4e bataillon de chars de combat

Le 4e bataillon de chars de combat (4e BCC), ou parfois 4e bataillon de chars légers, est une unité de l'armée française ayant participé à la bataille de France.

4e bataillon de chars de combat

insigne du 4e bataillon de chars de combat

Création
Dissolution 1940
Pays France
Branche Armée de terre
Type bataillon de chars de combat
Rôle combat blindé
Devise "Tant que vivrons"
Équipement FCM 36
Guerres Seconde Guerre mondiale
Décorations croix de guerre 1939-1945

Historique

Le 4e bataillon de chars de combat est mobilisé le par le centre mobilisateur des chars de combat no 502 à Angoulême, partir du 1er bataillon du 502e régiment de chars de combat. Ce dernier régiment est formellement dissout le [1]. Le terme de bataillon de chars légers (4e bataillon de chars légers) est parfois conservé pour les deux bataillons de chars FCM 36, bien que la désignation BCL ait disparu en 1940[2].

Commandé par le commandant de Saint Sernin, il fait partie du groupe de bataillon de chars de combat no 503 rattaché à la 2e armée[3].

Au moment de l'offensive allemande du 10 mai 1940, le bataillon stationne à Stenay[4]. Il entre le jour même en Belgique avec la 4e division légère de cavalerie puis avec la 3e division d'infanterie coloniale[5]. Le , il est mis à la disposition du 10e corps d'armée derrière la Meuse avec pour mission de participer à la défense de la région de Sedan[6]. Les 13 et , il combat dans des contre-offensives pour endiguer l'attaque allemande. Celle du menée en direction de Bulson avec le 7e bataillon de chars de combat et avec les 205e et 213e régiment d'infanterie voit un début prometteur avant d'échouer face à la défense allemande. Du 15 au , la 2e compagnie participe à la bataille de Stonne en défendant Sy[5].

Plaque en mémoire des combats menés par le 4e BCC à Voncq les 9 et .

Le 26 mai, le bataillon est retiré de la ligne de front ayant subi de très lourdes pertes. Le 8 juin, il retourne sur la ligne de front en Argonne pour appuyer le corps d'armée colonial avec des effectifs recomplétés. La 1re compagnie est détachée à la 36e division d'infanterie, le 2e à la 35e division d'infanterie et la dernière est en réserve[5]. Le 9 et , la première compagnie[7] puis avec la troisième sont détachées au 57e régiment d'infanterie et participe à la contre-attaque sur Voncq. Elle permet de rétablir la situation au prix de lourdes pertes. Mais, la position devra être abandonnée devant le nombre d'Allemands[5].

Les restes des deux compagnies engagées plus la deuxième qui n'a pas participé aux combats se regroupent ensuite à Véry où est formé une compagnie de marche[4]. Elle est déplacée par voie ferrée à Sézanne[8] où elle est rattachée à la 59e division d'infanterie dont il couvre le repli[9]. Le reste de la compagne est uniquement une retraite[4].

Le bataillon est dissout et recevra une citation à l'ordre de l'armée et la croix de guerre pour son action durant la campagne[5].

Références

  1. Bonnaud et Bureau 2011, p. 57.
  2. Danjou 2007, p. 26.
  3. « Unités de chars de combat », sur www.atf40.fr (consulté le )
  4. « 1940 4e BCC - HISTORIQUE », sur Chars Français (consulté le )
  5. François Sinibaldi, Claude Aïcardi et Henri Azéma, « Historique du 4e Bataillon de Chars de Combat (BCC) », sur cavaliers.blindes.free.fr (consulté le )
  6. Bonnaud Bureau juillet 2013, p. 98.
  7. Bonnaud Bureau octobre 2013, p. 80.
  8. Bonnaud et Bureau 2014, p. 78.
  9. Danjou 2007, p. 38.

Bibliographie

  • Pascal Danjou, FCM 36, Éditions du Barbotin, coll. « Trackstory » (no 7), (lire en ligne)
  • Stéphane Bonnaud et Michel Bureau, « Le 4e BCC entre en campagne », Guerre, Blindés et Matériel, Histoire & Collections, no 98, , p. 56-... (présentation en ligne)
  • Stéphane Bonnaud et Michel Bureau, « Le 4e BCC au combat en 1940 (I) », Guerre, Blindés et Matériel, Histoire & Collections, no 101, , p. 97-... (présentation en ligne)
  • Stéphane Bonnaud et Michel Bureau, « Le 4e BCC au combat en 1940, juin (II) », Guerre, Blindés et Matériel, Histoire & Collections, no 106, , p. 79-... (présentation en ligne)
  • Stéphane Bonnaud et Michel Bureau, « Le 4e BCC au combat en 1940, juin 1940 (III - La compagnie de marche Lucca) », Guerre, Blindés et Matériel, Histoire & Collections, no 110, , p. 77-... (présentation en ligne)
  • Stéphane Bonnaud et Michel Bureau, « Le 4e BCC sur les routes de la retraite », Guerre, Blindés et Matériel, Histoire & Collections, no 111, , ... (présentation en ligne)
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