4e régiment de spahis marocains
Le 4e régiment de spahis marocains (4e RSM) était une unité de cavalerie qui dépendait de l'Armée de terre française. Formé de cavaliers marocains en 1927, il combat pendant la Seconde Guerre mondiale puis est dissout en 1962.
4e régiment de spahis marocains | |
Képi de colonel du 4e RSM. | |
Création | 1927 |
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Dissolution | 1962 |
Pays | France |
Branche | Armée de Terre |
Type | régiment de spahis |
Rôle | cavalerie |
Ancienne dénomination | 24e régiment de spahis marocains 24e régiment de spahis |
Devise | Toujours un plaisir[réf. nécessaire] |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
Fourragères | fourragère aux couleurs de la croix de guerre |
Formation du régiment
Le 5e régiment de spahis algériens reçoit des contingents marocains à partir de 1926. En 1927, ces spahis marocains forment le 24e régiment de spahis marocains. Il conservera sur son étendard l'inscription "MAROC 1925-1926", héritée de la campagne du Maroc.
En 1927, le 24e régiment de spahis marocains est envoyé en garnison en France à Senlis et il y reste jusqu'à la mobilisation de 1939[1]. Il prendra en 1924[Information douteuse] la dénomination de 4e régiment de spahis marocains (4e RSM).
Seconde Guerre mondiale
Pendant la bataille de France, il forme, avec le 6e régiment de spahis algériens, la 1re brigade de spahis. Il combat au Luxembourg, à Longwy, dans les Ardennes, puis dans la vallée du Rhône et ne cesse le combat qu'au cessez-le-feu du , ne tenant pas compte de l'armistice signé le 22.
En 1943, il devient 4e régiment de reconnaissance marocains (4e RRM) au sein de la 4e division marocaine de montagne de la Première Armée française.
Deux escadrons participent activement à la libération de la Corse. Le régiment sert ensuite durant la campagne d'Italie. Il prend part aux combats d'hiver dans les Abruzzes. Après la rupture de la ligne Gustav, il perd son chef de corps, le lieutenant-colonel de Lambilly, tué à Monticelli lors de l'exploitation de la percée.
En , le régiment débarque en France. Il combat dans le secteur de Briançon, puis en Alsace. Après la libération de la France, c'est la campagne d'Allemagne. Il s'illustre à Freudenstadt et pénètre le premier dans le Voralberg autrichien.
Après la guerre, il est rapatrié à Fès et s'y installe pour onze ans.
À l'indépendance du Maroc, il prend les dénominations de 4e régiment de spahis[réf. souhaitée] puis 24e régiment de spahis, par ajout de 20 à son numéro de spahis marocains[2]. Il est stationné à Pforzheim en Allemagne de l'Ouest.
Il devient 3e régiment de hussards en 1962.
Chefs de Corps[3]
- 1927 - Lt-Colonel CAILLON
- 1927 - Colonel de GANAY
- 1929 - Lt-Colonel CRISTIANI
- 1929 - Colonel d'HUMIERES
- 1930 - Colonel PELEE de SAINT-MAURICE
- 1933 - Lt-Colonel GRARD
- 1933 - Colonel du COR de DAMREMONT
- 1936 - Colonel JOUFFRAULT
- 1939 - Lt-Colonel ROMAN AMAT
- 1940 - Chef d'Escadrons puis Colonel BRUNOT
- 1943 - Lt-Colonel de LAMBILLY (mort pour la France le à Monticelli, Italie)
- 1944 - Chef d'Escadrons DODELIER
- 1944 - Lt-Colonel LOTH
- 1945 - Lt-Colonel TURNIER
- 1945 - Chef d'Escadrons BERGE
- 1946 - Lt-Colonel de MACE de GASTINES
- 1947 - Colonel DEVOUGES
- 1949 - Lt-Colonel BRUSAUT
- 1950 - Colonel DUMAS de CHAMPVALLIER
- 1952 - Lt-Colonel DATCHARRY
- 1955 - Lt-Colonel MARTIN SIEGFRIED
- 1956 - Lt-Colonel d'ORNANO
- 1958 - Lt-Colonel de SILANS
- 1959 - Lt-Colonel de TERRAS
- 1963 - Lt-Colonel des MOUTIS
Étendard
L'étendard du 4e régiment de spahis marocains porte les inscriptions suivantes[2] :
- MAROC 1925-1926 (gagnée par le 5e spahis algériens)
- GARIGLIANO 1944
- ROME 1944
- VORALBERG 1945
Décorations
- Croix de guerre 1939-1945, 3 palmes pour trois citations à l'ordre de l'armée
- Mérite militaire chérifien
- La fourragère est aux couleurs de la croix de guerre 1939-1945 (en fait les couleurs de la croix de guerre 1914-1918, avec une olive distinctive)
Magnifique Régiment de Cavalerie qui, du 11 mai au 2 juin, toujours à l’avant-garde, n’a cessé de provoquer l’admiration de tous par son agressivité dans les combats les plus durs, son ardeur dans la poursuite et sa belle tenue au feu.
Du 11 au 18 mai, aux ordres du colonel de LAMBILLY, glorieusement tombé, est demeuré à l’avant-garde de la 3e D.I.A. livrant sans répit bataille, sur une profondeur de 25 kms de Castelforte au delà d’Espéria, à un ennemi défendant âprement un terrain tourmenté.
Du 20 mai au 2 juin, remis à la disposition de la 4e DMM, constituée en Corps de Montagne, a combattu sans relâche sous les ordres du chef d’escadrons DODELIER en maintenant toujours le contact, forçant les résistances successives d’un adversaire particulièrement tenace. Après s’être ouvert la route de Lénola, a participé à la conquête de Vallecorsa et au nettoyage des vallées de Rio Casale et d’Amaseno; puis luttant côte à côte avec l’infanterie, a permis le débouché dans la plaine de Rome en s’emparant de Caarpineto et de Montelanico.
A ainsi au prix de durs sacrifices en personnel et en materiel, infligé de Lourdes pertes à l’ennemi et contribué pour une large part aux succès des troupes françaises en Italie.[4]- Croix de guerre 1939-1945 avec trois palmes
- Ordre du mérite militaire chérifien
- Fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918, avec olive aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1939-1945 (rouge striée de vert)
Garnisons
Personnalités ayant servi au régiment
Sources
- T. MONE, J-F. TIXIER : Les insignes des spahis ; Paris, 1999.
- R. NOULENS (sous la direction de) : Les spahis, cavaliers de l'armée d'Afrique.
Notes et références
- « Musée des Spahis », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le )
- Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne), p. 85-86
- Musée des Spahis de Senlis
- Transcription sur le http://mangin2marrakech.canalblog.com/archives/2011/04/20/20674561.html
Articles connexes
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