long de la Rawka et de la Bzoura.

1915

  • 9 -  : actions locales autour de Kolno.
  • -  : occupation d'un secteur du front dans la région de Lomsha et d'Osowiec. En avril, le 59e régiment d'infanterie est transféré à la 101e division d'infanterie nouvellement formée[2].
  • -  : éléments impliqués dans des actions locales le long de la Venta et vers Greze, Tyrkshle et Wieszkiele.
  • -  : engagée dans la bataille de Varsovie.
14 -  : combats autour de Šiauliai.
-  : progression vers Mitau, prise de la ville le 1er août.
3 -  : combats le long de la Lielupe et de la Düna.
10 -  : combats vers Schimanzy-Ponedeli.
-  : combats le long du Niémen, établissement d'une tête de pont à Friedrichstadt.
5 -  : progression vers Jakobstadt.
  • -  : occupation et organisation d'un secteur du front dans la région de Jakobstadt.
19 -  : combats pour la prise de Jakobstadt.
 : actions locales autour d'Epukn.
16 -  : combats pour la prise de Keckau.

1916

  • -  : retrait du front, concentration ; à partir du transport par V.F. passant par Mitau, Grodno, Varsovie, Oppeln, Budapest, Temeswar pour atteindre Wallenthal[3].
  • 6 -  : combat à la frontière entre la Roumanie et la Hongrie dans les Carpates.
  • 10 -  : progression vers Szurduk, puis vers Vacarea-Urechesti et vers Jasi.
  • 16 -  : engagée autour de Tergoschwyl.
  • 18 -  : progression dans la province de Valachie et atteint Turnu Severin. Le , Craiova est prise par des éléments de la division.
  • -  : progression vers l'Olt.
 : capture de Slatina.
1er -  : engagée dans bataille de l'Argeș. Poursuite des troupes roumaines, capture de Bucarest le .
  • 7 -  : combat le long de la Prahova, de la Ialomiţa et de Bazaul.
  • 21 -  : bataille de Râmnicu Sărat, prise de la ville.
  • -  : exploitation de la bataille, poursuite des troupes alliées.

1917

 : attaque sur Chevreux.
25 -  : occupation du secteur d'Hurtebise.
  • -  : occupation et organisation d'un secteur vers Chevreux.
 : attaque sur le plateau de Californie, pertes importantes.
  • -  : retrait du front, repos.
  • -  : occupation d'un secteur du front à l'Est de la butte du Mesnil en Champagne.
  • 6 -  : retrait du front, transport par V.F. dans les Flandres.
  • -  : occupation en alternance avec la 38e division d'infanterie d'un secteur du front au nord d'Ypres vers Staden Houthulst wood.

1918

 : extension du front vers le Sud par la relève de la 24e division d'infanterie[4].
8 -  : engagée dans la bataille d'Amiens, plus de 1 700 hommes sont faits prisonniers durant les combats[4].
  • 11 -  : retrait du front, repos.
  • -  : en ligne dans le secteur de Cappy, nombreuses actions locales avec des pertes importantes[n 1].
  • -  : retrait du front, transport par V.F. en Lorraine. Réorganisation dans la région de Château-Salins, la division est renforcée par l'apport d'hommes issus du 18e régiment d'infanterie de réserve de la 225e division d'infanterie (de) unités toutes deux dissoutes[4].
  • -  : mouvement de Metz vers Saint-Juvin pour renforcer la ligne de front vers Sommerance, engagée dans l'offensive Meuse-Argonne, repli progressif devant la pression des troupes alliées jusqu'au .
1er -  : retrait du front relevée par la 52e division d'infanterie, repos.
  • 3 -  : en ligne dans le secteur de Nouart, poursuite des attaques américaines dans le secteur. Le , retrait du front. Après l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Chefs de corps

GradeNomDate
GeneralleutnantHermann von Stein -
GeneralmajorLeo Sontag (de) -
GeneralmajorAlfred von Böckmann (de) -
GeneralleutnantHeinrich Schmidt von Knobelsdorff -
GeneralleutnantErnst Gräser -
GeneralmajorWalher von der Hardt -
GeneralleutnantBruno Melms -
GeneralmajorWilhelm von Groddeck -

Notes et références

Notes

  1. Entre le 25 août et le 2 septembre 1918, la 40e division d'infanterie perd 800 hommes faits prisonniers[4].

Références

  1. Wegner 1990, p. 134.
  2. US Army 1920, p. 582
  3. US Army 1920, p. 448
  4. US Army 1920, p. 449

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

Articles connexes

  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail du Royaume de Prusse
  • Portail de l'Empire allemand
  • Portail de la Première Guerre mondiale
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.