41e régiment de mitrailleurs d'infanterie coloniale
Le 41e régiment de mitrailleurs d'infanterie coloniale est une unité de l'armée de terre française. Formée de tirailleurs malgaches, elle est créée en 1923 et combat pendant la Seconde Guerre mondiale.
Ne doit pas être confondu avec 41e régiment d'infanterie coloniale.
Pour les articles homonymes, voir 41e régiment.
41e régiment de mitrailleurs d'infanterie coloniale | |
Insigne | |
Création | 1923 |
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Dissolution | 1940 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Unité militaire |
Rôle | Mitrailleurs/Infanterie |
Ancienne dénomination | 41e régiment de tirailleurs coloniaux |
Inscriptions sur l’emblème |
L'Aisne 1918 Vauxaillon 1918 |
Guerres | Guerre du Rif Seconde Guerre mondiale |
Fourragères | Aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de guerre 1939-1945 une palme |
Historique
Entre-deux-guerres
Le 41e régiment de tirailleurs coloniaux (41e RTC) est créé le , en partie avec des vétérans du 1er régiment de chasseurs malgaches. Ce régiment, ex-12e bataillon de chasseurs malgaches (BCM) et décoré de la croix de guerre 1914-1918, avait été renforcé en 1917 par des cadres du 41e régiment d'infanterie coloniale et c'est à ce titre que le 41e RTC porte le numéro 41. Il hérite cependant des traditions du 12e BCM et non du 41e RIC[1].
En 1925, le régiment devient le 41e régiment de tirailleurs coloniaux de marche[1] et part au Maroc, combattre dans la Guerre du Rif[2].
Le 41e régiment de tirailleurs malgaches est créé en 1926[1],[3]. En 1928, le 44e bataillon de mitrailleurs malgaches, un des trois bataillons du régiment, quitte Reims et rejoint La Roche-sur-Yon. Les deux autres bataillons du régiment quittent Rennes et Vitré et partent en garnison à Fontenay-le-Comte[4]. Le régiment est alors constitué de malgaches encadrés par des Blancs[5].
En 1931, il est renommé 41e régiment de mitrailleurs malgaches[3] puis le , 41e régiment de mitrailleurs d'infanterie coloniale[1], composé en plus grande proportion d'européens[3]. Il rejoint Toul à cette date, puis Puttelange-aux-Lacs et Sarralbe vers 1935[6]. Il est rattaché à la 3e division d'infanterie coloniale en temps de paix[7].
Seconde Guerre mondiale
À la mobilisation de 1939, le 41e régiment de mitrailleurs d'infanterie coloniale est dédoublé et ses éléments européens participent à la formation du 51e régiment de mitrailleurs d'infanterie coloniale[6]. Le 41e régiment de mitrailleurs d'infanterie coloniale est commandé par le colonel Tristani et est rattaché au Secteur fortifié de la Sarre[6].
Le régiment combat en juin 1940, en défense de la Ligne Maginot[8]. Il est cité à l'ordre de l'armée et reçoit la croix de guerre 1939-1945 avec palme :
« régiment d'élite. Sous le commandement énergique du colonel Tristani a tenu un secteur sur le front de la Sarre pendant toute la durée de la guerre. Le ayant subi une puissante offensive ennemie préparée depuis des semaines et menée par des forces très supérieures, a, en dépit de la violence des attaques appuyées par un bombardement intense d'artillerie et d'aviation, maintenu intégralement ses positions et infligé à l'ennemi un échec des plus sévères. Du 15 au , conformant ses mouvements à la manœuvre en retraite des troupes de l'est, est malgré de lourdes pertes, l'extrême fatigue, la pénurie de vivres et de munitions, défendu le terrain pied à pied. Grâce à la froide résolution des cadres et de la troupe, par l'habileté de la manœuvre, par la vigueur des contre-attaques, notamment le au passage du canal de la Marne au Rhin, le à Réchicourt, a conservé jusqu'à la fin son ascendant sur l'ennemi. »[9]
Décorations
Le régiment est décoré de la croix de guerre 1939-1945 avec une palme (une citation à l'ordre de l'armée), de la croix de Guerre 1914-1918 avec 3 palmes et de la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs avec 2 palmes[9][réf. à confirmer].
Le régiment porte la fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918[1].
Insigne
Ancre brochée d’une rondache bleue chargée d’une tête de tigre[3].
Personnalités ayant servi au régiment
- Jacques Fitamant (1905-1980), militaire français, compagnon de la Libération ;
- Jacques Massu (1908-2002), général français, compagnon de la Libération ;
- Roger Trinquier (1908-1986), officier français.
Notes et références
- Antoine Champeaux, « Le patrimoine de tradition des troupes indigènes », Revue historique des armées, no 271, , p. 89–106 (ISSN 0035-3299, lire en ligne, consulté le )
- Anthony Clayton, France, Soldiers and Africa, Brassey's Defence Publishers, , 444 p. (ISBN 0-08-034748-7), p. 367
- Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 72
- « La Liberté », sur Gallica, (consulté le )
- Inspection générale du recrutement des militaires de carrière. République française. Ministère de la guerre, Guide-memento à l'usage des offices de renseignements. Engagements, rengagements. Admission dans le corps des sous-officiers de carrière (troupes métropolitaines et coloniales), (lire en ligne)
- « Les Troupes Coloniales en 1939-40 : la mobilisation et la période d'attente », L'Ancre d'or, no 256, (lire en ligne)
- « Les Troupes Coloniales en 1939 avant la mobilisation », L'Ancre d'or, no 255, (lire en ligne)
- (en) Marc Romanych et Martin Rupp, Maginot Line 1940 : Battles on the French Frontier, Bloomsbury Publishing, , 96 p. (ISBN 978-1-78200-874-3, lire en ligne)
- « 14 Juin 1940 : Les combats du Secteur Fortifié de la Sarre », sur aamtdm.net
- Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne), p. 120
Voir aussi
Articles connexes
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